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Economie

L’Afrique pour une place de choix sur le marché mondial du gaz

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« La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l’homme qui la manie. C’est une épée qui guérit. »Martin Luther King 

Les abondantes réserves de gaz naturel de l’Afrique ont le potentiel de répondre aux besoins mondiaux et d’offrir une alternative viable à la Russie.

Selon le Oil and Gas Journal, l’Afrique détient environ 7,5% des réserves mondiales prouvées de gaz naturel, avec des gisements importants situés dans des pays tels que le Nigeria, le Mozambique, la Tanzanie et l’Egypte.

Ces réserves pourraient devenir une source majeure de gaz naturel pour l’Europe et au-delà.

Les experts du secteur estiment que le développement de l’industrie du gaz naturel en Afrique changerait la donne pour le secteur mondial de l’énergie.

De nombreuses entreprises et investisseurs internationaux ont déjà pris conscience du potentiel de l’Afrique en tant qu’important fournisseur de gaz et investissent dans le développement des infrastructures et de la technologie nécessaires.

Selon la Chambre africaine de l’énergie (AEC), la République du Congo est le dernier pays à entrer dans la danse, ayant lancé le mois dernier son premier projet de gaz naturel liquéfié (GNL) en partenariat avec la firme énergétique italienne Eni.

Le projet de cinq milliards de dollars, qui utiliserait le gaz naturel du projet Marine XII d’Eni au large des côtes congolaises, devrait atteindre une capacité de production de trois millions de tonnes par an (mtpa) en 2025.

L’opération comprendrait deux usines flottantes de GNL (FLNG) qui devraient traiter le gaz des champs de Nen’ et de Litchendjili, qui sont déjà en production. Les navires FLNG (Unité flottante de gaz naturel liquéfié) devraient commencer à produire respectivement en 2023 et 2025.

« Cette avancée significative positionne le Congo comme un acteur clé sur le marché mondial du GNL et constitue un exemple précieux pour d’autres pays africains », s’est félicité NJ Ayuk, président exécutif de l’AEC.

Selon lui, le GNL représente une voie essentielle pour exploiter les ressources gazières de l’Afrique, réduire la pauvreté énergétique, créer des industries à valeur ajoutée et contribuer à la transition énergétique du continent.

Le rapport « State of African Energy 2023 Q1 Report », récemment publié par l’AEC, prévoit que la production de GNL du continent connaîtra « une croissance significative dans les années à venir ».

« Comme le souligne notre rapport, le projet Congo LNG est l’un des nombreux projets en cours sur notre continent, contribuant à ce qui devrait être une augmentation significative de la capacité totale de l’infrastructure d’exportation de GNL, de 80 millions de tonnes par an à environ 110 millions de tonnes par an d’ici 2030, et à plus de 175 millions de tonnes par an d’ici la fin de la prochaine décennie », a expliqué M. Ayuk.

Le Gabon, la Tanzanie, l’Afrique du Sud, le Nigeria, l’Angola, le Mozambique, le Sénégal et la Mauritanie sont d’autres pays qui contribuent à l’enthousiasme suscité par le boom du gaz africain.

Au début de l’année, l’entreprise anglo-française indépendante Perenco a annoncé son intention de construire un projet de GNL d’un milliard de dollars près de son terminal pétrolier du Cap Lopez au Gabon, qu’elle a racheté à l’entreprise française TotalEnergies en 2021.

« Après une période de construction de trois ans, la capacité de l’usine devrait atteindre environ 700.000 tonnes de GNL par an », a-t-il assuré.

La Tanzanie a récemment conclu des négociations avec les sociétés norvégienne Equinor et britannique Shell en vue de la construction d’un terminal GNL d’une valeur de 30 milliards de dollars dans la région de Lindi, au sud-est de l’Afrique de l’Est.

Il s’agit d’un projet très attendu qui intervient après des années de retard depuis que la Tanzanie a annoncé la découverte de vastes réserves de gaz naturel offshore estimées à 57,54 trillions de pieds cubes (tpc) au début des années 2000.

Le producteur sud-africain d’hélium et de gaz naturel Renergen a lancé la première phase du projet Virginia Gas dans la province de Free State en septembre 2022, devenant ainsi la première usine commerciale de GNL du pays.

L’installation devrait avoir une capacité de 50 tonnes de GNL par jour, qui passera à environ 680 tonnes lors de la deuxième phase.

En Guinée, le gouvernement développe un projet de GNL de 300 millions de dollars en partenariat avec West Africa LNG. Le projet prévoit la construction d’un terminal de réception de GNL, d’une usine de liquéfaction et d’un terminal d’exportation dans le port de Kamsar, sur la côte nord du pays.

En Angola, Eni et ses partenaires du New Gas Consortium – Cabinda Gulf Oil Company Limited (filiale de Chevron en Angola), l’entreprise publique Sonangol, BP et TotalEnergies – ont convenu de développer les champs gaziers de Quiluma et de Maboqueiro.

L’explosion des activités d’exploration et d’exploitation du gaz en Afrique survient alors que l’Europe cherche d’autres sources d’énergie après l’imposition de sanctions contre la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine en 2022.

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Economie

Les prix du pétrole soutenus par les restrictions sur les exportations des produits russes

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 Le Messager d’Allah ﷺ‬ a dit : « La prudence provient d’Allah et la précipitation provient du diable. » 

Le prix du pétrole grimpait vendredi, porté par l’annonce de restrictions des exportations russes d’essence et de gazole, malgré la perspective de futures hausses des taux d’intérêt américains.

Vers 11h00 GMT (13h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,74% à 94,06 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, montait de 0,96% à 90,60 dollars. En réponse à sa pénurie intérieure de carburant qui fait s’envoler les prix dans le pays, la Russie a introduit jeudi des restrictions aux exportations concernant l’essence et le gazole.

Cette décision « a immédiatement fait passer les cours (du brut, ndlr) en territoire positif », commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. D’autant que l’Arabie saoudite et la Russie prévoient de priver le marché de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année. La hausse des prix reste cependant modérée par plusieurs facteurs.

Bien que la Réserve fédérale américaine (Fed) ait annoncé mercredi ne pas relever ses taux d’intérêts, la banque centrale américaine a indiqué qu’elle prévoit de le faire plus tard cette année. Une éventualité « destructive de la demande », car pénalisant la croissance, indique Han Tan, analyste chez Exinity. Un contexte de taux élevés est par ailleurs « associé à un sentiment d’aversion au risque », note Stephen Innes, de SPI AM.

Ce phénomène limite l’envolée des prix de l’or noir, actif considéré comme volatil, et dope a contrario le dollar, valeur refuge. Le pétrole se négociant en dollar, son appréciation désavantage les acheteurs disposant de devises étrangères, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. A l’inverse, un dollar moins fort soutient traditionnellement la demande.

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Economie

Sénégal-Energie : ContourGlobal signe un accord avec Wärtsilä sur la centrale du Cap des Biches

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe technologique Wärtsilä a annoncé, ce lundi 28 août, avoir signé un accord de service à long terme de deux ans avec ContourGlobal. L’accord couvre la centrale électrique du Cap des Biches de la société américaine à Dakar (Sénégal). « La centrale délivre une puissance de 86 MW.

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Economie

Sénégal-Armement : Le géant chinois Norinco ouvre ses portes à Dakar

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe de défense chinois, China North Industries Corporation (Norinco) s’est implanté à Dakar. Ce géant en matière de vente d’armement compte augmenter son rayonnement en Afrique à travers cette installation.

Ce bureau ouvert dans la capitale sénégalaise participera à soutenir son expansion commerciale en Afrique de l’Ouest d’après le quotidien chinois South China Morning Post repris par l’agence Ecofin. 


Norinco va tenter de gagner des parts d’un marché longtemps dominé par la Russie qui a vu ses capacités en approvisionnement diminuées avec la guerre en Ukraine. 


Le contexte tendu de la région est plutôt propice avec l’augmentation de la demande en maturiel militaire dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée où des juntes ont pris le pouvoir ces dernières années. 


D’après Paul Nantulya, chercheur spécialiste de la Chine au Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA), un organisme rattaché au département de la Défense des USA, « l’ouverture du bureau de vente de Norinco à Dakar vise essentiellement à augmenter les ventes d’armes en Afrique de l’Ouest, en particulier à la lumière des lourdes sanctions imposées aux entreprises de défense russes et du sentiment anti-français croissant dans la région, qui pourrait compliquer le rôle de la France en tant que premier partenaire militaire de bon nombre des pays de la région ».


Le géant chinois avait auparavant ouvert des bureaux en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola.

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