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Economie

Les achats de cacao au Ghana ont chuté en raison des retards de paiement et de financement engendrés par les élections

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Les achats de cacao au Ghana se sont effondrés en décembre en raison de retards de paiement liés aux élections de la part de l’office national de commercialisation et d’un financement serré pour les exportateurs, ont déclaré à Reuters des agriculteurs et des acheteurs, qui craignent que ces retards n’alimentent la contrebande.

Les prix du cacao ont atteint des sommets l’année dernière en raison de mauvaises récoltes dans les deux premiers producteurs mondiaux, la Côte d’Ivoire et le Ghana. Bien que l’Afrique de l’Ouest ait connu une certaine reprise au cours de la saison de récolte 2024/25, les marchés anticipent toujours des perturbations potentielles de l’approvisionnement.

L’office de commercialisation du Ghana, Cocobod, est passé cette saison d’un modèle de commercialisation vieux de trois décennies à un nouveau système dans lequel les négociants et les acheteurs mondiaux sont en grande partie responsables du financement et de l’apport d’une grande partie de la récolte de cacao. Ils sont ensuite remboursés lorsque Cocobod paie les fèves.

Cependant, des sources chez les acheteurs de cacao agréés (LBC) ont déclaré que les élections du 7 décembre, remportées par le candidat de l’opposition et ancien président John Dramani Mahama, avaient perturbé le nouveau système en raison de l’incertitude quant au résultat et du risque de troubles liés aux élections.

M. Mahama s’est engagé à réformer le secteur du cacao dans le pays.

Un cadre supérieur de LBC a déclaré à Reuters que son entreprise avait réduit le financement de ses achats, expliquant que les paiements de Cocobod avaient été retardés pendant la période électorale et que les banques avaient également été réticentes à débloquer des fonds.

Les sources interrogées dans le cadre de cet article ont demandé à ne pas être nommées car elles n’étaient pas autorisées à s’exprimer publiquement sur le sujet.

Cocobod a nié que les élections ou la période de transition aient eu une incidence sur les activités de l’entreprise.

LES FÈVES S’ACCUMULENT DANS CERTAINES PLANTATIONS

Le Ghana ne publie pas de données sur les achats de cacao. Toutefois, une autre source d’un acheteur important a déclaré que les achats de son entreprise avaient diminué d’environ 20 % en décembre par rapport au mois précédent, ajoutant que l’élection était un facteur, mais que l’entreprise avait également épuisé le financement qu’elle avait levé.

Les retards de paiement et la pénurie de financement sont les plus durement ressentis dans les zones rurales reculées, a déclaré un responsable de district d’une grande société de commercialisation du cacao, qui a indiqué qu’il s’était approvisionné en cacao auprès d’agriculteurs en leur promettant un paiement futur.

« Cela fait deux semaines que mes acheteurs m’ont crédité d’environ 2 000 sacs de fèves de cacao, mais je n’ai toujours pas l’argent pour payer », a-t-il déclaré, expliquant qu’il attendait un financement de son siège.

La production ghanéenne de cacao a rebondi après la récolte désastreuse de la saison dernière, mais certains agriculteurs ont maintenant du mal à vendre leur production.

Un agriculteur, qui a demandé à ne pas être nommé par crainte de représailles potentielles de la part des acheteurs et de Cocobod, a déclaré qu’il n’avait pas trouvé d’acheteur pour ses 12 sacs de fèves, ajoutant : « Cela a rendu Noël amer » : « Cela a rendu le Noël amer ».

Face à l’accumulation de fèves dans les plantations et à l’écart croissant entre le prix officiel à la production au Ghana et les prix mondiaux au comptant beaucoup plus élevés, les acheteurs ont déclaré à Reuters qu’une hausse de la contrebande illégale de fèves en provenance du Ghana était probablement inévitable.

Le pays a perdu plus d’un tiers de la production de la saison dernière à cause de la contrebande, la plupart du temps via le Togo voisin, où les ventes ne sont pas réglementées.

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Economie

Le pétrole Brent dépasse les 80 dollars

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Vers 14H20 GMT (15H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, monte de 4,50% à 80,38 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, augmente de 4,80% à 77,47 dollars. 

«Les États-Unis devraient annoncer prochainement de nouvelles sanctions contre la Russie», affirment les analystes de DNB, «y compris sur de nombreux pétroliers, ce qui perturbera davantage les exportations de brut russe».

Le marché a aussi assisté cette semaine à la «septième baisse hebdomadaire consécutive des stocks de pétrole brut aux États-Unis», ajoute l’analyste, ce qui tend à faire grimper les prix sur le marché. Ces dernières semaines les prix de l’or noir sont fortement remontés, et selon Bjarne Schieldrop de SEB, «la force actuelle du pétrole n’est peut-être pas qu’un simple feu de paille et pourrait durer».

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Economie

Irak: TotalEnergies va traiter de gros volumes de gaz pour réduire le torchage

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TotalEnergies lance vendredi la construction de sa première usine de traitement du gaz torché en Irak, qui doit permettre de réduire cette pratique polluante et d’améliorer l’approvisionnement en électricité dans le pays en proie à des coupures chroniques, a annoncé le groupe.

Baptisé ArtawiGas25, ce projet représentant un investissement d’environ 250 millions de dollars permettra d’utiliser « 50 millions de pieds cubes par jour (Mpc/j) de gaz », qui était précédemment torché sur le champ pétrolier de Ratawi, pour produire de l’électricité, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Très présente en Irak, la pratique du torchage, source de rejets polluants dans l’atmosphère, consiste à brûler dans des cheminées l’excédent de gaz associé à l’extraction du pétrole.

Au lieu d’être brûlé dans les airs, le gaz sera traité puis injecté dans le réseau pour alimenter des centrales couvrant « la consommation d’environ 200 000 foyers de la région de Bassorah », indique le groupe pétro-gazier, qui a entamé il y a quelques années son virage vers l’électricité.

Ce chantier s’inscrit dans le méga-projet GGIP (Gas Growth Integrated Project), qui combine hydrocarbures et électricité, et dont le groupe TotalEnergies est opérateur (45%) au côté de ses partenaires Basra Oil Company (30%) et QatarEnergy (25%) pour un montant d’investissements d’environ 10 milliards de dollars.

Il comprend une importante usine de traitement de gaz d’une capacité de 300 Mpc/j qui permettra de récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers et de fournir du gaz à des centrales (1,5 GW de capacité) « afin d’améliorer l’approvisionnement en électricité » du pays, riche en pétrole mais confronté à des coupures de courant fréquentes.

Sans attendre le démarrage de cette usine principale prévue fin 2027, « le projet ArtawiGas25 permettra de réduire de façon significative le torchage de gaz sur le champ de Ratawi, dès la fin de l’année 2025 », souligne le groupe.

Le gouvernement de Mohamed Chia Al-Soudani a fait de la lutte contre le torchage une de ses priorités. En décembre, ses services s’engageaient à exploiter 80% de ce gaz brûlé d’ici fin 2025 et à éliminer totalement la pratique d’ici fin 2027.

Annoncé en 2021 et finalisé en avril 2023, au terme de négociations longues et tendues, le projet GGIP comprendra également une centrale solaire, un projet pour augmenter la production pétrolière et une usine de traitement d’eau de mer pour maintenir la pression des champs pétroliers.

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Economie

Royaume-Uni : Les réserves de gaz sont tombés « à des niveaux inquiétants »

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Les réserves de gaz du Royaume-Uni ont atteint des « niveaux préoccupants », alors que le pays fait face à des vagues de froid extrême et à des prix élevés sur les marchés du gaz, alerte vendredi Centrica, la société mère de British Gas, le principal fournisseur de gaz du pays.

Des stocks de gaz à des niveaux préoccupants
« Les conditions climatiques particulièrement froides au Royaume-Uni, associées à la cessation des livraisons russes via l’Ukraine depuis le 31 décembre, ont entraîné une diminution des niveaux de stockage de gaz à l’échelle du pays », indique Centrica dans un communiqué.

Le 9 janvier 2025, les réserves de gaz des sites britanniques étaient à moitié remplies, soit une baisse de 26 % par rapport à la même période l’année précédente. « Cela signifie que le Royaume-Uni dispose de moins d’une semaine de gaz en réserve », alerte le groupe.

En raison de l’arrivée précoce de l’hiver, les réserves de gaz étaient déjà moins abondantes que d’habitude en décembre, et la hausse des prix a rendu le réapprovisionnement des stocks plus difficile pendant la période des fêtes de Noël.

La situation est similaire dans l’Union européenne, où les réserves de gaz sont en moyenne de 68 %, bien inférieures aux 83 % observés l’année dernière à la même époque, selon la plateforme Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). « La capacité totale de stockage de gaz du Royaume-Uni est environ 10 % inférieure à celle de la France, de l’Allemagne ou des Pays-Bas », souligne Centrica.

Le prix du gaz européen autour de 44 €/MWh
Le Royaume-Uni dépend largement des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en provenance des États-Unis. « Le Royaume-Uni est en concurrence directe avec d’autres pays, y compris en Asie et en Europe, pour ces cargaisons », explique l’opérateur.

Cependant, le gouvernement assure vendredi que le Royaume-Uni n’est pas au bord de la panne. « Nous sommes confiants quant à notre capacité à fournir suffisamment de gaz et d’électricité pour répondre à la demande cet hiver, grâce à notre système énergétique diversifié et résilient », a indiqué un porte-parole de Downing Street.

Le prix du gaz européen avait dépassé la barre des 50 euros le mégawattheure le 31 janvier, un seuil qui n’avait pas été atteint depuis plus d’un an. Cette hausse a été causée en partie par la fin d’un accord de transit entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que par les températures froides.

Depuis, les prix ont légèrement baissé et, vendredi à 13h15 GMT, le prix du gaz européen était en recul de près de 3 %, s’établissant autour de 44 euros le mégawattheure.

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