Economie
Contribution: les impacts environnementaux du numérique au Sénégal
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“Chaque difficulté porte en elle le germe d’un avantage équivalent ou supérieur.” Napoleon Hill
Le Sénégal, comme de nombreux pays africains, est en pleine transition numérique, avec une adoption croissante des technologies de l’information et de la communication (TIC), notamment à travers l’accès à l’internet, les smartphones et les infrastructures numériques.
L’accession au pouvoir du Président Bassirou Diomaye Diakhar Faye et de son désir ardent de faire du Sénégal un hub de technologies du numérique en Afrique, poussent à une réflexion anticipative profonde sur les impacts environnementaux du numérique au Sénégal, tant au niveau des infrastructures que des usages (consommation d’énergie, pollutions, e-déchets etc.).
D’abord, les datacenters, les antennes-relais de télécommunications et les équipements informatiques nécessitent une énergie importante pour leur fonctionnement et leur refroidissement. Bien que le Sénégal ait fait des progrès en matière d’énergies renouvelables (solaire et éolienne), une grande partie de l’énergie utilisée provient encore de sources non renouvelables. Pour preuve, aujourd’hui avec les opportunités qu’offre le pays, les investissements récents dans les datacenters tels que ceux construits par des entreprises locales ou internationales, augmentent la demande en électricité.
De plus, la demande accrue d’énergie pour le numérique pourrait entraîner une pression sur le réseau électrique sénégalais, augmentant ainsi la dépendance à des énergies fossiles, notamment dans les périodes de forte demande (en été par exemple). Ainsi, le Sénégal pourrait explorer des solutions comme l’intégration de sources d’énergie renouvelable dans ces infrastructures.
Dans le même sillage, les déchets électroniques (e-déchets) méritent une attention particulière. Il est évident qu’avec l’augmentation de l’utilisation des technologies numériques (smartphones, ordinateurs, équipements électroniques), une grande quantité de déchets électroniques est générée. Ainsi, la gestion de ces déchets reste un défi majeur dans le pays, où les infrastructures de recyclages sont insuffisantes voire inexistantes.
Ces e-déchets contiennent des métaux lourds (plomb, mercure, cadmium) qui, s’ils ne sont pas correctement traités, peuvent polluer le sol et les eaux, affectant ainsi la biodiversité et la santé humaine. En conséquence, l’extension des programmes de recyclage et l’éducation des utilisateurs à la gestion responsable des appareils électroniques peuvent atténuer ce problème. Le Sénégal pourrait aussi développer des partenariats avec des entreprises spécialisées dans le recyclage des e-déchets.
Par ailleurs, la mise en place de nouvelles antennes-relais, de câbles sous-marins et des réseaux de fibres optique peut avoir des effets sur les écosystèmes locaux (exploitation des terres, perturbation de la faune et de la flore).
Dans le même ordre, l’implantation des infrastructures numériques exige des ressources comme le sable, le cuivre, l’eau et d’autres métaux rares, dont l’extraction peut provoquer des impacts environnementaux considérables (déforestation, pollution de l’eau, etc.). Par exemple, les projets de déploiement de la 4G ou 5G peuvent impliquer de grandes dépenses d’énergie et des perturbations écologiques liées à l’implantation des infrastructures.
Ensuite, il est aussi à noter que la fabrication d’équipements numériques, leur transport et leur fonctionnement génèrent des émissions de CO2. De plus, une utilisation accrue des technologies numériques (vidéos en streaming, cloud computing) contribue à la croissance des émissions mondiales. En outre, une étude approfondie pourrait évaluer le poids du secteur numérique dans l’empreinte carbone nationale du Sénégal, en tenant compte des émissions liées à la production d’énergie et à la gestion des infrastructures numériques.
Enfin, la transition numérique peut avoir un impact social et économique. En effet, l’accessibilité à internet et aux appareils numériques, bien qu’en croissance, reste limitée pour certaines populations rurales et défavorisées. Ce facteur peut influencer la manière dont les populations locales bénéficient des avantages économiques du numérique, tout en minimisant les impacts environnementaux.
Le numérique peut aussi offrir des opportunités pour une économie plus verte, comme dans la gestion intelligente des ressources naturelles (agriculture de précision, gestion de l’eau et de certaines ressources etc.), contribuant ainsi à la durabilité.
Dès lors, le Sénégal doit :
o Renforcer ses efforts relatifs aux politiques publiques en matière de protection de l’environnement par la prise en compte plus explicite des enjeux numériques. Il pourrait s’agir par exemple, de la promotion des datacenters utilisant des énergies renouvelables, des initiatives de recyclage des e-déchets, ou encore des campagnes de sensibilisation à l’impact environnemental du numérique.
o Encourager l’utilisation d’énergies renouvelables pour alimenter les infrastructures numériques.
o Développer des centres de recyclage spécialisés dans les e-déchets, tout en créant des incitations fiscales ou des réglementations strictes pour gérer correctement ces déchets.
o Sensibiliser les citoyens et les entreprises à la réduction de l’utilisation des appareils électriques et à l’adoption de pratiques plus durables (réparation, réutilisation, etc.).
o Intégrer la question des impacts environnementaux du numérique dans la législation, l’éducation et la régulation du secteur des télécommunications et des TIC.
En somme, le développement du numérique au Sénégal présente des avantages indéniables, mais il entraîne également des défis environnementaux significatifs. Une gestion proactive et une politique environnementale adaptée sont nécessaires pour équilibrer les avantages économiques et sociaux avec la durabilité environnementale. À cet effet, l’engagement des parties prenantes – gouvernement, entreprises, ONG et citoyens – est essentiel pour minimiser les impacts négatifs et maximiser les bénéfices du numérique tout en préservant l’environnement.
Amadou Malang Professeur de Maths à l’IA de Thiés
Economie
Le pétrole Brent dépasse les 80 dollars
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Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Si quelqu’un d’entre vous voit une autre personne qui a été favorisé par rapport à lui dans l’argent et dans l’apparence physique, qu’il regarde alors celui qui a moins que lui. [Sahih al-Bukhari 6490]
Vers 14H20 GMT (15H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, monte de 4,50% à 80,38 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, augmente de 4,80% à 77,47 dollars.
«Les États-Unis devraient annoncer prochainement de nouvelles sanctions contre la Russie», affirment les analystes de DNB, «y compris sur de nombreux pétroliers, ce qui perturbera davantage les exportations de brut russe».
Le marché a aussi assisté cette semaine à la «septième baisse hebdomadaire consécutive des stocks de pétrole brut aux États-Unis», ajoute l’analyste, ce qui tend à faire grimper les prix sur le marché. Ces dernières semaines les prix de l’or noir sont fortement remontés, et selon Bjarne Schieldrop de SEB, «la force actuelle du pétrole n’est peut-être pas qu’un simple feu de paille et pourrait durer».
Economie
Irak: TotalEnergies va traiter de gros volumes de gaz pour réduire le torchage
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Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Si quelqu’un d’entre vous voit une autre personne qui a été favorisé par rapport à lui dans l’argent et dans l’apparence physique, qu’il regarde alors celui qui a moins que lui. [Sahih al-Bukhari 6490]
TotalEnergies lance vendredi la construction de sa première usine de traitement du gaz torché en Irak, qui doit permettre de réduire cette pratique polluante et d’améliorer l’approvisionnement en électricité dans le pays en proie à des coupures chroniques, a annoncé le groupe.
Baptisé ArtawiGas25, ce projet représentant un investissement d’environ 250 millions de dollars permettra d’utiliser « 50 millions de pieds cubes par jour (Mpc/j) de gaz », qui était précédemment torché sur le champ pétrolier de Ratawi, pour produire de l’électricité, a annoncé le groupe dans un communiqué.
Très présente en Irak, la pratique du torchage, source de rejets polluants dans l’atmosphère, consiste à brûler dans des cheminées l’excédent de gaz associé à l’extraction du pétrole.
Au lieu d’être brûlé dans les airs, le gaz sera traité puis injecté dans le réseau pour alimenter des centrales couvrant « la consommation d’environ 200 000 foyers de la région de Bassorah », indique le groupe pétro-gazier, qui a entamé il y a quelques années son virage vers l’électricité.
Ce chantier s’inscrit dans le méga-projet GGIP (Gas Growth Integrated Project), qui combine hydrocarbures et électricité, et dont le groupe TotalEnergies est opérateur (45%) au côté de ses partenaires Basra Oil Company (30%) et QatarEnergy (25%) pour un montant d’investissements d’environ 10 milliards de dollars.
Il comprend une importante usine de traitement de gaz d’une capacité de 300 Mpc/j qui permettra de récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers et de fournir du gaz à des centrales (1,5 GW de capacité) « afin d’améliorer l’approvisionnement en électricité » du pays, riche en pétrole mais confronté à des coupures de courant fréquentes.
Sans attendre le démarrage de cette usine principale prévue fin 2027, « le projet ArtawiGas25 permettra de réduire de façon significative le torchage de gaz sur le champ de Ratawi, dès la fin de l’année 2025 », souligne le groupe.
Le gouvernement de Mohamed Chia Al-Soudani a fait de la lutte contre le torchage une de ses priorités. En décembre, ses services s’engageaient à exploiter 80% de ce gaz brûlé d’ici fin 2025 et à éliminer totalement la pratique d’ici fin 2027.
Annoncé en 2021 et finalisé en avril 2023, au terme de négociations longues et tendues, le projet GGIP comprendra également une centrale solaire, un projet pour augmenter la production pétrolière et une usine de traitement d’eau de mer pour maintenir la pression des champs pétroliers.
Economie
Royaume-Uni : Les réserves de gaz sont tombés « à des niveaux inquiétants »
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Le Messager d’Allah (ﷺ) a dit : « Si quelqu’un d’entre vous voit une autre personne qui a été favorisé par rapport à lui dans l’argent et dans l’apparence physique, qu’il regarde alors celui qui a moins que lui. [Sahih al-Bukhari 6490]
Les réserves de gaz du Royaume-Uni ont atteint des « niveaux préoccupants », alors que le pays fait face à des vagues de froid extrême et à des prix élevés sur les marchés du gaz, alerte vendredi Centrica, la société mère de British Gas, le principal fournisseur de gaz du pays.
Des stocks de gaz à des niveaux préoccupants
« Les conditions climatiques particulièrement froides au Royaume-Uni, associées à la cessation des livraisons russes via l’Ukraine depuis le 31 décembre, ont entraîné une diminution des niveaux de stockage de gaz à l’échelle du pays », indique Centrica dans un communiqué.
Le 9 janvier 2025, les réserves de gaz des sites britanniques étaient à moitié remplies, soit une baisse de 26 % par rapport à la même période l’année précédente. « Cela signifie que le Royaume-Uni dispose de moins d’une semaine de gaz en réserve », alerte le groupe.
En raison de l’arrivée précoce de l’hiver, les réserves de gaz étaient déjà moins abondantes que d’habitude en décembre, et la hausse des prix a rendu le réapprovisionnement des stocks plus difficile pendant la période des fêtes de Noël.
La situation est similaire dans l’Union européenne, où les réserves de gaz sont en moyenne de 68 %, bien inférieures aux 83 % observés l’année dernière à la même époque, selon la plateforme Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). « La capacité totale de stockage de gaz du Royaume-Uni est environ 10 % inférieure à celle de la France, de l’Allemagne ou des Pays-Bas », souligne Centrica.
Le prix du gaz européen autour de 44 €/MWh
Le Royaume-Uni dépend largement des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en provenance des États-Unis. « Le Royaume-Uni est en concurrence directe avec d’autres pays, y compris en Asie et en Europe, pour ces cargaisons », explique l’opérateur.
Cependant, le gouvernement assure vendredi que le Royaume-Uni n’est pas au bord de la panne. « Nous sommes confiants quant à notre capacité à fournir suffisamment de gaz et d’électricité pour répondre à la demande cet hiver, grâce à notre système énergétique diversifié et résilient », a indiqué un porte-parole de Downing Street.
Le prix du gaz européen avait dépassé la barre des 50 euros le mégawattheure le 31 janvier, un seuil qui n’avait pas été atteint depuis plus d’un an. Cette hausse a été causée en partie par la fin d’un accord de transit entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que par les températures froides.
Depuis, les prix ont légèrement baissé et, vendredi à 13h15 GMT, le prix du gaz européen était en recul de près de 3 %, s’établissant autour de 44 euros le mégawattheure.
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