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Economie

L’Afrique du Sud se tourne vers le gaz de schiste alors que la crise de l’électricité s’éternise

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“Quand elle est dépourvue de flamme, la vérité est philosophie ; elle devient poésie quand elle emprunte sa flamme au coeur.”Muhammad Iqbal 

L’Afrique du Sud va mettre aux enchères au moins 10 nouveaux blocs onshore pour l’exploration du gaz de schiste dans la région écologiquement sensible du Karoo, a déclaré un représentant du gouvernement à Reuters, alors que le pays cherche des sources d’énergie alternatives pour atténuer la pire crise électrique qu’il ait jamais connue.

La première vente aux enchères de ressources pétrolières et gazières de l’Afrique du Sud, qui devrait avoir lieu en 2024 ou 2025, une fois que la loi prévoyant la mise en place d’un cycle d’enchères aura été adoptée, comprend des zones autrefois détenues par Shell.

« Nous envisageons potentiellement un minimum d’une dizaine de blocs de gaz de schiste dans le Karoo qui seront mis aux enchères », a déclaré Bongani Sayidini, directeur des opérations de l’Agence sud-africaine du pétrole (PASA).

La PASA estime que le bassin du Karoo renferme environ 209 billions de pieds cubes (tcf) de ressources en gaz de schiste techniquement récupérables, bien qu’une étude réalisée en 2017 par des géologues de l’université de Johannesburg ait indiqué qu’il s’agissait probablement de 13 tcf, soit la limite inférieure d’estimations allant de 13 tcf à 390 tcf.

Même 5 tcf suffiraient à une centrale électrique au gaz de 1 000 mégawatts (MW) à 2 000 MW pour fournir de l’électricité pendant 30 ans, a déclaré l’Académie des sciences d’Afrique du Sud dans son plan d’action sur le gaz de schiste du Karoo publié l’année dernière.

Il n’est pas certain que le coût soit comparable à celui des centrales à charbon existantes ou à celui des énergies éolienne et solaire, de moins en moins chères, qui les remplacent progressivement.

La fracturation dans le bassin du Karoo, une vaste zone couvrant plus de la moitié de la superficie de l’Afrique du Sud, a été suspendue pendant une décennie en raison de la résistance des défenseurs de l’environnement et des agriculteurs, et de l’incertitude réglementaire.

Les 90 000 km2 de Shell sont disponibles après que la major pétrolière a retiré, au début de l’année dernière, une demande d’exploration, a déclaré M. Sayidini.

Confirmant ce retrait, un porte-parole de Shell a déclaré que l’entreprise concentrait ses investissements en amont sur un nombre plus restreint de bassins conformes à sa stratégie mondiale et dans lesquels elle disposait d’avantages concurrentiels.

Les nouveaux blocs de schiste proposés seront plus petits afin d’accroître la participation, a déclaré M. Sayidini. La première production de gaz pourrait prendre une décennie ou plus, si des ressources suffisantes sont trouvées.

RISQUE POUR L’ENVIRONNEMENT

Falcon Oil & Gas et Bundu Gas and Oil Exploration, une unité majoritairement détenue par l’entreprise australienne Challenger Exploration, ont conservé le droit de demander des licences d’exploration, a déclaré M. Sayidini.

« Nous pensons que c’est l’endroit où le potentiel est le plus élevé pour le rendre commercialement viable », a déclaré à Reuters Philip O’Quigley, PDG de Falcon, à propos de la partie méridionale du bassin, où la société cherche à obtenir une licence.

Quelque 2 500 échantillons de sol du Karoo ont été envoyés à l’étranger pour y être analysés, ont indiqué les responsables de la PASA.

« Ces analyses ont confirmé la présence de gaz et même de suintements de pétrole, de sorte que nous pensons maintenant qu’il pourrait même y avoir un potentiel pétrolier dans le Karoo », a déclaré M. Sayidini.

Les militants et les agriculteurs qui s’inquiètent de la qualité de l’air, de la dégradation des sols et de l’utilisation de l’eau dans cette région aride et semi-aride restent sceptiques.

« Le risque énorme qu’il représente pour l’environnement ne peut être sous-estimé », a déclaré Jonathan Deal, fondateur du Treasure the Karoo Action Group, une organisation à but non lucratif spécialement créée pour s’opposer à la fracturation dans la région.

La fracturation hydraulique, qui consiste à injecter des produits chimiques et de l’eau dans les fissures de la roche pour libérer le gaz, nécessite de grandes quantités d’eau.

Les compagnies pétrolières ont proposé de l’acheminer par camion ou par canalisation, bien que cette solution puisse s’avérer prohibitive. D’autres proposent que l’eau utilisée pour le forage et la fracturation soit récupérée et réutilisée, bien que la viabilité de cette solution ne soit pas évidente.

La nouvelle réglementation sur la fracturation, soumise à l’avis du public l’année dernière, devrait être finalisée en août, selon le ministère de l’environnement.

Mais les agriculteurs, qui craignent la concurrence pour une eau rare susceptible de s’épuiser ou d’être polluée, estiment que le risque lié à la fracturation est trop important.

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Economie

Etats-Unis: Dure bataille en vue au Congrès américain sur la dette

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« Comme un homme pense dans son coeur, tel il est. »Napoléon Hill

Le président Joe Biden et le chef républicain au Congrès Kevin McCarthy mettent les dernières touches ce dimanche à leur accord annoncé la veille et qui doit permettre aux Etats-Unis d’éviter un défaut de paiement cataclysmique.

«Je m’apprête à appeler Kevin McCarthy à 15 heures (20 heures en France) afin que tout soit carré et que les points soient bien sur les i», a déclaré le président américain de retour en début d’après-midi à la Maison Blanche. Et d’ajouter, à l’intention des journalistes: « Je crois qu’on est bons ».

Après des négociations marathon, le président Biden et le chef républicain ont annoncé samedi soir un accord de principe sur le relèvement du plafond de la dette américaine permettant d’éloigner la menace d’une banqueroute à partir du 5 juin. Mais l’accord doit recevoir l’aval d’un Congrès divisé et fait déjà l’objet d’une fronde d’élus progressistes et conservateurs certains parlant d’une «capitulation».

«Il ne satisfait peut-être pas tout le monde mais c’est un pas dans la bonne direction auquel personne ne s’attendait», s’est défendu dimanche le leader républicain sur la chaîne Fox News, se félicitant notamment d’une «nouvelle trajectoire» à la baisse donnée à la dépense publique. Il a prédit qu’une «majorité» d’élus républicains voteraient le texte.

La Chambre des représentants, où les républicains disposent d’une fragile majorité de 222 contre 213, votera mercredi. Viendra ensuite le Sénat, contrôlé de peu par les démocrates (51-49).

Le président Biden s’est félicité samedi soir de ce «compromis» qui est «une bonne nouvelle, parce qu’il évite ce qui aurait été un défaut (de paiement) catastrophique». Kevin McCarthy a lui estimé qu’il était «tout à fait digne du peuple américain».

Le texte de l’accord n’a pas encore été divulgué mais dans ses grandes lignes il relève pendant deux ans, donc jusqu’après l’élection présidentielle de 2024, le plafond d’endettement public des Etats-Unis. Celui-ci est actuellement fixé à 31.400 milliards de dollars. Les dépenses non liées à la défense resteront pratiquement inchangées l’année prochaine et n’augmenteront que nominalement en 2025.

Il prévoit par ailleurs une baisse de 10 milliards de dollars des fonds alloués aux services fiscaux pour se moderniser et renforcer les contrôles, ainsi que le recouvrement de fonds alloués à la lutte contre le Covid-19 et n’ayant pas encore été dépensés. Le compromis inclut aussi de nouvelles conditions imposées pour bénéficier de certaines aides sociales dont les coupons alimentaires.

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Economie

Sénégal-Transport: L’aéroport Ousmane-Masseck-Ndiaye opérationnel selon Abdoulaye Dièye

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“Pour la plupart des hommes, se corriger consiste à changer de défauts.” Voltaire

 L’aéroport Ousmane-Masseck-Ndiaye de Saint-Louis (ouest) est prêt à l’exploitation a déclaré le directeur général de l’aéroport international Blaise-Diagne (AIBD), Abdoulaye Dièye, affirmant attendre l’autorisation de l’agence sénégalaise de l’aviation civile pour la mise en service.

‘’Nous avons constaté que les travaux sont presque terminés, cet aéroport international sera bientôt exploité dans de très bonnes conditions de sécurité’’, a assuré M. Dièye.

Fruit de la coopération sénégalo-tchèque, l’aéroport Ousmane-Masseck-Ndiaye a coûté 23 milliards de francs CFA, selon les autorités sénégalaises.

Le président de la République, Macky Sall, a procédé à son inauguration, le 14 juillet 2022.

La société tchèque Transcon Electronic Systems est chargée des travaux de reconstruction de cet aéroport.

Ousmane Masseck Ndiaye, dont Macky Sall a donné le nom à cette infrastructure aéroportuaire, fut ministre, maire de Saint-Louis (nord) et président du Conseil de la République pour les affaires économiques et sociales, une ancienne institution consultative sénégalaise.

Il est décédé le 9 janvier 2013 à l’âge de 57 ans.

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Economie

Sénégal: des sites du gouvernement victimes d’une cyberattaque

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“Pour la plupart des hommes, se corriger consiste à changer de défauts.” Voltaire

Des hackers ont lancé, vendredi soir, une importante attaque sur de nombreux sites du gouvernement sénégalais. Dans ce contexte politique très tendu, ils disent vouloir « libérer le Sénégal de la dictature » Ce sont plusieurs dizaines de sites internet qui sont désormais inaccessibles. Le site de la présidence qui a été parmi les premiers touchés a été rétabli.

Le groupe de hackers derrière l’attaque s’est auto-baptisé : « Mysterious team ». Sur son compte Twitter, il dit être un collectif de cyberguerriers bangladais et utilise le hashtag FreeSenegal popularisé ces derniers mois par une partie de l’opposition sénégalaise.

Les hackers disent vouloir envoyer un message au président Macky Sall : « C’est notre dernier avertissement, répond à la demande du peuple pour travailler ensemble, arrête de torturer ton peuple, si tu continues nous détruirons votre cyberespace. »

Le groupe serait lié au collectif d’activistes Anonymous qui revendique également l’attaque dans un tweet, se disant solidaire des Sénégalais qui voudraient « pouvoir choisir leur prochain dirigeant librement », référence à une éventuelle candidature de Macky Sall à un troisième mandat. Le 21 mai, Anonymous avait déjà menacé le président sénégalais, lui conseillant « d’éteindre les serveurs de ses ministères et de partir ».

Le porte-parole du gouvernement sénégalais, dans un communiqué publié dans la soirée de vendredi, confirme cette importante cyberattaque et se dit mobilisé pour rétablir les services dans les plus brefs délais.

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