Economie
BP fixe un nouveau cap et prévoit d’allouer 75 % de ses investissements au secteur pétrolier et gazier en amont
« La plus belle victoire est de vaincre son coeur. » Jean de La Fontaine
L’entreprise augmentera ses dépenses en amont à 75 % des investissements du groupe, tout en prévoyant simultanément de devenir plus sélective dans ses dépenses de transition énergétique.
BP change de cap avec une réduction globale du budget d’investissement, mais une augmentation des investissements dans le secteur pétrolier et gazier en amont, dans le cadre d’une réaffectation des dépenses. L’entreprise va augmenter ses dépenses en amont à 75 % des investissements du groupe (70 % pétrole, 30 % gaz en moyenne), tout en prévoyant de devenir plus sélective dans ses dépenses de transition énergétique.
Cette nouvelle fait partie du plan de l’opérateur visant à « réinitialiser » l’activité pour améliorer ses performances, a-t-il déclaré dans un communiqué du 26 février.
« Aujourd’hui, nous avons fondamentalement repensé la stratégie de BP. Nous réduisons et réaffectons les dépenses d’investissement à nos activités les plus rentables pour stimuler la croissance », a déclaré Murray Auchincloss, directeur général.
« Nous allons accroître nos investissements et notre production en amont pour pouvoir produire de l’énergie à forte marge dans les années à venir. Nous allons concentrer nos investissements en aval sur les marchés où nous avons des positions intégrées de premier plan. Et nous serons très sélectifs dans nos investissements dans la transition, notamment par le biais de plateformes innovantes à faible capitalisation », a-t-il poursuivi.
Helge Lund, président de BP, a déclaré que le conseil d’administration a travaillé avec les dirigeants de BP au cours des 12 derniers mois pour que l’entreprise élabore sa nouvelle orientation, « en s’assurant qu’elle reflète les changements importants que nous avons observés sur les marchés de l’énergie et notre objectif de fournir de l’énergie au monde aujourd’hui et demain ».
L’entreprise réduira ses dépenses d’investissement totales à 13-15 milliards de dollars par an jusqu’en 2027, soit 1 à 3 milliards de dollars de moins qu’en 2024. Les dépenses d’investissement pour 2025 sont ciblées à 15 milliards de dollars.
En amont, en aval
De ce montant, 10 milliards de dollars par an seront alloués à l’activité pétrolière et gazière en amont, dans le but d’accroître la production à 2,3-2,5 Mbop/j en 2030. BP a déclaré qu’elle visait à renforcer son portefeuille en amont grâce à l’accès aux ressources découvertes et au « rechargement [de la] trémie d’exploration ». Dix nouveaux projets majeurs devraient démarrer d’ici fin 2027, et 8 à 10 autres d’ici fin 2030. Ces changements devraient générer 2 milliards de dollars supplémentaires de flux de trésorerie opérationnels en 2027.
En aval, l’entreprise se concentrera sur ses principales positions intégrées avec un investissement d’environ 3 milliards de dollars d’ici 2027 et une réduction des coûts structurels attendue de 2 milliards de dollars sur l’ensemble du portefeuille aval. L’entreprise prévoit un flux de trésorerie opérationnel en aval supplémentaire de 3,5 à 4 milliards de dollars d’ici 2027.
Investissement dans la transition énergétique « à faible coût de capital », ventes potentielles
Avec l’accent renouvelé mis sur le pétrole et le gaz, la société réduit son investissement dans la transition énergétique à 1,5 à 2 milliards de dollars par an, soit 5 milliards de dollars de moins que les prévisions précédentes.
L’entreprise a déclaré qu’elle serait « disciplinée » dans de tels investissements, notamment dans le biogaz, les biocarburants et la recharge de véhicules électriques, avec des partenariats « à faible capitalisation » dans les énergies renouvelables, en mettant l’accent sur les investissements dans l’hydrogène et le captage et le stockage du carbone (CSC).
Pour contribuer à l’amélioration du bilan, BP vise des réductions de coûts structurelles de 4 à 5 milliards de dollars d’ici fin 2027 et 20 milliards de dollars de cessions d’ici 2027, y compris les produits potentiels de l’ajout d’un partenaire à Lightsource BP et une revue stratégique de Castrol, son activité mondiale de lubrifiants.
Plus tôt ce mois-ci, BP Europa SE a fait part de son intention de rechercher des acheteurs potentiels pour Ruhr Oel GmbH – BP Gelsenkirchen et les actifs de raffinerie associés avec des accords de vente prévus pour 2025.
L’entreprise vise une réduction de la dette nette à 14-18 milliards de dollars d’ici fin 2027.
Avec oil and gas journal
Economie
Le pétrole baisse légèrement après la rencontre Trump
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
Les cours du brut reculent un peu jeudi, le marché pétrolier estimant que les accords passés entre Pékin et Washington vont limiter la pression exercée par la Maison Blanche sur les achats chinois de pétrole russe.
Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,57% à 64,55 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 0,56% à 60,14 dollars.
Les dirigeants Donald Trump et Xi Jinping se sont entendus jeudi pour apaiser leur conflit commercial qui a ébranlé l’économie mondiale, lors d’une rencontre en Corée du Sud qualifiée par le président américain de « grand succès« .
Des accords ont été passés sur plusieurs domaines, comme les terres rares, une réduction partielle des droits de douane américains ou encore la reprise des achats de soja américain par la Chine.
En principe, ce réchauffement des relations est une bonne nouvelle pour l’économie et pour la demande de pétrole.
Mais outre qu’il était attendu, le marché estime aussi que cet apaisement diplomatique limitera la sévérité des États-Unis vis-à-vis des achats chinois d’or noir russe.
Pour Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, « les États-Unis ont, en fait, accepté que la Chine continue d’acheter du pétrole russe« . Ce qui implique davantage de barils disponibles sur le marché.
Economie
Ukraine: la Russie pilonne des sites énergétiques, faisant trois morts
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
La Russie a lancé une nouvelle attaque massive contre des sites énergétiques ukrainiens dans la nuit de mercredi à jeudi en faisant trois morts dont une fillette et en provoquant de vastes coupures d’électricité dans le pays.
L’armée russe, qui envahit l’Ukraine depuis bientôt quatre ans, a lancé ces dernières semaines une nouvelle campagne de frappes ciblant le réseau énergétique à l’approche de l’hiver.
Pendant la nuit, « l’ennemi a utilisé plus de 650 drones et plus de 50 missiles de différents types » pour frapper des « installations énergétiques et logements ordinaires » dans dix régions d’Ukraine, a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.
Dans la ville de Zaporijjia (sud-est), où des immeubles résidentiels ont été touchés « deux personnes ont malheureusement perdu la vie », a-t-il poursuivi.
Plus tard dans la journée, l’administration régionale de Vinnytsia (centre-ouest) a annoncé la mort d’une fillette de sept ans, décédée à l’hôpital après avoir été blessée dans la frappe.
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir effectué une attaque « massive » contre des « entreprises militaro-industrielles » et « des infrastructures énergétiques qui assurent leur fonctionnement » ainsi que des « aérodromes militaires ».
– « Détruire le système énergétique » –
La Russie a par ailleurs assuré avoir capturé deux nouveaux villages dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, où l’armée ukrainienne perd du terrain depuis des mois.
Il s’agit des localités de Sadové dans la région de Kharkiv et de Krasnoguirské, dans celle de Zaporijjia.
Le plus important groupe énergétique ukrainien privé DTEK a indiqué que des centrales thermiques « avaient été sérieusement endommagées » dans plusieurs régions.
« Cette attaque porte un coup dur à nos efforts pour maintenir l’approvisionnement en énergie cet hiver », a déploré sur X le patron du DTEK Maxim Timtchenko.
« Vu l’intensité des attaques des deux derniers mois, il est clair que la Russie vise à détruire complètement le système énergétique de l’Ukraine », a-t-il ajouté.
L’opérateur énergétique public Ukrenergo a d’abord annoncé des coupures de courant d’urgence dans la plupart des régions au petit matin avant de les transformer en délestage pour rétablir l’équilibre entre la production et la consommation du réseau.
« Nous comptons sur l’Amérique, l’Europe et les pays du G7 pour ne pas ignorer l’intention de Moscou de tout détruire », a déclaré M. Zelensky, en appelant à renforcer les sanctions contre Moscou.
Dans la ville de Zaporijjia, l’attaque a aussi fait 17 blessés, « dont une fillette de deux ans », selon le chef de l’administration régionale Ivan Fedorov sur Telegram.
Un journaliste de l’AFP présent dans la ville a vu un immeuble résidentiel éventré et des secouristes en train de déblayer les décombres tandis que les habitants examinaient les dégâts.
Les bombardements ont également blessé quatre adultes dans la région de Vinnytsia et un cinquième dans la région de Kiev, selon les autorités.
Les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu des drones russe voler au-dessus de la capitale pendant la nuit.
– Drones ukrainiens –
Au total, la Russie a lancé 653 drones et 52 missiles balistiques et de croisière, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne qui a assuré avoir abattu respectivement 592 et 21 de ses engins.
Le ministère de la Défense russe a affirmé de son côté avoir abattu 170 drones ukrainiens pendant la nuit, dont 48 dans la région de Briansk, à la frontière avec l’Ukraine, et neuf dans la région de Moscou.
La Russie bombarde presque quotidiennement les zones résidentielles et infrastructures civiles en Ukraine depuis le début de son invasion en février 2022.
L’Ukraine dont l’armée manque d’effectifs et d’armements riposte avec des frappes longue portée, réalisées le plus souvent avec des drones.
Ces derniers mois, les attaques de Kiev ciblent surtout des infrastructures énergétiques russes dans l’objectif de perturber les exportations de pétrole et de réduire le financement de l’effort de guerre de Moscou.
La semaine dernière, Washington et l’Union européenne ont annoncé des sanctions contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à son invasion.
Economie
Pétrole russe : un groupe indien annonce la suspensions de ses achats de brut
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
La compagnie pétrolière indienne HPCL-Mittal Energy (HMEL) a annoncé la suspension de ses achats de pétrole auprès de la Russie, deux mois après la décision de Donald Trump de sanctionner l’Inde pour ses importations de brut russe.
À la fin du mois d’août, le président américain a imposé une surtaxe de 50 % sur l’ensemble des produits indiens entrant sur le territoire des États-Unis, dans le but de dissuader New Delhi de s’approvisionner auprès de Moscou. Il considère en effet que ces achats contribuent au financement de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Ces mesures ont entraîné une nette détérioration des relations entre l’Inde et les États-Unis, alors que les deux pays négocient actuellement un traité de libre-échange commercial. Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises ces derniers jours que le Premier ministre indien, Narendra Modi, lui aurait assuré l’arrêt des achats de pétrole russe par l’Inde, une information que New Delhi n’a toutefois pas confirmée officiellement.
Issue d’un partenariat entre le groupe métallurgique Mittal et la compagnie publique Hindustan Petroleum Corporation Limited (HPCL), la coentreprise HPCL-Mittal Energy Limited (HMEL) a déclaré mercredi avoir « pris la décision de suspendre ses achats de brut russe ».
Cette décision intervient « à la suite des récentes annonces de nouvelles restrictions sur les importations de pétrole russe » par les États-Unis, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, a précisé la société. « Les activités commerciales du groupe HMEL sont scrupuleusement conformes à la politique du gouvernement indien en matière de sécurité de ses approvisionnements énergétiques », a poursuivi la coentreprise.
Le quotidien britannique Financial Times indiquait mercredi que HMEL avait récemment réceptionné plusieurs cargaisons de brut russe, transportées par des pétroliers visés par des sanctions américaines et européennes. HMEL a répondu que le navire incriminé « ne faisait pas l’objet » de sanctions au moment de la livraison.
L’Inde importe plus de 85 % de sa consommation de pétrole brut. Traditionnellement cliente des producteurs du Moyen-Orient, elle avait récemment tourné ses achats vers la Russie, l’un de ses alliés historiques sur la scène internationale.
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