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Economie

Gabon : probable hausse des prix du carburant afin de réduire la subvention estimée à 80 milliards de FCFA par an

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“Rien de grand ne se fit jamais sans enthousiasme.” Ralph Waldo Emerson

Les autorités gabonaises travaillent en ce moment pour trouver les schémas pour faire évoluer les prix des carburants au niveau des écoulements (stations-service ou industriels), a-t-on appris au cours d’une rencontre entre les responsables du ministère du Pétrole et les marketeurs, tenue cette semaine à Libreville.

« Le Gabon a procédé, depuis bon nombre de mois déjà, à des blocages des prix à la pompe. Aujourd’hui, nous sommes en train de nous retrouver avec les marketeurs pour faire le bilan de la situation et regarder avec la CN3P (Commission nationale des prix des produits pétroliers, NDLR), qui a en charge de calculer les prix, quelle est l’incidence jusqu’à ce jour de la stabilisation qui a été soutenue par l’État. L’objectif est de sortir le modèle pour voir au niveau des écoulements (stations-service et industriels) des schémas pour faire évoluer le processus », a expliqué le ministre du Pétrole, Vincent de Paul Massassa.

Depuis près de quatre ans, les prix des carburants à la pompe sont bloqués à 605 FCFA pour le litre de super, 585 FCFA pour le gasoil et 450 FCFA pour le pétrole, « malgré la hausse vertigineuse du prix du baril du brut sur le marché international », précise le ministre. « Une opération qui coûte extrêmement cher à l’État, ralentissant ainsi le financement d’autres projets utiles au développement du pays », ajoute Vincent de Paul Massassa.

En effet, selon des sources au ministère du Pétrole, l’État dépense en moyenne 80 milliards de FCFA par an pour compenser la différence entre les prix réels d’un litre de carburants et ceux auxquels les marketeurs vendent à la pompe. Cette dépense pèse sur le budget de l’État qui accumule des dettes vis-à-vis des marketeurs. Pour continuer à assurer l’approvisionnement du marché en produits pétroliers, l’État a dû régler, ces derniers mois, une ardoise de 210 milliards de FCFA due aux marketeurs, a affirmé le ministre du Pétrole.

« Il s’agit pour nous de comprendre que la subvention qui est apportée a pour objectif de soutenir les ménages les plus faibles. Mais parfois, nous nous rendons compte qu’il n’y a pas qu’eux. C’est l’occasion pour nous de remettre dans les pipes des réflexions, les modèles de soutenance que nous avons pour les prix et surtout revoir qui réellement bénéficie et qu’elle serait éventuellement la manière pour faire évoluer la situation », a indiqué Vincent de Paul Massassa. Cette réflexion est conforme aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI) avec qui le pays est sous programme. En effet, le FMI demande aux pays de prendre des mesures pour que la subvention des hydrocarbures finis profite uniquement aux seuls Gabonais économiquement faibles.

Un premier pas pour parvenir à cet objectif a été franchi en juillet 2022, avec l’interdiction aux industriels de s’approvisionner dans les stations-service.

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Economie

Le pétrole Brent dépasse les 80 dollars

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Vers 14H20 GMT (15H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mars, monte de 4,50% à 80,38 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate, pour livraison en février, augmente de 4,80% à 77,47 dollars. 

«Les États-Unis devraient annoncer prochainement de nouvelles sanctions contre la Russie», affirment les analystes de DNB, «y compris sur de nombreux pétroliers, ce qui perturbera davantage les exportations de brut russe».

Le marché a aussi assisté cette semaine à la «septième baisse hebdomadaire consécutive des stocks de pétrole brut aux États-Unis», ajoute l’analyste, ce qui tend à faire grimper les prix sur le marché. Ces dernières semaines les prix de l’or noir sont fortement remontés, et selon Bjarne Schieldrop de SEB, «la force actuelle du pétrole n’est peut-être pas qu’un simple feu de paille et pourrait durer».

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Economie

Irak: TotalEnergies va traiter de gros volumes de gaz pour réduire le torchage

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TotalEnergies lance vendredi la construction de sa première usine de traitement du gaz torché en Irak, qui doit permettre de réduire cette pratique polluante et d’améliorer l’approvisionnement en électricité dans le pays en proie à des coupures chroniques, a annoncé le groupe.

Baptisé ArtawiGas25, ce projet représentant un investissement d’environ 250 millions de dollars permettra d’utiliser « 50 millions de pieds cubes par jour (Mpc/j) de gaz », qui était précédemment torché sur le champ pétrolier de Ratawi, pour produire de l’électricité, a annoncé le groupe dans un communiqué.

Très présente en Irak, la pratique du torchage, source de rejets polluants dans l’atmosphère, consiste à brûler dans des cheminées l’excédent de gaz associé à l’extraction du pétrole.

Au lieu d’être brûlé dans les airs, le gaz sera traité puis injecté dans le réseau pour alimenter des centrales couvrant « la consommation d’environ 200 000 foyers de la région de Bassorah », indique le groupe pétro-gazier, qui a entamé il y a quelques années son virage vers l’électricité.

Ce chantier s’inscrit dans le méga-projet GGIP (Gas Growth Integrated Project), qui combine hydrocarbures et électricité, et dont le groupe TotalEnergies est opérateur (45%) au côté de ses partenaires Basra Oil Company (30%) et QatarEnergy (25%) pour un montant d’investissements d’environ 10 milliards de dollars.

Il comprend une importante usine de traitement de gaz d’une capacité de 300 Mpc/j qui permettra de récupérer le gaz torché sur trois champs pétroliers et de fournir du gaz à des centrales (1,5 GW de capacité) « afin d’améliorer l’approvisionnement en électricité » du pays, riche en pétrole mais confronté à des coupures de courant fréquentes.

Sans attendre le démarrage de cette usine principale prévue fin 2027, « le projet ArtawiGas25 permettra de réduire de façon significative le torchage de gaz sur le champ de Ratawi, dès la fin de l’année 2025 », souligne le groupe.

Le gouvernement de Mohamed Chia Al-Soudani a fait de la lutte contre le torchage une de ses priorités. En décembre, ses services s’engageaient à exploiter 80% de ce gaz brûlé d’ici fin 2025 et à éliminer totalement la pratique d’ici fin 2027.

Annoncé en 2021 et finalisé en avril 2023, au terme de négociations longues et tendues, le projet GGIP comprendra également une centrale solaire, un projet pour augmenter la production pétrolière et une usine de traitement d’eau de mer pour maintenir la pression des champs pétroliers.

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Economie

Royaume-Uni : Les réserves de gaz sont tombés « à des niveaux inquiétants »

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Les réserves de gaz du Royaume-Uni ont atteint des « niveaux préoccupants », alors que le pays fait face à des vagues de froid extrême et à des prix élevés sur les marchés du gaz, alerte vendredi Centrica, la société mère de British Gas, le principal fournisseur de gaz du pays.

Des stocks de gaz à des niveaux préoccupants
« Les conditions climatiques particulièrement froides au Royaume-Uni, associées à la cessation des livraisons russes via l’Ukraine depuis le 31 décembre, ont entraîné une diminution des niveaux de stockage de gaz à l’échelle du pays », indique Centrica dans un communiqué.

Le 9 janvier 2025, les réserves de gaz des sites britanniques étaient à moitié remplies, soit une baisse de 26 % par rapport à la même période l’année précédente. « Cela signifie que le Royaume-Uni dispose de moins d’une semaine de gaz en réserve », alerte le groupe.

En raison de l’arrivée précoce de l’hiver, les réserves de gaz étaient déjà moins abondantes que d’habitude en décembre, et la hausse des prix a rendu le réapprovisionnement des stocks plus difficile pendant la période des fêtes de Noël.

La situation est similaire dans l’Union européenne, où les réserves de gaz sont en moyenne de 68 %, bien inférieures aux 83 % observés l’année dernière à la même époque, selon la plateforme Agregated Gas Storage Inventory (AGSI). « La capacité totale de stockage de gaz du Royaume-Uni est environ 10 % inférieure à celle de la France, de l’Allemagne ou des Pays-Bas », souligne Centrica.

Le prix du gaz européen autour de 44 €/MWh
Le Royaume-Uni dépend largement des importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en provenance des États-Unis. « Le Royaume-Uni est en concurrence directe avec d’autres pays, y compris en Asie et en Europe, pour ces cargaisons », explique l’opérateur.

Cependant, le gouvernement assure vendredi que le Royaume-Uni n’est pas au bord de la panne. « Nous sommes confiants quant à notre capacité à fournir suffisamment de gaz et d’électricité pour répondre à la demande cet hiver, grâce à notre système énergétique diversifié et résilient », a indiqué un porte-parole de Downing Street.

Le prix du gaz européen avait dépassé la barre des 50 euros le mégawattheure le 31 janvier, un seuil qui n’avait pas été atteint depuis plus d’un an. Cette hausse a été causée en partie par la fin d’un accord de transit entre l’Ukraine et la Russie, ainsi que par les températures froides.

Depuis, les prix ont légèrement baissé et, vendredi à 13h15 GMT, le prix du gaz européen était en recul de près de 3 %, s’établissant autour de 44 euros le mégawattheure.

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