Economie
Brésil: Petrobras réduit ses versements à 1,6 milliard de dollars après une perte surprise
« La plus belle victoire est de vaincre son coeur. » Jean de La Fontaine
Petrobras a annoncé mercredi le versement de 9,1 milliards de réaux (1,6 milliard de dollars) de dividendes, un montant inférieur aux prévisions, après une perte inattendue au quatrième trimestre.
Ce dividende est bien en deçà des 2,8 milliards de dollars anticipés, selon la moyenne des estimations de cinq analystes consultés par Bloomberg. Malgré cette contre-performance, la compagnie pétrolière brésilienne, à l’instar d’autres géants du secteur comme Exxon Mobil et Chevron, continue de rémunérer ses actionnaires, malgré un contexte marqué par des flux de trésorerie sous pression en raison des prix actuels du pétrole.
Basée à Rio de Janeiro, Petrobras a enregistré une perte nette de 17 milliards de réaux (2,9 milliards de dollars) au quatrième trimestre, en raison d’éléments exceptionnels, notamment l’impact comptable de la dépréciation significative de la monnaie brésilienne. Sans ces facteurs exceptionnels, le bénéfice net aurait atteint 17,7 milliards de réaux, précise la société dans son rapport.
Cette chute du dividende, réduite de moitié par rapport au trimestre précédent, a déçu les investisseurs. Pourtant, Petrobras a longtemps été perçue comme une « vache à lait » en dépit des critiques politiques visant sa politique de redistribution sous la présidence de Luiz Inácio Lula da Silva.
Un impact lié à la dépréciation du real
Le directeur financier de Petrobras, Fernando Melgarejo, a expliqué que les résultats de 2024 ont été principalement affectés par des ajustements comptables, citant notamment la variation du taux de change des dettes entre la maison mère et ses filiales à l’étranger.
Les analystes tablaient initialement sur un bénéfice net de 18,35 milliards de réaux, selon Bloomberg. En 2024, le real brésilien s’est révélé être la monnaie majeure la moins performante. Par ailleurs, l’EBITDA ajusté (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) s’est établi à 41 milliards de réaux, bien en dessous des prévisions qui le situaient à 61,9 milliards.
Les certificats de dépôt américains (DAA) de Petrobras ont chuté de 3,6 % dans les échanges après la clôture.
Actuellement, 83 % des analystes recommandent l’achat de l’action Petrobras, contre seulement 39 % en mai dernier, lors de la prise de fonction de la PDG Magda Chambriard. Les dividendes ont également contribué au renforcement des finances du gouvernement fédéral, actionnaire majoritaire de la compagnie, qui a reçu 103 milliards de réaux en 2024.
Une baisse de production et des défis à relever
Petrobras a récemment annoncé une diminution de sa production de pétrole et de gaz, ainsi qu’une baisse des ventes et des exportations au dernier trimestre. Cette contraction résulte notamment des arrêts pour maintenance des plateformes offshore et du déclin naturel des champs matures.
La capacité de Petrobras à redresser sa production aura des conséquences sur l’offre mondiale de pétrole, alors que l’OPEP et ses alliés tentent d’évaluer le bon moment pour réduire leur propre production. Après une année 2024 marquée par des performances mitigées et des difficultés dans l’exploration, la société prévoit une reprise en 2025, portée par d’ambitieux projets en eaux profondes qui font du Brésil un acteur clé des exportations hors OPEP. Petrobras s’attend à une augmentation de sa production d’environ 100 000 barils par jour cette année.
Les investisseurs scrutent de près la stratégie de la compagnie, notamment ses acquisitions et ses investissements dans les énergies renouvelables, jugés moins rentables. Si les dépenses dans ce secteur restent pour l’instant limitées, certains redoutent qu’elles n’entravent la capacité de Petrobras à maintenir un niveau élevé de dividendes.
Une stratégie de diversification sous surveillance
Dans un message aux investisseurs, Magda Chambriard a réaffirmé l’engagement de Petrobras à renforcer ses réserves de pétrole et de gaz tout en poursuivant une diversification rentable de ses activités. Elle a notamment évoqué des partenariats en cours d’étude avec de grands acteurs du secteur pour la production d’éthanol.
L’augmentation des prix du diesel en janvier a été perçue comme un signal positif par les investisseurs, inquiets de voir Petrobras subventionner le carburant pour aider le gouvernement à contenir l’inflation.
Chambriard a assuré que la compagnie continuerait de rétribuer ses actionnaires tant que cela ne compromettrait pas sa solidité financière et sa capacité d’investissement. Elle a également annoncé un renforcement des investissements dans les équipements et services pétroliers, notamment l’expansion de la flotte de navires de soutien et l’augmentation de la capacité de raffinage. En 2024, Petrobras a dépensé 16,6 milliards de dollars, soit une hausse de 31 % par rapport à l’année précédente.
Une entreprise sous pression politique ?
La PDG de Petrobras est apparue aux côtés du président Lula pour annoncer des investissements dans les infrastructures, réaffirmant ainsi son engagement en faveur de la croissance économique du pays.
Toutefois, à l’approche de l’élection présidentielle de 2026, certains analystes redoutent une influence politique accrue sur la gestion de l’entreprise, ce qui pourrait accroître la volatilité de son action.
Economie
Le pétrole baisse légèrement après la rencontre Trump
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
Les cours du brut reculent un peu jeudi, le marché pétrolier estimant que les accords passés entre Pékin et Washington vont limiter la pression exercée par la Maison Blanche sur les achats chinois de pétrole russe.
Vers 10H30 GMT (11H30 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,57% à 64,55 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison le même mois, cédait 0,56% à 60,14 dollars.
Les dirigeants Donald Trump et Xi Jinping se sont entendus jeudi pour apaiser leur conflit commercial qui a ébranlé l’économie mondiale, lors d’une rencontre en Corée du Sud qualifiée par le président américain de « grand succès« .
Des accords ont été passés sur plusieurs domaines, comme les terres rares, une réduction partielle des droits de douane américains ou encore la reprise des achats de soja américain par la Chine.
En principe, ce réchauffement des relations est une bonne nouvelle pour l’économie et pour la demande de pétrole.
Mais outre qu’il était attendu, le marché estime aussi que cet apaisement diplomatique limitera la sévérité des États-Unis vis-à-vis des achats chinois d’or noir russe.
Pour Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management, « les États-Unis ont, en fait, accepté que la Chine continue d’acheter du pétrole russe« . Ce qui implique davantage de barils disponibles sur le marché.
Economie
Ukraine: la Russie pilonne des sites énergétiques, faisant trois morts
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
La Russie a lancé une nouvelle attaque massive contre des sites énergétiques ukrainiens dans la nuit de mercredi à jeudi en faisant trois morts dont une fillette et en provoquant de vastes coupures d’électricité dans le pays.
L’armée russe, qui envahit l’Ukraine depuis bientôt quatre ans, a lancé ces dernières semaines une nouvelle campagne de frappes ciblant le réseau énergétique à l’approche de l’hiver.
Pendant la nuit, « l’ennemi a utilisé plus de 650 drones et plus de 50 missiles de différents types » pour frapper des « installations énergétiques et logements ordinaires » dans dix régions d’Ukraine, a dénoncé le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.
Dans la ville de Zaporijjia (sud-est), où des immeubles résidentiels ont été touchés « deux personnes ont malheureusement perdu la vie », a-t-il poursuivi.
Plus tard dans la journée, l’administration régionale de Vinnytsia (centre-ouest) a annoncé la mort d’une fillette de sept ans, décédée à l’hôpital après avoir été blessée dans la frappe.
Le ministère russe de la Défense a déclaré avoir effectué une attaque « massive » contre des « entreprises militaro-industrielles » et « des infrastructures énergétiques qui assurent leur fonctionnement » ainsi que des « aérodromes militaires ».
– « Détruire le système énergétique » –
La Russie a par ailleurs assuré avoir capturé deux nouveaux villages dans le nord-est et le sud de l’Ukraine, où l’armée ukrainienne perd du terrain depuis des mois.
Il s’agit des localités de Sadové dans la région de Kharkiv et de Krasnoguirské, dans celle de Zaporijjia.
Le plus important groupe énergétique ukrainien privé DTEK a indiqué que des centrales thermiques « avaient été sérieusement endommagées » dans plusieurs régions.
« Cette attaque porte un coup dur à nos efforts pour maintenir l’approvisionnement en énergie cet hiver », a déploré sur X le patron du DTEK Maxim Timtchenko.
« Vu l’intensité des attaques des deux derniers mois, il est clair que la Russie vise à détruire complètement le système énergétique de l’Ukraine », a-t-il ajouté.
L’opérateur énergétique public Ukrenergo a d’abord annoncé des coupures de courant d’urgence dans la plupart des régions au petit matin avant de les transformer en délestage pour rétablir l’équilibre entre la production et la consommation du réseau.
« Nous comptons sur l’Amérique, l’Europe et les pays du G7 pour ne pas ignorer l’intention de Moscou de tout détruire », a déclaré M. Zelensky, en appelant à renforcer les sanctions contre Moscou.
Dans la ville de Zaporijjia, l’attaque a aussi fait 17 blessés, « dont une fillette de deux ans », selon le chef de l’administration régionale Ivan Fedorov sur Telegram.
Un journaliste de l’AFP présent dans la ville a vu un immeuble résidentiel éventré et des secouristes en train de déblayer les décombres tandis que les habitants examinaient les dégâts.
Les bombardements ont également blessé quatre adultes dans la région de Vinnytsia et un cinquième dans la région de Kiev, selon les autorités.
Les journalistes de l’AFP à Kiev ont entendu des drones russe voler au-dessus de la capitale pendant la nuit.
– Drones ukrainiens –
Au total, la Russie a lancé 653 drones et 52 missiles balistiques et de croisière, a indiqué l’armée de l’air ukrainienne qui a assuré avoir abattu respectivement 592 et 21 de ses engins.
Le ministère de la Défense russe a affirmé de son côté avoir abattu 170 drones ukrainiens pendant la nuit, dont 48 dans la région de Briansk, à la frontière avec l’Ukraine, et neuf dans la région de Moscou.
La Russie bombarde presque quotidiennement les zones résidentielles et infrastructures civiles en Ukraine depuis le début de son invasion en février 2022.
L’Ukraine dont l’armée manque d’effectifs et d’armements riposte avec des frappes longue portée, réalisées le plus souvent avec des drones.
Ces derniers mois, les attaques de Kiev ciblent surtout des infrastructures énergétiques russes dans l’objectif de perturber les exportations de pétrole et de réduire le financement de l’effort de guerre de Moscou.
La semaine dernière, Washington et l’Union européenne ont annoncé des sanctions contre le secteur pétrolier russe, dans l’espoir d’amener Moscou à mettre fin à son invasion.
Economie
Pétrole russe : un groupe indien annonce la suspensions de ses achats de brut
» Le coeur du fou est dans sa bouche, mais la bouche du sage se trouve dans son coeur. « Benjamin Franklin
La compagnie pétrolière indienne HPCL-Mittal Energy (HMEL) a annoncé la suspension de ses achats de pétrole auprès de la Russie, deux mois après la décision de Donald Trump de sanctionner l’Inde pour ses importations de brut russe.
À la fin du mois d’août, le président américain a imposé une surtaxe de 50 % sur l’ensemble des produits indiens entrant sur le territoire des États-Unis, dans le but de dissuader New Delhi de s’approvisionner auprès de Moscou. Il considère en effet que ces achats contribuent au financement de la guerre menée par la Russie en Ukraine.
Ces mesures ont entraîné une nette détérioration des relations entre l’Inde et les États-Unis, alors que les deux pays négocient actuellement un traité de libre-échange commercial. Donald Trump a affirmé à plusieurs reprises ces derniers jours que le Premier ministre indien, Narendra Modi, lui aurait assuré l’arrêt des achats de pétrole russe par l’Inde, une information que New Delhi n’a toutefois pas confirmée officiellement.
Issue d’un partenariat entre le groupe métallurgique Mittal et la compagnie publique Hindustan Petroleum Corporation Limited (HPCL), la coentreprise HPCL-Mittal Energy Limited (HMEL) a déclaré mercredi avoir « pris la décision de suspendre ses achats de brut russe ».
Cette décision intervient « à la suite des récentes annonces de nouvelles restrictions sur les importations de pétrole russe » par les États-Unis, l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, a précisé la société. « Les activités commerciales du groupe HMEL sont scrupuleusement conformes à la politique du gouvernement indien en matière de sécurité de ses approvisionnements énergétiques », a poursuivi la coentreprise.
Le quotidien britannique Financial Times indiquait mercredi que HMEL avait récemment réceptionné plusieurs cargaisons de brut russe, transportées par des pétroliers visés par des sanctions américaines et européennes. HMEL a répondu que le navire incriminé « ne faisait pas l’objet » de sanctions au moment de la livraison.
L’Inde importe plus de 85 % de sa consommation de pétrole brut. Traditionnellement cliente des producteurs du Moyen-Orient, elle avait récemment tourné ses achats vers la Russie, l’un de ses alliés historiques sur la scène internationale.
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