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Economie

UE-Pétrole : De nouvelles sanctions contre la Russie pour affaiblir le secteur de l’or noir

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« Si un homme s’est formé un caractère bien trempé, ce que les gens disent de lui l’indiffère parce qu’à la fin, c’est lui qui gagnera. » Napoléon Hill

En 2022, avant le début de la guerre, l’Union européenne était le principal acheteur de gazole russe, pour près de 700.000 barils par jour, plus de la moitié de ses importations totales.

Après deux mois d’embargo de l’Union européenne sur le brut russe et de plafonnement de son prix par le G7, l’Occident espère que ses nouvelles sanctions, visant les produits pétroliers, vont frapper plus fort la manne pétrolière de Moscou.

Un second embargo de l’UE, sur les achats de produits pétroliers russes par voie maritime cette fois, couplé à un prix plafond de ces produits appliqué par les pays du G7, est entré en vigueur dimanche, s’ajoutant aux sanctions en place depuis le 5 décembre sur le brut.

Les produits pétroliers sont issus du raffinage du brut, comme les carburants (essence, kérosène, gazole) mais aussi le bitume, le goudron, etc.

Ces sanctions devraient être « beaucoup plus perturbantes » pour le Kremlin, car les Occidentaux visent désormais la production de carburants, notamment le gazole, assène Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy.

En 2022, avant le début de la guerre, l’Union européenne était le principal acheteur de gazole russe, pour près de 700.000 barils par jour, plus de la moitié de ses importations totales.

Malgré une forte diminution depuis un an, plus d’un quart des importations de gazole en Europe venait toujours de Russie début 2023, soit un volume quotidien de 450.000 barils, selon S&P Global.

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La Russie pourrait alors n’avoir d’autre « choix que de raffiner moins de carburant, ce qui devrait entraîner une baisse de la production de brut » du pays, dit M. Brennock.

En parallèle de l’embargo, les pays du G7, ainsi que l’Australie, ont annoncé vendredi dans un communiqué commun, s’être entendus pour plafonner le prix des produits pétroliers russes.

L’accord comprend un prix plafond de 45 euros le baril pour des produits peu raffinés comme le mazout, et un autre de 100 dollars le baril pour des produits plus chers comme le gazole.

Le prix actuel du gazole russe est « déjà inférieur au plafond proposé par la Commission européenne », note Carsten Fritsch, analyste de Commzerbank, évoquant un prix autour de 90 dollars le baril la semaine passée pour le gazole expédié par la mer Baltique, selon les calculs et données de Bloomberg et d’Argus Media.

En décembre dernier, l’UE avait statué d’un prix maximum de 60 dollars le baril pour le pétrole brut russe acheminé par voie maritime.

En représailles, Moscou interdit depuis le 1er février la vente de son pétrole aux pays utilisant ce prix plafond.

Certaines critiques avaient jugé le plafond trop élevé, l’estimant inopérant car il ne pénalisait pas assez Moscou.

Mais les Occidentaux avaient aussi à coeur de ne pas entraîner une chute trop brusque de l’offre russe sur le marché mondial et d’entraîner une nouvelle poussée de fièvre des cours du brut comme au début de l’offensive russe en Ukraine, ce qui aurait pénalisé les Européens et enrichi les coffres de Moscou.

Les sanctions premières n’ont pas eu de répercussions sur les cours.

Lundi, les deux références du pétrole évoluaient en légère hausse, autour de 80 dollars le baril pour le Brent et de 74 dollars pour le WTI américain.

Pour Stephen Innes, analyste de SPI, c’est le signe que « le plafonnement des prix fonctionne comme prévu, empêchant une flambée des prix du pétrole tout en remettant en question la capacité de Moscou à engranger des bénéfices sur les exportations ».

Le mécanisme coûte à Moscou « environ 160 millions d’euros par jour », a affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Moscou a toutefois engrangé 191 milliards d’euros grâce à ses exportations de pétrole brut et de produits pétroliers, dont près de 85 milliards venant de l’Union européenne, d’après le Centre for research on energy and clean Air (CREA).

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La présidente du parlement sud-africain prend un congé spécial à la suite d’une enquête sur la corruption

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La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a déclaré jeudi qu’elle prendrait un congé spécial à la suite d’une enquête sur des allégations de corruption à l’époque où elle était ministre de la défense.

Des enquêteurs ont perquisitionné le domicile de Mme Mapisa-Nqakula mardi dans le cadre de l’enquête sur la corruption, mais ils n’ont pas fourni d’autres détails sur l’enquête ou les allégations de corruption.

Mme Mapisa-Nqakula, qui a été ministre de la défense de 2012 à 2021, a nié avoir commis des actes répréhensibles.

« Compte tenu de la gravité des allégations et des spéculations médiatiques qui en découlent, j’ai décidé de prendre un congé spécial de mon poste de présidente de l’Assemblée nationale, avec effet immédiat », a déclaré Mme Mapisa-Nqakula dans un communiqué.

Elle a ajouté qu’il n’y avait pas eu de notification formelle d’un mandat d’arrêt ou de communication concernant son arrestation imminente, après que les médias locaux aient rapporté qu’elle devait se rendre à la police vendredi.

« Mes avocats ont toutefois informé de manière proactive l’Autorité nationale des poursuites de ma volonté d’obtempérer et de coopérer si le besoin s’en faisait sentir », a-t-elle déclaré.

La chaîne publique sud-africaine SABC a rapporté que Mme Mapisa-Nqakula est soupçonnée d’avoir reçu des millions de rands en espèces à titre de pots-de-vin de la part d’un ancien entrepreneur militaire lorsqu’elle était ministre de la défense.

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Gaz naturel : Exxon est en avance sur le calendrier pour doubler son portefeuille de GNL, selon un dirigeant

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Exxon Mobil est en avance sur son plan visant à doubler la taille de son portefeuille de gaz naturel liquéfié (GNL) pour atteindre 40 millions de tonnes par an (mtpa) d’ici 2030 et se concentrera sur la vente de son propre gaz plutôt que sur le commerce de celui de tiers, a déclaré jeudi le responsable GNL de la société.

Exxon réorganise sa stratégie de négoce de GNL dans le contexte d’une production croissante de ce combustible et dans le cadre d’une réorganisation plus large de l’entreprise qui a débuté en 2022.

La major pétrolière est relativement peu présente sur le marché du GNL par rapport à TotalEnergies et Shell PLC. Shell est l’un des leaders du secteur et a réalisé 2,4 milliards de dollars grâce au négoce de GNL au quatrième trimestre 2023.

Contrairement à Shell et Total, Exxon prévoit de commercialiser principalement son propre gaz, a déclaré Peter Clarke, vice-président principal d’Exxon pour le GNL mondial.

« Notre portefeuille ne ressemblera jamais à celui de Shell, ni à celui de Total, nous ciblons différents aspects de la chaîne de valeur », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Reuters.

Exxon a déclaré en 2020 qu’il prévoyait de doubler son portefeuille de GNL pour atteindre 40 millions de tonnes par an d’ici dix ans, contre 20 millions de tonnes par an. Sa production actuelle est à peine inférieure à 30 millions de tonnes par an, a-t-il ajouté.

« Nous sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé en 2020 », a déclaré M. Clarke. « Et nous sommes légèrement en avance sur cet objectif.

Alors qu’Exxon pourrait élargir son portefeuille commercial en achetant et en commercialisant du GNL auprès de tiers, M. Clarke a déclaré qu’il considérait que les marges dans ce domaine étaient faibles par rapport aux bénéfices qu’il pouvait réaliser sur son propre gaz naturel.

Pour Exxon, il est plus intéressant de produire, de liquéfier et de vendre du gaz. Les contrats à long terme représentent toujours environ 80 % du commerce mondial de GNL, a-t-il ajouté.

« Le principal élément du GNL est évidemment la commercialisation du GNL lui-même », a déclaré M. Clarke. « Nous voulons avoir le meilleur portefeuille de GNL au monde en termes de solidité financière et de rendement financier. Je dirais que nous sommes en bonne voie pour y parvenir.

Les volumes d’Exxon augmenteront grâce au projet Golden Pass LNG, dans lequel Exxon détient une participation de 30 % avec QatarEnergies comme partenaire. Ce projet a une capacité d’exportation estimée à environ 18 millions de tonnes par an et produira son premier GNL en 2025.

La société a déclaré qu’elle comptait prendre une décision finale d’investissement pour son projet PNG Papua LNG en Papouasie-Nouvelle-Guinée cette année et commencer l’ingénierie et la conception d’un projet au Mozambique d’ici la fin de l’année.

M. Clarke a déclaré que ces projets aideraient Exxon à approvisionner ses clients en Asie, où la société voit le plus grand potentiel de croissance.

« Le marché est en pleine expansion. D’ici 2050, 75 % de la demande mondiale d’énergie proviendra de la région Asie-Pacifique, c’est pourquoi nous nous concentrons vraiment sur cette région.

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Economie

Le pétrole en pleine hésitation après la Fed

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Les prix du pétrole hésitaient jeudi, les investisseurs digérant la décision de la Fed, qui a maintenu ses taux directeurs mais a également indiqué son intention de procéder à plusieurs baisses dans l’année.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, abandonnait 0,09% à 85,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate WTI pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 0,16% à 81,14 dollars.

Les prix du pétrole ont d’abord rebondi avant l’ouverture des marchés européens, avant d’osciller entre gains et pertes, en raison des « signes indiquant que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps« , expliquent les analystes d’Energi Danmark.

L’institution monétaire américaine, qui a, sans surprise, laissé ses taux directeurs inchangés dans une fourchette de 5,25% et 5,50% pour la cinquième fois consécutive, a surtout affirmé son intention de procéder à trois baisses de ses taux directeurs d’ici la fin de l’année.

« La décision sur les taux a été conforme aux attentes« , mais les espoirs de baisses de taux à venir « sont venus de la conférence de presse habituelle du président de la Fed après la fin de la réunion« , explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

La perspective de baisses de taux à venir a dans un premier temps « stimulé l’appétit pour le risque et affaibli le dollar américain, ce qui a profité aux prix du pétrole brut« , explique Ole Hvalbye, de Seb.

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