Connect with us
pub

Economie

Sénégal-Contribution : les ressources naturelles peuvent contribuer au développement économique et social de notre pays

Published

on

Le débat sur les ressources naturelles non renouvelables (minières, pétrolières et gazières) trouvées au Sénégal continue toujours de faire couler salive et encre dans les médias et réseaux sociaux témoignant l’importance et les enjeux (économiques, politiques, socioculturels…) auxquels notre pays fait face.

Importantes sans doute, ces ressources peuvent contribuer au développement économique et social de notre pays. En effet, leur exploitation et commercialisation peuvent non seulement réduire le coût de la facture des hydrocarbures au niveau local mais encore redresser la balance commerciale de notre pays, toujours déficitaire, par l’accroissement du volume des exportations.

Les retombées de la commercialisation de ces ressources peuvent financer les collectivités locales ou régions productrices via les redevances qui leur seront versées. Ainsi, l’acte III de la décentralisation trouvera sa juste raison dans la mesure où la main d’œuvre de ces collectivités sera absorbée à travers le plan d’engagement de la politique sociale de l’entreprise exploiteuse et des redevances, qui ensemble permettront de booster l’économie locale mais en même temps de parer aux injustices liées à la mauvaise répartition des revenus nationaux.

En outre, une portion des revenus issus de l’exploitation et de la commercialisation de ces ressources servira à financer l’éducation et la formation des jeunes surtout dans des domaines encore presque inexistants au Sénégal comme l’ingénierie de l’exploration et de l’exploitation des mines, du gaz et du pétrole (la première Institut vient de voir le jour). En effet, dans la quasi-totalité des pays sud sahariens, ces ressources abondent mais l’expertise, les moyens de recherche et d’exploitation sont rares voire inexistants d’où l’appel à l’expertise étrangère souvent coûteuse et exigeante.

Il faudrait alors trouver un moyen de mettre en place un capital humain capable et apte à substituer le capital issu de ces ressources non renouvelables et cela conforterait à notre pays des économies d’échelles dans l’avenir.

Même si on sait qu’avec l’expertise étrangère on gagnerait du point de vu transfert de technologie, ce choix aurait été plus intéressant que cette génération bien formée puisse accueillir cette technologie.

De plus, l’exploitation de ces ressources (pétrole, gaz) peut engendrer un effet d’entrainement pour d’autres secteurs tels que l’industrie lourde (automobile, mécanique, sidérurgie) participant ainsi à l’essor de l’industrialisation de notre pays, qui dans sa chaine de valeurs, prendra en charge la modernisation (mécanisation et technique) de l’agriculture. Cette dernière, par le même effet cité ci-haut, boosterait l’industrie agroalimentaire assurant autosuffisance alimentaire et exportation, levier du développement.

L’habitat, l’urbanisation et l’assainissement ne seront pas en reste dans le plan de financement avec comme passif la rente. Les nouvelles villes telle Diamniadio doivent être des modèles qui par leur urbanisme, prennent en compte tous les aspects environnementaux, techniques et architecturaux.

Bref, les avantages sont nombreux et variés mais pour que le peuple sénégalais puisse en bénéficier, il faudra que l’autorité ait une politique économique, financière et sociale cohérente qui prendra en compte toutes les disparités du pays et la conjoncture financière internationale présente et future.

Sinon,  comme l’expérience l’a montré partout en Afrique, la rente est l’origine des guerres fratricides, des génocides, des homicides, des famines, des soulèvements des populations frustrées… Un pays comme le Sénégal, novice dans la cours des nouveaux eldorados miniers et pétroliers, peut facilement tomber dans cette sorte de malédiction qui gangrène nos pays partout en Afrique.

L’exemple patent des pays comme la Sierra Léone, le soudan, la RDC, Le Nigéria et récemment le Mali, n’ont pas su conjurer ce mauvais sort du fait soit d’une minorité au sommet de leurs institutions qui se partage ou distribue inégalement la rente, soit d’un manque d’anticipation des autorités négligeant ainsi le dialogue ou le biaisant.

L’accusation du frère de notre Président M.Macky SALL, Alioune SALL  dans l’affaire Accélor Mittal est un indice palpable pour illustrer cet état de fait et les réactions de la population demeurent une alerte pour éviter de baigner dans l’accaparement des ressources ou leur distribution inégale, sources de tensions sociales et politiques.

Toujours pour attirer l’attention du citoyen et de l’autorité, l’industrie minière et surtout pétrolière a cette capacité de faire perdre la compétitivité des autres industries exportatrices à l’image du pays-Bas dans les années soixante avec le phénomène du Dutch Desease (syndrome hollandais) qui a permis de tirer à la hausse le taux de change réel.

De plus, les secteurs extractifs sont réputés fortement rémunérateurs par conséquent, peuvent accaparer les facteurs de production telle la main d’œuvre ou participer à la hausse du prix du marché du travail, ce qui peut entrainer des conséquences sur les autres secteurs quant à leur pouvoir d’attirer travailleurs et financements locaux et/ou étrangers.

Pour contourner tous ces obstacles, il faudra non seulement mettre en place une politique de gestion rationnelle et équitable de la rente en s’inspirant des pays qui ont déjà réussi ce pari de gestion de la volatilité de la rente comme le Botswana, mais aussi faire en sorte que l’investissement du capital naturel soit substituable à d’autres types de capitaux (humains et matériels) donc s’inscrire dans un développement durable.

Amadou Malang Diatta Diplômé en gestion des affaires à l’IAE de Bordeaux

Prof MATHS/SVT à Ndoucoumane

                                                   

Continue Reading
Click to comment

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Economie

La BADEA va mobiliser 10 milliards FCFA au profit des PME togolaises

Published

on

Un homme demanda au prophète ﷺ‬ : « Donne-moi un conseil. » Il lui répondit : « Ne te mets pas en colère. » L’homme revint à la charge plusieurs fois et le Prophète lui répétait : « Ne te mets pas en colère. » Rapporté par Boukhâry.

Au Togo, les petites et moyennes entreprises (PME) vont bénéficier d’un appui supplémentaire de la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (BADEA) pour soutenir leur développement.  Le gouvernement a en effet conclu jeudi 3 octobre, une convention d’une valeur de 10 milliards de FCFA avec la Banque de développement, en marge de la rencontre internationale Africa SME Champions Forum de Lomé, destinée au soutien aux PME. 

La signature de cet accord a été effectuée par le ministre de l’Économie et des Finances, Sani Yaya, et le Directeur général de la Banque, Sidi Ould Tah.

Cette importante facilité, s’accompagne également d’un second financement de 200 millions de FCFA, « destiné à l‘assistance technique des PME », selon les précisions du ministre de l’économie. 

« J’invite les PME à se mobiliser pour en bénéficier. », a exhorté la cheffe du gouvernement, Victoire Tomegah-Dogbe, présente lors de la signature. 

En sus de cette première entente, il a été signé une seconde convention avec l’AGF pour renforcer les garanties des PME. Les deux institutions financières vont conforter le mécanisme de garantie aux PME à travers des lignes et un intéressementau capital, a-t-on indiqué. 

Au Togo, ces accords s’annoncent quelques mois après que la BADEA, active dans plusieurs sur plusieurs projets de développement, bien que plus timide que d’autres acteurs, a annoncé son ambition de renforcer son portefeuille dans le pays.

Continue Reading

Economie

Le Burkina pose une condition pour la reprise des vols d’Air France

Published

on

 Un homme demanda au prophète ﷺ‬ : « Donne-moi un conseil. » Il lui répondit : « Ne te mets pas en colère. » L’homme revint à la charge plusieurs fois et le Prophète lui répétait : « Ne te mets pas en colère. » Rapporté par Boukhâry.

La compagnie aérienne française a suspendu ses vols au Burkina Faso, début août 2023, à la suite des évènements survenus au Niger.

Le gouvernement va examiner la requête d’Air France, désirant reprendre ses vols au Burkina Faso, a rapporté, jeudi l’Agence d’information du Burkina (AIB).

L’AIB qui cite des « sources de premières mains » a ajouté que cette reprise est conditionnée.

Les autorités de la transition ont exigé, toujours selon l’Agence, que « le Quai d’Orsay reconsidère d’abord le classement total en rouge du pays ».

C’est ce classement par le ministère français des Affaires étrangères qui avait prévalu à la suspension des vols le 7 août 2023, quelques jours après le coup d’état au Niger qui a renversé Mohamed Bazoun.

La compagnie aérienne française avait ensuite annoncé la reprise de ses vols pour le 12 août 2023, mais l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) lui a opposé un refus catégorique pour le motif qu’elle devrait d’abord obtenir une approbation de son nouveau programme de vols. Depuis, Air France a multiplié les prorogations de sa suspension.

Toujours selon les informations de l’AIB, l’ANAC a soumis en début octobre au ministère en charge des Transports, une requête de Air France désirant reprendre ses vols au Burkina Faso.

Le gouvernement a donc imposé le retrait du pays de la « zone rouge » avant d’y répondre favorablement.

Depuis la prise du pouvoir, en septembre 2022, par le capitaine Traoré, huit mois après le coup d’État du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba contre Roch Marc Christian Kaboré, les relations entre la France et le Burkina se sont considérablement détériorées.

Continue Reading

Economie


Le pétrole baisse encore après les stocks américains, inquiétudes sur la demande

Published

on

“La grande affaire et la seule qu’on doive avoir, c’est de vivre heureux.” “L’homme est né pour l’action, comme le feu tend en haut et la pierre en bas.

Les cours du pétrole poursuivent leur baisse jeudi, après leur chute de la veille en raison des craintes liées à la demande et de l’augmentation considérable des stocks d’essence aux Etats-Unis.

Vers 09H05 GMT (11H05 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 1,14% à 84,83 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate WTI pour livraison en novembre, baissait de 1,16% à 83,24 dollars.

La baisse des cours est en partie due à « la faiblesse des données » hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’énergie (EIA) sur la demande d’essence aux États-Unis publiées mercredi, affirme Stephen Innes, analyste pour SPI AM.

Le rapport de l’EIA a fait ressortir le plus faible volume de livraisons d’essence aux États-Unis depuis 25 ans pour cette période de l’année. Les stocks d’essence ont progressé de 6,5 millions de barils durant la semaine achevée le 29 septembre.

« L’accumulation des stocks d’essence s’est répercutée sur les marchés du brut, dans un contexte d’inquiétude quant à une éventuelle récession en 2024 due à la hausse des taux d’intérêt« , explique M. Innes.

« Les craintes concernant la demande (…) l’emportent soudainement sur le déficit de l’offre« , qui a dominé pourtant le sentiment du marché pendant plusieurs semaines, souligne Neil Wilson, analyste de Finalto.

« Actuellement, la morosité économique est au coeur des préoccupations et constitue le principal moteur des prix« , confirme Tamas Varga, de chez PVM Energy.

La hausse des cours « amorcée au début du mois de juillet s’est brusquement interrompue la semaine dernière, même si l’Arabie saoudite et la Russie ne montrent aucun signe d’intention de revenir sur leur politique de production« , note l’analyste.

L’Arabie saoudite comme la Russie ont en effet confirmé mercredi la poursuite de leurs baisses de production et d’exportations jusqu’à la fin de l’année, Moscou précisant toutefois qu’une analyse serait menée en novembre pour déterminer s’il convient de diminuer ou d’augmenter sa coupe.

Continue Reading

Tendance