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Economie

Ethiopie : Les conséquences socio-économiques de la guerre civile

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La guerre civile s’intensifie en Ethiopie, jadis destination préférée des investisseurs en Afrique et désormais isolé à l’international. Une guerre civile qui a de lourde conséquences sur l’économie.

L’intensification de la guerre civile en Ethiopie inquiète la communauté internationale.L’aviation éthiopienne a frappé mercredi de nouveau Mekele, la capitale du Tigré, selon des sources humanitaires. Les forces d’Addis Abeba s’étaient emparées de toute la région il y a un an avant d’en être chassées en juin dernier par un Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) réarmé et réorganisé.

Ce conflit a déjà plongé 400.000 civils en situation de « sévère malnutrition », selon l’ONU, qui estime que les six millions d’habitants du Tigré sont soumis à « un blocus de facto de l’aide humanitaire ». En riposte, le gouvernement éthiopien a expulsé sept employés de l’ONU pour « ingérence ». Les organisations humanitaires estiment que l’approvisionnement du Tigré requiert un flux quotidien d’une centaine de camions d’aliments et médicaments depuis le reste du pays, mais un dixième seulement est autorisé à passer par les forces fédérales. En août, Addis Abeba avait interrompu les opérations de Médecins sans frontières et du Conseil norvégien des réfugiés.

La guerre a tendu les relations entre l’Ethiopie et ses partenaires occidentaux, notamment les Etats-Unis, pourtant un allié historique. Si Addis Abeba continue d’affamer sa population, Washington pourrait suspendre l’exonération de droits de douane dont profitent ses importations en provenance d’Ethiopie, évaluées à 250 millions de dollars par an, dans le cadre du programme African Growth and Opportunity Act. Devant la réduction des aides bilatérales des pays occidentaux, Addis Abeba a demandé au Fonds monétaire international (FMI) une aide d’urgence et auprès de ses créditeurs un rééchelonnement de sa dette de 30 milliards de dollars. Des demandes qui ont besoin du feu vert des pays occidentaux.

Tirée par l’augmentation des prix des produits de base, l’inflation est passée de 15,8 % en 2019 à 20,6 % en 2020 (contre un objectif de 8 %). Selon les projections, elle pourrait atteindre 13,3 % en 2021 et 8 % en 2022. La spirale a été aggravée par la baisse du taux de change (45 birrs pour 1 dollar en 2021, contre 35 en 2020), alors que le pays importe quatre fois plus qu’il n’exporte.

Pays phare de la Corne de l’Afrique, l’Éthiopie s’est distinguée par une croissance moyenne à deux chiffres (10 %) sur la période 2010-2019. Tombée à 6 % en 2020, celle-ci ne devrait pas dépasser 2 % en 2021 selon la Banque mondiale, avant un rebond prévu à 8 % en 2022.

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Economie

Les prix du pétrole soutenus par les restrictions sur les exportations des produits russes

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 Le Messager d’Allah ﷺ‬ a dit : « La prudence provient d’Allah et la précipitation provient du diable. » 

Le prix du pétrole grimpait vendredi, porté par l’annonce de restrictions des exportations russes d’essence et de gazole, malgré la perspective de futures hausses des taux d’intérêt américains.

Vers 11h00 GMT (13h00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,74% à 94,06 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, montait de 0,96% à 90,60 dollars. En réponse à sa pénurie intérieure de carburant qui fait s’envoler les prix dans le pays, la Russie a introduit jeudi des restrictions aux exportations concernant l’essence et le gazole.

Cette décision « a immédiatement fait passer les cours (du brut, ndlr) en territoire positif », commente Tamas Varga, analyste chez PVM Energy. D’autant que l’Arabie saoudite et la Russie prévoient de priver le marché de 1,3 million de barils par jour jusqu’à la fin de l’année. La hausse des prix reste cependant modérée par plusieurs facteurs.

Bien que la Réserve fédérale américaine (Fed) ait annoncé mercredi ne pas relever ses taux d’intérêts, la banque centrale américaine a indiqué qu’elle prévoit de le faire plus tard cette année. Une éventualité « destructive de la demande », car pénalisant la croissance, indique Han Tan, analyste chez Exinity. Un contexte de taux élevés est par ailleurs « associé à un sentiment d’aversion au risque », note Stephen Innes, de SPI AM.

Ce phénomène limite l’envolée des prix de l’or noir, actif considéré comme volatil, et dope a contrario le dollar, valeur refuge. Le pétrole se négociant en dollar, son appréciation désavantage les acheteurs disposant de devises étrangères, qui voient leur pouvoir d’achat diminuer. A l’inverse, un dollar moins fort soutient traditionnellement la demande.

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Economie

Sénégal-Energie : ContourGlobal signe un accord avec Wärtsilä sur la centrale du Cap des Biches

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe technologique Wärtsilä a annoncé, ce lundi 28 août, avoir signé un accord de service à long terme de deux ans avec ContourGlobal. L’accord couvre la centrale électrique du Cap des Biches de la société américaine à Dakar (Sénégal). « La centrale délivre une puissance de 86 MW.

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Economie

Sénégal-Armement : Le géant chinois Norinco ouvre ses portes à Dakar

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Usez, n’abusez pas ; ni l’abstinence ni l’excès ne rendent un homme heureux. Voltaire

Le groupe de défense chinois, China North Industries Corporation (Norinco) s’est implanté à Dakar. Ce géant en matière de vente d’armement compte augmenter son rayonnement en Afrique à travers cette installation.

Ce bureau ouvert dans la capitale sénégalaise participera à soutenir son expansion commerciale en Afrique de l’Ouest d’après le quotidien chinois South China Morning Post repris par l’agence Ecofin. 


Norinco va tenter de gagner des parts d’un marché longtemps dominé par la Russie qui a vu ses capacités en approvisionnement diminuées avec la guerre en Ukraine. 


Le contexte tendu de la région est plutôt propice avec l’augmentation de la demande en maturiel militaire dans des pays comme le Mali, le Niger, le Burkina Faso et la Guinée où des juntes ont pris le pouvoir ces dernières années. 


D’après Paul Nantulya, chercheur spécialiste de la Chine au Centre d’études stratégiques pour l’Afrique (CESA), un organisme rattaché au département de la Défense des USA, « l’ouverture du bureau de vente de Norinco à Dakar vise essentiellement à augmenter les ventes d’armes en Afrique de l’Ouest, en particulier à la lumière des lourdes sanctions imposées aux entreprises de défense russes et du sentiment anti-français croissant dans la région, qui pourrait compliquer le rôle de la France en tant que premier partenaire militaire de bon nombre des pays de la région ».


Le géant chinois avait auparavant ouvert des bureaux en Afrique du Sud, au Nigeria et en Angola.

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