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Economie

Nigéria : tensions et incertitude avant la présidentielle à cause des pénuries de carburants et de billets de banque

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Le Messager d’Allah ﷺ‬ a dit : « Le bon comportement est la meilleure chose qui ait été donnée aux gens. » Rapporté par Assai et authentifié par Albâny

Le pays le plus peuplé d’Afrique en proie à de graves pénuries d’essence et de nouveaux billets de banque.

Pourquoi y a-t-il une pénurie d’essence ?

Les pénuries d’essence sont courantes au Nigeria, pourtant premier producteur de pétrole d’Afrique mais qui n’en raffine quasiment pas et importe la majorité de son carburant.

« Le pays n’a tout simplement pas l’argent pour payer » l’essence, explique Tunde Ajileye, analyste du cabinet de conseil nigérian SBM Intelligence.

Un paradoxe lié à un sujet très sensible dans le pays: les subventions du carburant. Le gouvernement nigérian prend en charge une partie du coût de l’essence aux stations et permet ainsi à sa population de pouvoir se ravitailler à un prix artificiellement bas. Un système qui siphonne chaque année des milliards de dollars des caisses publiques.

Avec l’explosion des prix liée à la guerre en Ukraine, le gouvernement est complètement dépassé par son système de subventions et ne peut plus payer les négociants.

« Les négociants se sentent pénalisés, le gouvernement les obligeant à vendre au prix normal du marché », poursuit M. Ajileye.

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Pour une raison politique, le gouvernement « ne veut pas augmenter les prix, surtout deux semaines avant l’élection présidentielle », insiste-t-il.

Les deux camps s’opposent: d’un côté, les négociants ne veulent pas vendre à perte. De l’autre, la présidence accuse les premiers de stocker le pétrole et d’alimenter le marché noir.

le pays le plus peuplé d’Afrique en proie à de graves pénuries d’essence et de nouveaux billets de banque.

En plus de provoquer l’exaspération de la population, ces pénuries rebattent les cartes de la présidentielle du 25 février, tout en mettant en péril son organisation.

Pourquoi y a-t-il une pénurie de billets ?

C’est officiel, au Nigéria, les nouveaux billets de banque ont commencé à circuler. Cependant, toutes les régions n’en disposent pas encore.

Tout est parti de la décision des autorités de remplacer les anciens billets en nairas par des nouveaux, de couleurs différentes. Une mesure visant à réduire le volume d’argent en dehors du système bancaire.

Mais c’est une mesure qui cherche aussi à réduire les achats de voix, une pratique courante au Nigeria, explique Idayat Hassan, directrice du Centre for Democracy and Development.

Le problème ? « Cette mesure n’a pas été soigneusement planifiée. Les gens rendent leurs vieux billets aux banques » qui n’a pas assez de nouveaux billets pour les remplacer, poursuit-elle. « L’offre ne répond pas à la demande. »

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Dans une société où l’économie informelle est vitale, et donc basée sur l’argent liquide, la pénurie de « cash » a provoqué des émeutes, notamment à Kano, grande ville du nord. Beaucoup pointent du doigt la responsabilité des autorités.

« Je doute que la Banque centrale ait imprimé suffisamment de billets », confie Tunde Ajileye, analyste du cabinet de conseil nigérian SBM Intelligence.

Et la panique rajoute une pression supplémentaire sur le système: « les gens, par peur, retirent beaucoup plus d’argent que d’habitude », poursuit M. Ajileye. Certains, en possession de nouveaux billets, alimentent déjà un marché noir florissant, aggravant la pénurie.

A presque deux semaines du scrutin, le calendrier de remplacement des billets interroge. Des partisans du candidat du parti au pouvoir (APC), Bola Ahmed Tinubu, crient au complot, accusant même la présidence de vouloir empêcher celui qui est surnommé le « Parrain » d’être élu.

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Economie

Les prix du pétrole soutenus par les restrictions sur les exportations des produits russes

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 Le Messager d’Allah ﷺ‬ a dit : « La prudence provient d’Allah et la précipitation provient du diable. » 

Le prix du pétrole grimpait vendredi, porté par l’annonce de restrictions des exportations russes d’essence et de gazole, malgré la perspective de futures hausses des taux d’intérêt américains.

Vers 11h00 GMT (13h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,74% à 94,06 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, montait de 0,96% à 90,60 dollars. En réponse à sa pénurie intérieure de carburant qui fait s’envoler les prix dans le pays, la Russie a introduit jeudi des restrictions aux exportations concernant l’essence et le gazole.

Cette décision « a immédiatement fait passer les cours (du brut, ndlr) en territoire positif », commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. D’autant que l’Arabie saoudite et la Russie prévoient de priver le marché de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année. La hausse des prix reste cependant modérée par plusieurs facteurs.

Bien que la Réserve fédérale américaine (Fed) ait annoncé mercredi ne pas relever ses taux d’intérêts, la banque centrale américaine a indiqué qu’elle prévoit de le faire plus tard cette année. Une éventualité « destructive de la demande », car pénalisant la croissance, indique Han Tan, analyste chez Exinity. Un contexte de taux élevés est par ailleurs « associé à un sentiment d’aversion au risque », note Stephen Innes, de SPI AM.

Ce phénomène limite l’envolée des prix de l’or noir, actif considéré comme volatil, et dope a contrario le dollar, valeur refuge. Le pétrole se négociant en dollar, son appréciation désavantage les acheteurs disposant de devises étrangères, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. A l’inverse, un dollar moins fort soutient traditionnellement la demande.

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Economie

Sénégal-Energie : ContourGlobal signe un accord avec Wärtsilä sur la centrale du Cap des Biches

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe technologique Wärtsilä a annoncé, ce lundi 28 août, avoir signé un accord de service à long terme de deux ans avec ContourGlobal. L’accord couvre la centrale électrique du Cap des Biches de la société américaine à Dakar (Sénégal). « La centrale délivre une puissance de 86 MW.

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Economie

Sénégal-Armement : Le géant chinois Norinco ouvre ses portes à Dakar

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe de défense chinois, China North Industries Corporation (Norinco) s’est implanté à Dakar. Ce géant en matière de vente d’armement compte augmenter son rayonnement en Afrique à travers cette installation.

Ce bureau ouvert dans la capitale sénégalaise participera à soutenir son expansion commerciale en Afrique de l’Ouest d’après le quotidien chinois South China Morning Post repris par l’agence Ecofin. 


Norinco va tenter de gagner des parts d’un marché longtemps dominé par la Russie qui a vu ses capacités en approvisionnement diminuées avec la guerre en Ukraine. 


Le contexte tendu de la région est plutôt propice avec l’augmentation de la demande en maturiel militaire dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée où des juntes ont pris le pouvoir ces dernières années. 


D’après Paul Nantulya, chercheur spécialiste de la Chine au Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA), un organisme rattaché au département de la Défense des USA, « l’ouverture du bureau de vente de Norinco à Dakar vise essentiellement à augmenter les ventes d’armes en Afrique de l’Ouest, en particulier à la lumière des lourdes sanctions imposées aux entreprises de défense russes et du sentiment anti-français croissant dans la région, qui pourrait compliquer le rôle de la France en tant que premier partenaire militaire de bon nombre des pays de la région ».


Le géant chinois avait auparavant ouvert des bureaux en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola.

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