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Economie

Sénégal : la restauration de l’écosystème du lac de Guiers, financée par la BAD, profite aux riverains

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Après cinq ans de travaux, le projet de restauration des fonctions écologiques et économiques du lac de Guiers, dans le nord du Sénégal, est arrivé à expiration en 2019. Il a rétabli des conditions optimales de fonctionnement du lac, tout en permettant l’aménagement de la réserve spéciale d’avifaune du Ndiaël, selon les conclusions d’un rapport de la Banque africaine de développement publié le 3 novembre dernier.

Le projet, qui a bénéficié amplement aux populations riveraines, a été financé à hauteur de 21,71 millions de dollars américains par la Banque. En effet, 20,55 millions de dollars proviennent d’un prêt du Fonds africain de développement et 1,16 million de dollars d’un don du Fonds pour l’environnement mondial.

Dans le cadre de la réhabilitation des infrastructures de gestion du lac, 17 kilomètres de linéaires de chenal curé ont été construits, dix kilomètres de linéaires de digue réhabilités et 30 hectares de superficies infestées par le typha nettoyés. Pour l’aménagement en amont du Ndiaël (Yetti Yone), 16 kilomètres de linéaires de chenal curé et 110,8 kilomètres de linéaires de pare-feu ont été installés. Sur la grande mare de Ndiaël, dix kilomètres de pistes de désenclavement ont été réalisés, ainsi que 8,4 kilomètres de linéaires de chenal d’évacuation, 32,7 kilomètres de linéaires de chenal d’amenée et 10,9 kilomètres de linéaires de chenal de navigation.

« Une meilleure maîtrise de la situation hydrologique du système du lac de Guiers a contribué à un remplissage plus important et contrôlé de la grande mare du Ndiaël. La disponibilité de l’eau a entraîné le regain des activités socio-économiques, améliorant considérablement les revenus tirés de l’agriculture et de la pêche », indique le rapport sur l’état d’exécution et sur les résultats (EER), de la Banque.

« Le programme d’alimentation en eau potable des localités riveraines du lac de Guiers a surtout amélioré de façon substantielle le taux d’accès à l’eau potable de la zone, souligne le rapport. Au niveau de la réserve du Ndiaël, les travaux relatifs à la construction du campement écotouristique, des étangs piscicoles et de la mini-laiterie sont quasiment achevés ». Des dispositions sont en cours pour formaliser l’existence juridique du campement écotouristique afin d’assurer sa gestion durable. Les capacités des bénéficiaires aux métiers de l’écotourisme ont été renforcées (gestion, restauration, accueil, guidage, conduite de bateaux, etc.).

Pour les populations riveraines du lac de Guiers, l’impact du projet est important : les revenus de l’élevage sont passés de 272 000 dollars en 2014 à 2,04 millions de dollars en 2018 ; ceux de la production agricole ont atteint 37,06 millions de dollars (contre 4,43 millions de dollars avant la mise en œuvre du projet) ; la pêche a aussi connu un regain d’activité, générant des revenus croissants pour les populations (de 212 000 à 918 000 dollars).

Avec la hausse des ressources en eau disponibles (de 1,2 milliard m3 à 2,34 milliards m3), les superficies irrigables sont passées de 20 000 à 57 000 hectares. La réalisation de 166 ouvrages d’assainissement le long de la Taouey a contribué à un meilleur accès aux services d’’assainissement (de 34% à 70%). L’accès à l’eau potable concerne désormais 90% de la population, contre 48% en 2014.

« L’implication et l’engagement des populations locales, depuis l’évaluation jusqu’à la mise en œuvre, contribue de manière significative à l’exécution du plan de gestion du Ndiaël. De plus, la réalisation du projet par l’Office des lacs et cours d’eau et la Direction des eaux, forêts, chasse et de la conservation des sols (structures nationales en charge respectivement de la gestion du système du lac et celle de la réserve du Ndiaël) rassure sur la durabilité des acquis », conclut le rapport de la Banque africaine de développement.

SOURCE

BAD

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Economie

L’or atteint des sommets, tandis que le dollar faiblit après de nouvelles frappes israéliennes sur Gaza

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Propulsé par l’escalade des tensions entre Israël et le Hamas, ainsi que par les incertitudes géopolitiques et économiques mondiales, l’or continue d’atteindre des records, enregistrant mardi un nouveau plus haut. Il a atteint un sommet historique de 3 038,33 dollars l’once, dépassant son précédent record établi vendredi dernier. À 19h00 GMT, il s’échangeait à 3 035,66 dollars.

Israël a annoncé mardi son intention de poursuivre ses frappes sur Gaza dans les jours à venir, après des bombardements intensifs ayant fait plus de 400 victimes palestiniennes, selon le Hamas, et suscité de vives condamnations internationales.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a précisé que ces frappes étaient une réponse au refus du Hamas de modifier l’accord de cessez-le-feu et de libérer les otages restants. « Le pétrole et l’or ont tous deux bondi en réaction à ces déclarations », ont noté les analystes de Monex USA.

En revanche, le dollar suit une trajectoire opposée à celle de l’or. La devise américaine continue de perdre du terrain, chutant de 0,19 % face à l’euro, à 1,0943 dollar, après avoir atteint un plus bas depuis octobre, à 1,0955 dollar. Elle recule également de 0,09 % face à la livre, à 1,3003 dollar, enregistrant ses plus bas niveaux depuis novembre.

Pour Marc Chandler, de Bannockburn Global Forex, les investisseurs européens, qui étaient très actifs sur les actifs américains en 2024, « se débarrassent aujourd’hui de leurs actions et dollars américains » en réponse à l’incertitude créée par les décisions erratiques de l’administration Trump.

Cependant, « il n’y a pas que des mauvaises nouvelles aux États-Unis, il y a aussi des bonnes nouvelles en Europe », souligne M. Chandler, ce qui entraîne un effet de ciseaux. Les actifs européens sont notamment soutenus par le plan d’investissements massif du futur chancelier allemand Friedrich Merz, destiné à réarmer et moderniser le pays, qui a reçu mardi le feu vert des députés.

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Economie

Le pétrole recule face à l’impact des droits de douane sur la demande

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Les prix du pétrole, qui avaient démarré la séance en territoire positif, ont finalement reculé mardi, les préoccupations concernant la demande ayant pris le dessus sur les craintes géopolitiques.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a chuté de 0,72 %, se négociant à 70,56 dollars.

Son équivalent américain, le West Texas Intermediate pour livraison en avril, a perdu 1,01 %, à 66,90 dollars.

« Cette inversion de tendance est due à l’inquiétude persistante des investisseurs quant à l’impact des droits de douane, surtout à l’approche du 2 avril », explique Andy Lipow de Lipow Oil Associates à l’AFP.

« Le sentiment général du marché reflète une crainte de destruction de la demande, liée à la politique économique de Donald Trump, en particulier en ce qui concerne les droits de douane », ajoute Robert Yawger, de Mizuho USA.

Le président Donald Trump a annoncé début mars la mise en place, à partir du 2 avril, de droits de douane dits « réciproques », qui devront perdurer.

Ces taxes visent à appliquer des droits équivalents à ceux auxquels les produits américains sont soumis lorsqu’ils entrent dans d’autres pays.

Bien que les surtaxes et sanctions puissent soutenir les prix du pétrole à court terme, « lorsqu’elles freinent la croissance, elles ont aussi un impact négatif sur la demande de pétrole », comme l’avait expliqué Arne Lohmann Rasmussen, analyste chez Global Risk Management.

Simultanément, les acteurs du marché ont suivi de près la conversation téléphonique entre Donald Trump et Vladimir Poutine.

Les deux leaders se sont accordés mardi sur une trêve limitée aux infrastructures énergétiques. Cependant, leur échange, très attendu, ne s’est pas soldé par un progrès significatif vers un véritable cessez-le-feu entre la Russie et l’Ukraine.

Plus tôt dans la journée, les prix du pétrole avaient augmenté en raison des frappes israéliennes à Gaza et des tensions en mer Rouge, qui avaient soulevé des craintes concernant des perturbations de l’approvisionnement en pétrole et de nouvelles sanctions américaines contre l’Iran.

Israël a promis mardi de poursuivre son offensive à Gaza jusqu’au retour de tous les otages, après avoir mené les frappes les plus violentes depuis le début de la trêve en janvier. Ces attaques ont fait au moins 330 morts, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Le marché redoute que le conflit « ne se propage » dans la région, ce qui impacterait l’approvisionnement en pétrole, souligne John Evans, analyste chez PVM Energy.

Les Houthis du Yémen, soutenus par l’Iran, ont quant à eux revendiqué mardi leur troisième attaque en 48 heures contre des navires de guerre américains, malgré les frappes américaines à leur encontre ce week-end.

Donald Trump a déclaré lundi sur sa plateforme Truth Social que l’Iran serait désormais « responsable » de « chaque coup de feu » des Houthis et en subirait « de terribles conséquences ».

Cependant, « la politique économique (de Donald Trump) et ses répercussions sur les prix dominent actuellement toutes les préoccupations relatives à l’offre », résume M. Yawger.

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Economie

Développement de l’irrigation au Sahel : Un forum régional prévu du 7 au 11 avril à Dakar

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Le Sénégal accueillera, du 7 au 11 avril, un Forum régional de haut niveau sur l’irrigation, visant à renforcer la résilience face aux changements climatiques dans le Sahel.

Les participants, y compris des ministres en charge de l’Agriculture, de l’Eau, de l’Assainissement, des Finances, ainsi que des partenaires au développement, des acteurs du secteur privé et de la société civile, se réuniront pour évaluer les réalisations et les défis liés aux investissements en irrigation, mis en œuvre par les gouvernements nationaux depuis 2013 pour renforcer la sécurité alimentaire dans le Sahel.

Organisé par la République du Sénégal et le Comité inter-États de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILLS), en partenariat avec la Banque mondiale, ce forum permettra de :

  • Faire le bilan de la décennie écoulée et évaluer les progrès réalisés dans les pays du Sahel ainsi qu’au niveau régional ;
  • Discuter de nouvelles stratégies pour des systèmes d’irrigation intelligents et résilients, prenant en compte les défis et les opportunités actuels, afin d’orienter les futurs investissements ;
  • Adopter une nouvelle Déclaration engageant les gouvernements des pays du Sahel et leurs partenaires autour d’objectifs concrets, afin de renforcer l’engagement politique et de mobiliser des investissements pour garantir des systèmes d’irrigation durables et innovants, tout en renforçant la sécurité alimentaire.
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