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Projets contestés en Ouganda et Tanzanie: TotalEnergies lance une évaluation du volet foncier

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« Il ne peut y avoir d’échec pour celui qui continue la lutte. »

Le groupe français TotalEnergies va lancer une « mission d’évaluation » sur le volet foncier de ses mégaprojets pétroliers en Ouganda et Tanzanie, EACOP et Tilenga, au coeur d’une vive contestation de la part d’associations environnementales et de défense des droits humains.

Cette « mission d’évaluation du programme d’acquisitions foncières mené en Ouganda et en Tanzanie dans le cadre des projets Tilenga et EACOP (East African Crude Oil Pipeline) », est confiée « à Lionel Zinsou, personnalité reconnue pour son expertise en matière de développement économique de l’Afrique », a indiqué TotalEnergies dans un communiqué jeudi.

Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin en 2015-2016, a « déjà collaboré » avec TotalEnergies par le passé « sur des questions de développement économique », via sa société de conseil dédiée au continent africain. Son rapport est attendu « d’ici avril 2024 ».

« Alors que le processus d’acquisition foncière touche aujourd’hui à sa fin, cette mission évaluera les procédures d’acquisitions foncières mises en oeuvre, les conditions de consultation, d’indemnisation et de relocalisation des populations concernées, ainsi que le processus de traitement des griefs », précise l’entreprise.

« Elle évaluera également les actions menées par TotalEnergies EP Uganda et la société EACOP pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des personnes concernées par ces acquisitions foncières et proposera, le cas échéant, des actions complémentaires à mettre en oeuvre », a-t-elle ajouté.

Selon TotalEnergies, le programme d’acquisitions foncières portant sur environ 6.400 hectares et mené pour le compte des deux Etats, « concerne 19.140 foyers et collectivités propriétaires ou utilisateurs de parcelles, et comporte la relocalisation de 775 résidences principales ». A ce jour, 98% des foyers concernés ont signé les accords de compensation, 97% ont reçu leur compensation et 98% des foyers à reloger ont pris possession de leur nouvelle maison, selon le groupe.

Le lancement de cette mission est pour le géant pétrolier français un moyen de répondre aux critiques entourant le mégaprojet EACOP, qui a fait l’objet d’un accord d’investissement de dix milliards de dollars avec l’Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC.

Devenu un symbole médiatique de la lutte contre les énergies fossiles, le projet suscite en effet une vive opposition de militants et de groupes de défense de l’environnement, estimant qu’il menace le fragile écosystème de la région et ses populations.

Il comprend le forage de 419 puits (projet Tilenga) dans le parc naturel des Murchison Falls – remarquable réserve de biodiversité située dans l’ouest de l’Ouganda -, ainsi que la construction d’un oléoduc chauffé de 1.443 kilomètres reliant les gisements du lac Albert à la côte tanzanienne sur l’océan Indien.

– Bataille judiciaire –

Début juillet, Human Rights Watch avait demandé son abandon, estimant qu’il avait déjà « dévasté les moyens de subsistance de milliers de personnes ».

En octobre 2019, les associations françaises Amis de la Terre et Survie et quatre ONG ougandaises avaient assigné TotalEnergies en justice en France en dénonçant des violations des droits humains et risques pour l’environnement. Leur recours en référé avait toutefois été jugé irrecevable en février 2023, le tribunal judiciaire de Paris reprochant en creux aux ONG de ne pas avoir suffisamment exploré la voie du dialogue avec le géant pétrolier avant de saisir la justice.

Selon ces associations, plus de 118.000 personnes en Ouganda et en Tanzanie sont affectées par des expropriations totales ou partielles du fait des deux projets dont les travaux ont commencé.

A l’étranger, la Cour de justice d’Afrique de l’Est a également rejeté un recours, selon TotalEnergies.

En France, le projet reste attaqué sur deux fronts judiciaires. Le 27 juin, 26 Ougandais et cinq associations (AFIEGO, les Amis de la Terre France, NAPE/Amis de la Terre Ouganda, Survie et TASHA Research Institute) ont lancé une nouvelle action civile, cette fois pour demander « réparation » devant le tribunal judiciaire de Paris.

En parallèle, un premier front pénal a été ouvert devant le tribunal de Nanterre: une plainte concernant ces projets a aussi été déposée le 22 septembre par quatre associations environnementales (Darwin Climax Coalitions, Sea Shepherd France, Wild Legal et Stop EACOP-Stop Total en Ouganda), « pour des faits s’apparentant à un climaticide ».

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Economie

Inde-Gaz Naturel: Les acheteurs de GNL adoptent l’indice de référence américain pour équilibrer la volatilité

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L'Allemagne se prépare à accueillir son premier terminal méthanier flottant chargé de gaz naturel liquéfié

Les importateurs indiens de gaz naturel liquéfié ont signé une série d’accords d’achat à long terme liés au prix de référence américain, le dernier effort des acheteurs du pays pour se protéger des marchés volatils.

Les entreprises publiques ont signé au moins quatre contrats depuis décembre, totalisant près de 11 millions de tonnes par an, dont le prix est fixé selon l’indice Henry Hub, selon les dirigeants au fait des transactions. Jusqu’à présent, la plupart des contrats à long terme indiens étaient indexés sur le pétrole brut, méthode traditionnelle de fixation du prix des contrats de GNL.

Fixer le prix du carburant selon l’indice Henry Hub ne signifie pas nécessairement que le carburant proviendra des États-Unis, mais plutôt une mesure visant à couvrir les risques. 

Les consommateurs indiens — des centrales électriques aux usines pétrochimiques — sont très sensibles aux prix, car le gaz est en concurrence directe avec des alternatives moins chères et plus polluantes. Les entreprises qui dépendaient du marché spot ou de contrats liés au pétrole ont été régulièrement contraintes de réduire leurs achats en raison des flambées des prix.

Les contrats à terme sur le gaz américain ont également été relativement moins volatils et plus liquides que le marché de référence au comptant asiatique, le Japan-Korea Marker.

« La moyenne des dix dernières années montre qu’il y a eu des périodes pendant les mois d’hiver où l’indice de référence JKM a augmenté au-delà de l’imagination, tandis que les prix Henry Hub ont connu une croissance proportionnellement plus faible », a déclaré VRK Gupta, directeur financier de Bharat Petroelum Corp Ltd.

En février, BPCL a signé un accord avec ADNOC Trading portant sur 2,5 millions de tonnes de GNL sur cinq ans. Le raffineur basé à Mumbai évaluera la performance de l’accord et pourrait signer d’autres contrats de ce type, a déclaré M. Gupta. 

Indian Oil Corp. a signé la semaine dernière un accord avec Trafigura pour 2,5 millions de tonnes, soit 27 cargaisons, réparties sur cinq ans, avec des livraisons commençant au milieu de cette année.

Les contrats récents ont été signés avec un taux de 115 % sur Henry Hub, majoré de 5 à 6 dollars par million d’unités thermiques britanniques. La livraison est prévue directement en Inde et comprend les frais de transport.

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Economie

Sénégal-Criminalité financière : la Douanes saisie de 7,8 milliards de FCFA de billets noirs

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Dans le cadre de la lutte contre la criminalité économique et financière, les Douanes sénégalaises viennent de réaliser une opération historique avec la saisie de billets noirs d’une valeur totale de 7 milliards 851 millions de francs CFA, soit l’équivalent de plus de 11 millions d’euros. Une action d’envergure qui confirme la montée en puissance des services douaniers dans la traque du faux monnayage à l’échelle nationale.

La plus importante saisie de billets noirs jamais enregistrée par l’Administration des Douanes a eu lieu dans la nuit du 1er au 2 mai 2025, à Pikine, dans la banlieue dakaroise. Cette opération, menée par la Brigade mobile des Douanes de Pikine, relevant de la Subdivision de Dakar-extérieur (Direction régionale Ouest), a permis de mettre la main sur 10 millions d’euros en coupures de 500 €, soit une contrevaleur de 6 milliards 650 millions de francs CFA.

Dans le cadre de la même intervention, les agents ont également saisi 1,5 million de dollars en billets noirs, soit 868 millions de francs CFA supplémentaires. Deux individus ont été interpellés.

Parallèlement, une autre opération a été menée le 28 avril 2025 à Thiès par le Groupement polyvalent de Recherche et de Répression de la Fraude (GPR), une unité spécialisée dans la lutte contre le faux monnayage. Cette mission a permis la saisie de 5 850 billets noirs en coupures de dollars et d’euros, représentant une contrevaleur estimée à 333 millions de francs CFA. Deux autres individus ont été arrêtés, l’un à Thiès, l’autre à Sirmang (région de Fatick).

Ces différentes opérations ont été rendues possibles grâce à un dispositif de renseignement et de surveillance proactif, qui constitue aujourd’hui un pilier fondamental de la stratégie de lutte contre les réseaux de faux monnayeurs au Sénégal. Elles témoignent de la capacité opérationnelle croissante des unités douanières et de leur coordination efficace sur le terrain.

Dans son communiqué officiel, l’Administration des Douanes sénégalaises réaffirme sa détermination à lutter contre le faux monnayage, fléau qui mine l’économie nationale et favorise les circuits financiers illicites. Elle renouvelle son engagement à combattre toutes les formes de criminalité économique à travers des opérations ciblées, une meilleure intelligence économique, et la collaboration interservices.

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Sénégal-Mine : 236,59 milliards FCFA générés par le secteur extractif au 1er premier semestre selon l’ITEI

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Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) a publié son rapport semestriel révélant une forte contribution du secteur minier qui représente près de 80 % des revenus extractifs totaux, tandis que les exportations sont dominées par l’acide phosphorique et l’or.

Le Comité national de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (CN-ITIE) du Sénégal a publié ce lundi son rapport de conciliation portant sur le premier semestre de l’année fiscale 2024. Ce document, fruit d’un processus structuré incluant compilation de données contextuelles et financières, rapprochement des paiements et des recettes, et investigation des écarts identifiés, offre un panorama détaillé de la contribution du secteur extractif à l’économie nationale.

Le rapport révèle que le total des revenus générés par le secteur extractif pour le premier semestre 2024 s’élève à 236,59 milliards FCFA (391,49 millions USD), incluant les paiements sociaux et environnementaux. Sur ce montant, 225,49 milliards FCFA ont été affectés directement au budget de l’État.

Le secteur minier domine largement avec une contribution de 187,35 milliards FCFA, représentant 79,19 % des revenus extractifs. Ce montant équivaut déjà à 56,36 % du total des revenus du secteur minier générés sur l’ensemble de l’exercice 2023.

Le secteur des hydrocarbures a contribué à hauteur de 45,79 milliards FCFA, soit 19,36 % des revenus totaux. Cette performance marque une augmentation significative de 15,14 milliards FCFA par rapport à l’année 2023 entière, où ce secteur avait généré 30,65 milliards FCFA.

Cette progression s’explique principalement par les paiements exceptionnels effectués par Woodside Energy Senegal, notamment 3 milliards FCFA pour des « Customs audit 2016-2021 » et 21,75 milliards FCFA pour « Import duty payment. »

Production : or et matériaux de construction en tête

Dans le secteur minier, la production d’or s’est établie à 106 579 onces troy pour une valeur estimée à 154,46 milliards FCFA. Le ciment arrive en deuxième position avec 2 527 640 tonnes produites pour une valeur de 120,56 milliards FCFA.

L’acide phosphorique (240 475 tonnes), le clinker (1 million 494 624 tonnes), l’ilménite (254 041 tonnes) et le phosphate (932 008 tonnes) complètent le tableau des principales productions minières du pays, avec des valeurs respectives de 85,15 milliards, 61,19 milliards, 42,16 milliards et 32,99 milliards FCFA.

Pour le secteur des hydrocarbures, la production reste limitée à 1 million 525 544 Nm³ de gaz naturel provenant des périmètres Gadiaga/Sadiartou, pour une valeur de 251,71 millions FCFA.

Les exportations du secteur extractif ont atteint 468,42 milliards FCFA (775,12 millions USD) au premier semestre 2024. L’acide phosphorique occupe la première place avec 242 468 tonnes exportées pour une valeur de 140,72 milliards FCFA, représentant 30,04 % des exportations du secteur.

L’or arrive en deuxième position avec 102 925 onces troy exportées, valorisées à 137,22 milliards FCFA (29,29% des exportations). Le ciment complète le podium avec 1 million 138 190 tonnes exportées pour une valeur de 54,70 milliards FCFA.

Sur les 26 sociétés ayant soumis un formulaire de déclaration, 11 ont communiqué le détail de leur effectif, totalisant 1 773 employés au premier semestre 2024. Les nationaux représentent 92 % de ces effectifs, témoignant d’un fort ancrage local du secteur.

La masse salariale globale déclarée s’élève à 19,78 milliards FCFA, dont 18,99 milliards pour les employés du secteur minier et 0,78 milliard pour ceux du secteur des hydrocarbures.

Dépenses sociales : éducation et fonds sociaux prioritaires

Les entreprises extractives ont réalisé 2,57 milliards FCFA de dépenses sociales au premier semestre 2024, dont 1,77 milliard de paiements obligatoires et 797 millions de paiements volontaires.

Dans le secteur minier, Sabodala Gold Operations (SGO) se distingue comme le plus grand contributeur avec 906,94 millions FCFA de dépenses sociales obligatoires, principalement destinées aux fonds sociaux pour les communautés environnantes. Ces fonds ont notamment financé la construction de routes comme la « Bembou Road 2024 » et diverses infrastructures locales.

L’éducation constitue le principal bénéficiaire des dépenses sociales, avec 32,47 % des paiements obligatoires et 10,88 % des paiements volontaires dédiés à ce secteur.

Dans le secteur des hydrocarbures, Total E&P Sénégal et Woodside Energy Senegal sont les plus grands contributeurs avec respectivement 362,55 millions et 170,87 millions FCFA de dépenses sociales.

Par ailleurs, les dépenses environnementales reportées ont atteint 972,10 millions FCFA au premier semestre 2024.

Les Industries Chimiques du Sénégal (ICS) en sont le principal contributeur avec 880,32 millions FCFA (90,56 % du total), correspondant principalement aux compensations et commissions du comité d’évaluation des impenses consécutives à la délocalisation des villages établis sur l’emprise de leur exploitation.

De même, les taxes environnementales versées par les entreprises extractives à la Direction de l’Environnement et des Établissements Classés (DEEC) et à la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et Conservation des Sols (DEFCCS) ont totalisé 173,62 millions FCFA, avec Grande Côte Opérations (71,7 millions) et SOCOCIM (62,5 millions) comme principaux contributeurs.

Contenu local en progression

Le rapport met également en lumière l’impact du secteur extractif sur l’économie locale à travers les achats auprès de fournisseurs nationaux. Sur un volume total de transactions de 862,82 milliards FCFA, 342 milliards FCFA (soit 39,64 %) ont été effectués auprès de fournisseurs locaux.

Dans le secteur minier, les transactions avec les fournisseurs locaux ont atteint 193,90 milliards FCFA, avec SOCOCIM (66,46 milliards), SGO (57,39 milliards) et ICS (42,01 milliards) comme principales entreprises contributrices.

Pour le secteur des hydrocarbures, les transactions locales se sont élevées à 148,10 milliards FCFA, dominées par Woodside Energy Sénégal avec 144,73 milliards FCFA d’achats locaux.

Ce rapport semestriel, une initiative innovante du Comité national ITIE, vise à mettre à la disposition du public des informations plus récentes sur le secteur extractif du Sénégal, conformément aux principes de transparence et de bonne gouvernance promus par l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives.

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