Economie
Mali-Ressources Extractives : Victoire historique de la société civile malienne, vers la publication de tous les contrats extractifs
Par Abdoul Wahab DIAKITE, Président de Publiez ce que vous payez Mali
Le Mali est le troisième pays producteur d’or d’Afrique mais l’un des pays les plus pauvres du monde. S’attaquer au paradoxe que représente l‘écart entre la richesse générée par la production croissante d’or et d’autres minéraux tels que la bauxite, et l’extrême pauvreté dans laquelle vit près de la moitié de notre population, est un défi majeur.
Une percée majeure est intervenue dans cette lutte à la fin de l’année 2021.
La transparence, la participation des citoyens et l’éradication de la corruption sont des éléments clés pour réduire l’extrême pauvreté au Mali. Elles permettront également de partager entre les populations les bénéfices de l’abondante richesse minérale du Mali.
Le 23 décembre 2021, la publication des contrats miniers a été rendue obligatoire par le comité de pilotage malien de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE), la norme mondiale pour la bonne gouvernance du pétrole, du gaz et des ressources minérales.
Le comité a en effet validé un plan de publication qui permettra la divulgation, sur le site internet de l’ITIE-Mali directement, de plusieurs centaines contrats de recherche et d’exploitation en cours.
Cette décision constitue un pas géant et une victoire pour la société civile malienne et singulièrement la Coalition malienne Publiez Ce Que Vous Payez (PCQVP-Mali). Cette coalition s’est toujours battue pour obtenir la publication des contrats extractifs.
En 2019, suite à la pression exercée par PCQVP-Mali et ses partenaires, le pays a promulgué un nouveau Code minier, qui garantit la publication obligatoire des contrats.
Cependant, l’effet a été très limité : seuls 12 contrats miniers étaient accessibles sur le site du ministère des Mines, souvent sans leurs annexes et amendements, sur les plus de 800 contrats de recherche et d’exploitation en cours.
La divulgation des contrats extractifs est devenue obligatoire pour les 55 pays membres de l’ITIE, dont le Mali, le 1er janvier 2021. La société civile a saisi cette opportunité pour accentuer la pression sur le pays afin qu’il se conforme à cette nouvelle norme. PCQVP Mali a publié un rapport prouvant qu’il n’y avait aucun obstacle juridique à la mise en œuvre de la divulgation des contrats, éliminant ainsi toute possibilité d’opposition.
L’obtention d’un plan ITIE pour la divulgation des contrats miniers était la dernière étape pour y parvenir, ce qui est chose faite depuis le 23 décembre dernier.
La transparence comme source de remède social au Mali
Au Mali, la situation concernant l’exploitation des ressources naturelles est tendue.
Dans ce pays de monoculture aurifère, douze entreprises sont actives aux côtés d’une multitude de sites d’exploitation artisanale. Le secteur minier est un pilier essentiel de l’économie malienne, et représente un quart du budget annuel de l’État.
Compte tenu de la manne financière que représente l’exploitation minière et du risque élevé de corruption, la transparence, l’accès à l’information et la participation sans entrave des citoyens sont essentiels.
Ces derniers mois, les tensions se sont focalisées sur la reprise par l’État et la réouverture potentielle de la mine de Yatela, dans la région de Kayes, qui a été fermée par ses anciens exploitants en 2013 pour des raisons techniques.
La société civile s’inquiète des impacts négatifs potentiels de cette réouverture, tant sur l’environnement que sur les communautés environnantes. La divulgation obligatoire des contrats pourrait nous permettre d’avoir accès au contrat de transfert de la mine de Yatela, afin d’en comprendre les enjeux, les projections et les risques potentiels.
La divulgation des contrats est essentielle pour assurer un véritable contrôle citoyen, afin que les populations puissent comprendre la valeur des ressources et plaider pour que les revenus soient utilisés au profit des communautés, comme le financement des services sociaux de base, notamment les soins de santé, l’éducation et les infrastructures.
Il est également essentiel que les populations puissent dire « non » en connaissance de cause aux projets qui pourraient détruire leur environnement, leurs écosystèmes, leurs moyens de subsistance et leur équilibre social.
Les Maliens et Maliennes ne souhaitent qu’une chose en ce moment : le changement. Des contrats transparents devraient contribuer à apaiser le climat social autour de l’exploitation minière.
Vers une norme mondiale
Où en sommes-nous au niveau mondial, un an après l’entrée en vigueur de la norme ITIE de divulgation des contrats ?
En l’absence de données publiées par l’Initiative, il est difficile de savoir combien de pays respectent cette nouvelle norme. Nous savons que seuls une trentaine de pays ont mis en place une législation rendant obligatoire la divulgation des contrats d’extraction. Si de nombreux pays ont officiellement divulgué au moins un contrat, le nombre de pays qui les ont tous publiés est encore faible.
Et ce, malgré les pressions exercées sur eux en ce sens par différentes instances.
Les Nations Unies, le Fonds Monétaire International (FMI) et le Conseil International des Mines et Métaux soutiennent tous cette pratique, tout comme plus de 40 sociétés pétrolières, gazières et minières.
Pendant ce temps, des dizaines d’organisations de la société civile, regroupées au sein des coalitions PCQVP à travers le monde, se sont unies dans la campagne mondiale #DiscloseTheDeal.
Au Mali, la publication obligatoire des contrats miniers n’aurait pas été possible sans l’action concertée des membres de la coalition nationale. Ils analysent les contrats extractifs auxquels ils parviennent à accéder, dénoncent leurs irrégularités et mènent une campagne sans relâche pour sensibiliser les autorités à la nécessité d’institutionnaliser la publication des contrats depuis 2015.
La transparence des contrats renforce la confiance entre les individus, les gouvernements et les entreprises. Elle peut rassurer les populations sur le fait que les gouvernements concluent des accords qui leur seront bénéfiques, sur la base de projections réalistes, sans menacer leurs droits et l’environnement. Elle peut également renforcer la confiance des Investisseurs, en leur garantissant que les contrats et les licences sont attribués de manière équitable, et en augmentant l’attrait des investissements dans un pays.
Il est temps que la publication des contrats devienne une véritable norme, adoptée par tous les Etats, membres de l’ITIE ou non. Le cas du Mali devrait servir d’exemple aux gouvernements qui hésitent à rendre les contrats publics.
Economie
La Cote d’Ivoire se lance dans la production de ciment écologique
« Celui qui se conquiert lui-même est le plus puissant des guerriers. » —Confucius
Le nouveau ciment écologique est une innovation visant à participer à la réduction des émissions de CO2 dans le secteur de la cimenterie.
Le développement de Fangah CEM V/B 32.5 est le résultat d’un travail rigoureux qui a mobilisé nos équipes locales et internationales pendant environ deux ans. Ce processus a impliqué des études approfondies pour répondre à nos standards élevés de qualité, tout en intégrant des innovations visant à réduire significativement notre empreinte carbone.
Les principales innovations résident dans l’utilisation de matériaux à faible empreinte environnementale, permettant de substituer une partie du clinker par des composants minéraux alternatifs comme le laitier, et ainsi réduire les émissions de CO2 associées.
Nous avons également optimisé le processus de production pour maintenir la performance technique et la durabilité du produit, tout en diminuant notre impact environnemental.
Toutes ces recherches nous ont permis de fournir aujourd’hui, un ciment qui émet 40% de CO2 en moins que les ciments commercialisés sur le marché.
Economie
Le cours du pétrole en baisse, le gaz naturel en hausse !
« Celui qui se conquiert lui-même est le plus puissant des guerriers. » —Confucius
Les cours du pétrole ont régressé lundi. Ils sont impacté par les nouvelles mesures de relance chinoises jugées décevantes. Par contre, le gaz naturel a bondi après la fermeture de plateformes due au passage de l’ouragan Rafael.
La chute du cours du baril du Pétrole
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, a cédé 2,76%, pour clôturer à 71,83 dollars.
Celui du baril de West Texas Intermediate (WTI) américaine, avec échéance en janvier, a dévissé de 3,32%, à 68,04 dollars.
La Chine, premier importateur de mondial de pétrole, a promis vendredi 10.000 milliards de yens soit environ 1.400 milliards de dollars pour refinancer les collectivités locales et leur permettre d’emprunter davantage.
Le manque de mesures de soutien à la consommation a toutefois déçu les investisseurs, et plombe les cours de l’or noir.
Selon Commerzbank, les importations chinoises de pétrole brut ont chuté de 9% sur un an en octobre. Il s’agit du sixième mois consécutif de contraction.
Par ailleurs, la progression spectaculaire du dollar consécutive à la victoire de Donald Trump « pèse sur les prix », selon M. Lipow.
La devise américaine s’est envolée de 2,16% depuis mercredi, et puisque le pétrole s’échange le plus souvent en dollar, une appréciation du billet vert renchérit la facture pétrolière.
Le marché restera attentif cette semaine à la publication des rapports mensuels des principaux prévisionnistes, à savoir celui de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) mardi, celui de l’Agence américaine d’information sur l’énergie mercredi, puis celui de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) jeudi.
Le gaz naturel au vert
Côté gaz, le contrat de référence du gaz naturel américain a bondi de 9,67%, poussé notamment par des problèmes de production liés à la fermeture de certaines plateformes durant le passage de l’ouragan Rafael dans le Golfe du Mexique.
Selon le Bureau de sûreté et de protection de l’environnement (BSEE), une agence américaine, 13,06% de la production quotidienne moyenne de gaz naturel dans le golfe du Mexique était suspendue lundi.
Le mouvement haussier du gaz s’explique aussi par l’arrivée d’un front froid allant vers le nord-est des Etats-Unis, alors que le marché s’attendait à un hiver doux.
Economie
Le bitcoin atteint la barre des 80 000 dollars
“Il arrive souvent de ne rien obtenir parce que l’on ne tente rien.” — Jacques Deval
Le bitcoin s’est échangé près du record de 80 000 dollars dimanche, après l’avoir atteint plus tôt dans la séance.
Le bitcoin, la crypto-monnaie la plus importante et la plus connue au monde, est en hausse de 65,4 % par rapport à son niveau le plus bas de l’année, à savoir 38 505 dollars, atteint le 23 janvier.
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