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Société

Mali: Human Rights Watch déplore un manque d’informations et de justice pour les victimes

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Dans un rapport publié le 12 décembre 2024, Human Rights Watch (HRW) déplore le manque d’informations et de justice pour les victimes d’abus au Mali.

L’organisation de défense des droits humains documente de nombreux nouveaux cas de violences sur les civils maliens, perpétrées par les groupes jihadistes liés à al-Qaïda ou par le groupe État islamique, mais aussi par les forces armées maliennes et par leurs supplétifs russes du groupe Wagner. HRW pointe les difficultés à faire remonter tous ces cas depuis le départ de la Mission de l’ONU dans le pays (Minusma).

Les enquêtes menées par la section « Droits de l’homme » de la mission onusienne gênaient les autorités maliennes de transition, qui les qualifiaient d’« instrumentalisation politique » des droits humains. C’était d’ailleurs l’une des raisons invoquées par Bamako pour exiger son départ.

« Depuis que la Minusma a quitté le Mali il y a un an, il est extrêmement difficile d’obtenir des informations complètes sur les abus », constate aujourd’hui Human Rights Watch.

« La situation est encore pire » que décrite dans le rapport, estime encore l’organisation de défense des droits humains, qui liste pourtant une longue série de cas, se fondant sur des entretiens avec une quarantaine de témoins directs, une dizaines d’« autres sources informées  », et les analyses d’images satellites, de photos et de vidéos.

Pour ce qui concerne l’armée malienne et Wagner, Human Rights Watch a documenté, rien que depuis le mois de mai, neuf opérations cadres de violations : des frappes de drone sur des civils, mais aussi des opérations terrestres ponctuées d’exécutions et de disparitions forcées. « Depuis mai 2024, les forces armées maliennes et le groupe Wagner ont délibérément tué au moins 32 civils », rapporte HRW, dont des enfants, « et ont incendié au moins 100 maisons ».

Human Rights Watch détaille également les attaques des groupes jihadistes : celles du Jnim (Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), lié à al-Qaïda, et celles de la branche sahélienne du groupe État islamique, qui « ont exécuté sommairement au moins 47 civils et déplacé des milliers de personnes depuis juin ».  Le Jnim « a également incendié plus de 1 000 maisons et volé des milliers de têtes de bétail », selon l’organisation, qui précise avoir reçu « des rapports crédibles concernant des centaines d’autres civils tués », mais s’en être tenu à des « chiffres prudents […] en raison des difficultés à mener des recherches dans le centre et le nord du Mali ».

Et de conclure : « Le fait que les autorités maliennes n’aient pas traduit en justice les membres des forces de sécurité, du groupe Wagner et des groupes armés islamistes pour les graves abus perpétrés, a facilité la poursuite des atrocités. »

Human Rights Watch précise que les ministères maliens de la Justice et de la Défense n’ont pas souhaité répondre à ses sollicitations.

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Société

Bénin: 28 soldats tués à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso

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Bénin: 28 soldats tués à la frontière avec le Niger et le Burkina Faso

Vingt-huit militaires ont été tués mercredi soir dans le nord du Bénin, un petit pays d’Afrique de l’Ouest de plus en plus confronté à des attaques attribuées aux jihadistes, a appris l’AFP jeudi de source militaire.

« Vingt-huit éléments des forces de défense et de sécurité ont été tués », a déclaré une source militaire haut placée.

« L’attaque a eu lieu au niveau du triple point », le nom donné à la zone frontalière entre le Bénin, le Niger et le Burkina Faso, a précisé cette même source.

Les attaques dans le nord du Bénin ont augmenté ces dernières années et sont attribuées par les autorités à des combattants jihadistes du groupe État islamique (EI) et d’Al-Qaïda venus des pays voisins, où ces groupes prospèrent.

La région frontalière avec le Burkina Faso demeure l’épicentre de ces attaques.

« Nous poursuivons le ratissage. Pour l’instant, 40 assaillants ont été neutralisés », a ajouté la source militaire de l’AFP.

En décembre, trois soldats béninois ont été tués et quatre autres blessés dans une attaque dans le nord-est du Bénin.

En juin, sept soldats béninois avaient été tués dans une attaque dans le parc national de la Pendjari, situé à la frontière du Burkina Faso.

Les autorités béninoises, qui communiquent peu sur ces attaques, avaient fait état en avril 2023 d’une vingtaine d’incursions transfrontalières depuis 2021.

Selon une source diplomatique de l’AFP, 121 personnels militaires béninois ont été tués entre 2021 et décembre 2024.

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Société

Mali : Les FAMa ont mené des frappes ciblées contre les moyens des terroristes dans la région de Tombouctou

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Via son site officiel, l’armée malienne a fait le point des offensives des Forces armées maliennes sur le théâtre des opérations à la date de ce lundi 6 janvier 2025.

Les opérations de recherche et de neutralisation des capacités des groupes armés terroristes s’intensifient sur l’ensemble du territoire national.


Au cours des dernières semaines, l’exploitation des renseignements a permis de localiser un groupe armé évoluant à environ 30 km au Nord-Ouest de RAS-EL-MA, cercle de GOUNDAM, région de TOMBOUCTOU.

Ainsi, dans la nuit du 3 janvier 2025, une autre mission de reconnaissance offensive a permis de repérer, d’identifier et frapper un véhicule pick-up soigneusement dissimulé sous un arbre avec sa logistique.

Dans l’après-midi du 4 janvier 2025, poursuivant les recherches dans la région de Tombouctou, une mission de reconnaissance a repéré et détruit un important dépôt logistique appartenant à un cadre de AQMI, à 11 km au Nord-Ouest de Zarho, Cercle de Gourma-Rharous, Région de Tombouctou.

Ce convoi, composé de plusieurs camions, chargés de grandes quantités de matériels et de moyens logistiques, avec des hommes armés assurant sa protection, avait pour mission de ravitailler des unités combattantes des groupes armés terroristes du Sud du Gourma.

L’Etat-major général des armées poursuit la mise en œuvre des pressions sur les groupes armés terroristes avec l’assèchement de leurs voies de financement et de soutien logistique.

Ces opérations ciblées et hautement professionnelles s’inscrivent dans la volonté des FAMa à procurer aux populations un environnement propice à une reprise des activités socio-économiques normales.

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Société

Sénégal : trois membres de la garde rapprochée de « Samm Sa Kadu » écopent de trois ans de prison ferme

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Le tribunal de grande instance de Saint-Louis a condamné trois membres de la sécurité de la coalition « Samm Sa Kaddu » à trois ans de prison ferme après des actes de violence commis contre des marchands ambulants. Le jugement a été rendu à la suite d’incidents survenus lors de la campagne pour les élections législatives du 17 novembre dernier.

Outre ces condamnations, la juridiction a prononcé des peines allant de deux ans dont six mois ferme à trois ans, dont deux ans ferme, à l’encontre d’autres prévenus. Certains mis en cause ont été relaxés. Le tribunal a également ordonné le versement de dommages et intérêts aux parties civiles, avec des montants allant de 50 000 à 500 000 francs CFA.

Le président du tribunal a déclaré l’extinction de l’action publique pour Bassirou Diop, l’un des prévenus décédés en détention.

Me El Hadj Diouf, avocat des condamnés, a exprimé sa déception face à ce verdict et a annoncé son intention de faire appel dès le lundi suivant.

Les faits remontent au 11 novembre dernier, lorsque des affrontements ont éclaté entre la garde rapprochée de « Samm Sa Kaddu » et des marchands ambulants du quartier de Sor à Saint-Louis, alors qu’une caravane de la coalition traversait la zone en pleine campagne électorale. Ces violences ont eu lieu à seulement quelques jours du scrutin législatif.

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