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Economie

L’économie américaine retrouve son niveau d’avant-crise

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L’économie américaine a retrouvé au deuxième trimestre son niveau d’avant-crise, malgré une croissance décevante du PIB, tandis que les prix ont, eux, continué à grimper, à leur rythme le plus rapide depuis près de 40 ans.

Le montant total des biens et services vendus aux États-Unis a dépassé celui d’avant la pandémie, pour la première fois, mais de justesse (+0,8%), selon la première estimation du département du Commerce publiée jeudi.

« L’Amérique est de nouveau en marche, et les nouveaux chiffres du PIB ramènent notre économie aux niveaux d’avant la pandémie », a réagi, sur Twitter, le président américain Joe Biden.

Le produit intérieur brut (PIB) est en effet plus élevé qu’il ne l’était au quatrième trimestre 2019 – le dernier à ne pas avoir été touché par la crise provoquée par le Covid-19.

Il a cependant progressé moins qu’attendu d’avril à juin, avec une croissance de 6,5% en rythme annualisé – qui compare au trimestre précédent puis projette l’évolution sur l’année entière.

C’est un peu plus rapide que les 6,3% du premier trimestre, mais bien moins que les 8,5% attendus par les analystes.

Et la hausse est de 1,6% par rapport au trimestre précédent, mode de calcul utilisé par d’autres pays. A titre de comparaison, la croissance française au deuxième trimestre sera publiée vendredi, elle est attendue entre 0,7 et 1,0%; elle a été de 1,3% pour la Chine, grand rival des États-Unis.

La reprise de l’activité grâce à la vaccination, et les milliards de dollars distribués aux ménages depuis le début de l’année, ont stimulé la consommation des Américains, qui ont notamment dépensé leur argent au restaurant, ou dans des nuits d’hôtel, mais aussi pour acheter des médicaments.

La croissance est de 12,2% par rapport au deuxième trimestre 2020. L’économie américaine enregistrait alors un recul historique de 31,2%.

« Il y a des raisons de penser que la croissance va nettement ralentir », tempère cependant l’économiste Joel Naroff.

En effet, souligne-t-il, « nous avons connu quatre trimestres consécutifs de croissance économique forte à spectaculaire. Mais cela était dû à la réouverture de l’économie et aux aides massives du gouvernement ».

Et le variant Delta, qui a fait repartir les cas de Covid-19 dans de nombreuses régions du monde, menace également la croissance américaine.

« Notre travail est (…) de continuer à bâtir une économie plus juste, plus forte et plus résiliente où les travailleurs américains peuvent rivaliser et gagner sur la scène mondiale », a commenté dans un tweet la secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen.

Joe Biden compte en effet sur un programme pharaonique de dépenses sociales et environnementales, de 3.500 milliards de dollars, pour assurer la croissance du pays sur plusieurs années.

La croissance des États-Unis devrait être de 6,7% cette année et 5% en 2022, selon les services du budget du Congrès (CBO). Le Fonds monétaire international (FMI) et la Fed tablent sur +7,0% en 2021.

Le premier trimestre avait été marqué par deux salves de chèques envoyés aux ménages, dans le cadre des plans de relance de Donald Trump, puis Joe Biden. Cela avait fait bondir de 56,8% le revenu des ménages qui a, par conséquent, reculé de 22% entre avril et juin.

Portés par la forte demande et par les difficultés mondiales d’approvisionnement, les prix ont continué à grimper, à leur rythme le plus rapide depuis 1982: l’inflation s’est accélérée à 6,4% sur le deuxième trimestre par rapport au premier trimestre, selon l’indice PCE. Hors alimentation et énergie, les prix ont connu leur plus forte hausse depuis 1975, à 6,1%.

Sur un an, la hausse des prix s’élève à 3,8%.

L’inflation devrait ralentir en 2022, selon la Fed et le FMI, mais des risques existent qu’elle soit plus forte et durable que prévu, ont-ils averti cette semaine.

Joe Biden assure par ailleurs que ses programmes d’investissement feront ralentir l’inflation, réfutant les critiques de l’opposition qui craignent que cela ne contribue au contraire à la flambée des prix.

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Economie

La présidente du parlement sud-africain prend un congé spécial à la suite d’une enquête sur la corruption

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La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a déclaré jeudi qu’elle prendrait un congé spécial à la suite d’une enquête sur des allégations de corruption à l’époque où elle était ministre de la défense.

Des enquêteurs ont perquisitionné le domicile de Mme Mapisa-Nqakula mardi dans le cadre de l’enquête sur la corruption, mais ils n’ont pas fourni d’autres détails sur l’enquête ou les allégations de corruption.

Mme Mapisa-Nqakula, qui a été ministre de la défense de 2012 à 2021, a nié avoir commis des actes répréhensibles.

« Compte tenu de la gravité des allégations et des spéculations médiatiques qui en découlent, j’ai décidé de prendre un congé spécial de mon poste de présidente de l’Assemblée nationale, avec effet immédiat », a déclaré Mme Mapisa-Nqakula dans un communiqué.

Elle a ajouté qu’il n’y avait pas eu de notification formelle d’un mandat d’arrêt ou de communication concernant son arrestation imminente, après que les médias locaux aient rapporté qu’elle devait se rendre à la police vendredi.

« Mes avocats ont toutefois informé de manière proactive l’Autorité nationale des poursuites de ma volonté d’obtempérer et de coopérer si le besoin s’en faisait sentir », a-t-elle déclaré.

La chaîne publique sud-africaine SABC a rapporté que Mme Mapisa-Nqakula est soupçonnée d’avoir reçu des millions de rands en espèces à titre de pots-de-vin de la part d’un ancien entrepreneur militaire lorsqu’elle était ministre de la défense.

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Economie

Gaz naturel : Exxon est en avance sur le calendrier pour doubler son portefeuille de GNL, selon un dirigeant

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Exxon Mobil est en avance sur son plan visant à doubler la taille de son portefeuille de gaz naturel liquéfié (GNL) pour atteindre 40 millions de tonnes par an (mtpa) d’ici 2030 et se concentrera sur la vente de son propre gaz plutôt que sur le commerce de celui de tiers, a déclaré jeudi le responsable GNL de la société.

Exxon réorganise sa stratégie de négoce de GNL dans le contexte d’une production croissante de ce combustible et dans le cadre d’une réorganisation plus large de l’entreprise qui a débuté en 2022.

La major pétrolière est relativement peu présente sur le marché du GNL par rapport à TotalEnergies et Shell PLC. Shell est l’un des leaders du secteur et a réalisé 2,4 milliards de dollars grâce au négoce de GNL au quatrième trimestre 2023.

Contrairement à Shell et Total, Exxon prévoit de commercialiser principalement son propre gaz, a déclaré Peter Clarke, vice-président principal d’Exxon pour le GNL mondial.

« Notre portefeuille ne ressemblera jamais à celui de Shell, ni à celui de Total, nous ciblons différents aspects de la chaîne de valeur », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Reuters.

Exxon a déclaré en 2020 qu’il prévoyait de doubler son portefeuille de GNL pour atteindre 40 millions de tonnes par an d’ici dix ans, contre 20 millions de tonnes par an. Sa production actuelle est à peine inférieure à 30 millions de tonnes par an, a-t-il ajouté.

« Nous sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé en 2020 », a déclaré M. Clarke. « Et nous sommes légèrement en avance sur cet objectif.

Alors qu’Exxon pourrait élargir son portefeuille commercial en achetant et en commercialisant du GNL auprès de tiers, M. Clarke a déclaré qu’il considérait que les marges dans ce domaine étaient faibles par rapport aux bénéfices qu’il pouvait réaliser sur son propre gaz naturel.

Pour Exxon, il est plus intéressant de produire, de liquéfier et de vendre du gaz. Les contrats à long terme représentent toujours environ 80 % du commerce mondial de GNL, a-t-il ajouté.

« Le principal élément du GNL est évidemment la commercialisation du GNL lui-même », a déclaré M. Clarke. « Nous voulons avoir le meilleur portefeuille de GNL au monde en termes de solidité financière et de rendement financier. Je dirais que nous sommes en bonne voie pour y parvenir.

Les volumes d’Exxon augmenteront grâce au projet Golden Pass LNG, dans lequel Exxon détient une participation de 30 % avec QatarEnergies comme partenaire. Ce projet a une capacité d’exportation estimée à environ 18 millions de tonnes par an et produira son premier GNL en 2025.

La société a déclaré qu’elle comptait prendre une décision finale d’investissement pour son projet PNG Papua LNG en Papouasie-Nouvelle-Guinée cette année et commencer l’ingénierie et la conception d’un projet au Mozambique d’ici la fin de l’année.

M. Clarke a déclaré que ces projets aideraient Exxon à approvisionner ses clients en Asie, où la société voit le plus grand potentiel de croissance.

« Le marché est en pleine expansion. D’ici 2050, 75 % de la demande mondiale d’énergie proviendra de la région Asie-Pacifique, c’est pourquoi nous nous concentrons vraiment sur cette région.

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Economie

Le pétrole en pleine hésitation après la Fed

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Les prix du pétrole hésitaient jeudi, les investisseurs digérant la décision de la Fed, qui a maintenu ses taux directeurs mais a également indiqué son intention de procéder à plusieurs baisses dans l’année.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, abandonnait 0,09% à 85,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate WTI pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 0,16% à 81,14 dollars.

Les prix du pétrole ont d’abord rebondi avant l’ouverture des marchés européens, avant d’osciller entre gains et pertes, en raison des « signes indiquant que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps« , expliquent les analystes d’Energi Danmark.

L’institution monétaire américaine, qui a, sans surprise, laissé ses taux directeurs inchangés dans une fourchette de 5,25% et 5,50% pour la cinquième fois consécutive, a surtout affirmé son intention de procéder à trois baisses de ses taux directeurs d’ici la fin de l’année.

« La décision sur les taux a été conforme aux attentes« , mais les espoirs de baisses de taux à venir « sont venus de la conférence de presse habituelle du président de la Fed après la fin de la réunion« , explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

La perspective de baisses de taux à venir a dans un premier temps « stimulé l’appétit pour le risque et affaibli le dollar américain, ce qui a profité aux prix du pétrole brut« , explique Ole Hvalbye, de Seb.

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