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Politique

Les États-Unis accusent la Russie de financer les deux parties de la guerre au Soudan

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Les États-Unis ont accusé lundi aux Nations unies la Russie de financer les deux parties belligérantes au Soudan, ce qui constitue une avancée par rapport à l’affirmation précédente de Washington selon laquelle Moscou jouait sur les deux tableaux du conflit pour promouvoir ses objectifs politiques.

La guerre a éclaté en avril 2023 dans le cadre d’une lutte pour le pouvoir entre les forces armées soudanaises et les forces paramilitaires de soutien rapide (RSF) avant une transition prévue vers un régime civil, déclenchant la plus grande crise de déplacement et de famine au monde.

En novembre, la Russie a opposé son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelait les parties belligérantes à cesser immédiatement les hostilités et à assurer l’acheminement de l’aide humanitaire. Les 14 autres membres du Conseil ont voté en faveur du texte.

« La Russie a choisi l’obstruction : elle est restée seule alors qu’elle votait pour mettre en danger les civils, tout en finançant les deux parties du conflit – oui, c’est bien ce que j’ai dit : les deux parties », a déclaré lundi l’ambassadrice des États-Unis auprès de l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, devant le Conseil, sans donner plus de détails.

Interrogé sur ce point, un porte-parole de la mission américaine auprès de l’ONU a déclaré que Washington était conscient de « l’intérêt constant de la Russie pour le commerce de l’or au Soudan » et qu’il condamnait tout soutien matériel aux parties belligérantes, « que ce soit par le biais du commerce illicite de l’or ou de la fourniture d’équipements militaires ».

« Nous pensons que la coopération des autorités soudanaises dans le domaine de l’extraction de l’or avec des entités et des individus russes sanctionnés pourrait s’avérer préjudiciable aux intérêts à long terme du Soudan et aux aspirations du peuple soudanais à mettre fin à la guerre », a déclaré le porte-parole de la mission américaine auprès de l’ONU.

L’ambassadeur adjoint de la Russie auprès de l’ONU, Dmitry Polyanskiy, a réagi en déclarant : « Nous regrettons que les États-Unis aient décidé de mettre fin à la guerre contre le Soudan : « Nous regrettons que les États-Unis essaient de juger les autres puissances mondiales à leur propre aune.

« Il est évident que dans la Pax Americana que nos collègues américains tentent de préserver à tout prix, les relations avec les autres pays ne sont fondées que sur leur exploitation et sur des projets criminels visant à l’enrichissement des États-Unis », a-t-il ajouté.

Reuters n’a pas été en mesure de contacter immédiatement les parties belligérantes du Soudan pour obtenir des commentaires.

En décembre, l’ambassadeur russe à l’ONU, Vassily Nebenzia, a rejeté ce qu’il a appelé les « fabrications répandues par les pays occidentaux et leurs médias » selon lesquelles Moscou essayait de jouer sur les deux tableaux pour tirer un avantage de la guerre.

Lors de ce qu’elle a déclaré être probablement sa dernière réunion du Conseil, Mme Thomas-Greenfield s’est montrée visiblement émotive en s’adressant à ses homologues au sujet du Soudan, une crise qui a été au centre de ses préoccupations au cours de ses quatre années passées au sein de l’organisation mondiale.

« Malgré la déception de ne pas avoir pu faire plus, de ne pas avoir pu faire plus, je garde espoir », a-t-elle déclaré. « J’espère que les représentants assis autour de cette table – les collègues qui sont devenus des amis – poursuivront cette mission sacrée, cette responsabilité ultime.

Mme Thomas-Greenfield a été nommée par le président Joe Biden. Donald Trump lui succédera le 20 janvier.

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Politique

Côte d’Ivoire: Tidjane Thiam démissionne de la présidence du PDCI-RDA

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Tidjane Thiam a démissionné de la présidence du Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), selon une déclaration officielle du président par intérim Ernest N’Koumo Mobio datée du 11 mai 2025. Cette décision intervient dans un contexte marqué par la radiation de Thiam de la liste électorale ivoirienne. Ce que le parti qualifie de harcèlement judiciaire.

Le Tribunal de première instance d’Abidjan a en effet prononcé, le 22 avril 2025, la radiation de l’ex-CEO de Crédit Suisse au motif qu’il aurait perdu sa nationalité ivoirienne, une condition d’éligibilité cruciale pour l’élection présidentielle d’octobre 2025. Le jugement se base sur l’article 48 du Code de la nationalité ivoirienne de 1961, qui prévoit la perte automatique de la nationalité pour tout Ivoirien majeur ayant volontairement acquis une nationalité étrangère. Thiam, qui avait obtenu la nationalité française en 1987 avant de s’en libérer le 19 mars 2025, se trouve confronté à cet argument juridique, malgré son insistance sur le respect des procédures légales.

Dans une vidéo diffusée peu après cette décision, Thiam a dénoncé ce qu’il considère comme une « agression injuste » et un « raisonnement juridique inique » destiné à l’écarter de la course à la présidence. « En fait, ce qui se passe, c’est que le pouvoir vient d’éliminer à travers un raisonnement juridique inique et incompréhensible, son rival le plus sérieux à l’élection présidentielle du 25 octobre 2025 ainsi que les sondages le démontrent » a-t-il déclaré. Il a ajouté que « ce n’est pas normal et ce n’est pas à l’image que je souhaite que notre pays donne de lui-même. Je n’accepterais pas cette agression, parce qu’elle est injuste, injustifiée et incompréhensible. Soyez assurés que je suis absolument déterminé à être le candidat à la présidence de la République. »

Malgré cette radiation, Thiam avait affirmé sa détermination à poursuivre sa campagne : « Je vous dis, ce soir, la possibilité pour les Ivoiriens de choisir en toute liberté, sans crainte, celui ou celle qui doit diriger est une question de dignité. Vous pouvez compter sur moi pour mener ce combat. »

Il avait également assuré avoir commandité un sondage avec une organisation de renommée mondiale pour mesurer son avance sur ses concurrents, affirmant être « en tête de ce sondage et très largement, avec un solde très positif, devançant l’ex-président Laurent Gbagbo, qui est deuxième ». Thiam avait même promis de diffuser ces résultats, se disant convaincu qu’au second tour, il l’emporterait avec « 57% des voix contre 41% pour M. Alassane Ouattara, soit plus de 15% d’écart ».

Cependant, face à l’incertitude juridique entourant sa candidature et les défis internes au sein du PDCI, Thiam a choisi de se retirer. Conformément aux statuts du parti, Ernest N’Koumo Mobio, vice-président le plus âgé, a pris les rênes par intérim, lançant un appel à la cohésion et à la discipline pour préserver l’unité du parti en cette période de turbulence.

Ce retrait intervient à cinq mois de l’élection présidentielle, laissant l’un des principaux partis d’opposition ivoiriens en quête d’un nouveau leadership à un moment critique pour l’équilibre politique national.

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Politique

Sénégal : Barthélémy Dias tourne la page, la rupture avec Khalifa Sall officialisée

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C’est une séparation qui marque un tournant dans la scène politique sénégalaise. Après des années de compagnonnage, Barthélémy Dias met fin à son alliance avec Khalifa Sall, son mentor et leader de la coalition Taxawu Sénégal. Une rupture qualifiée « d’amiable », mais qui révèle les tensions latentes d’un long malaise politique. Désormais, Dias trace sa propre voie, annonçant la création de son propre mouvement, en perspective de l’échéance présidentielle à venir.

L’actualité politique sénégalaise est dominée ce lundi par la rupture consommée entre Barthélémy Dias et Khalifa Sall, deux figures majeures de la scène dakaroise et anciens maires de la capitale. Après des années d’alliance, le maire déchu de Dakar a décidé de s’émanciper politiquement en lançant son propre mouvement, marquant ainsi la fin de son compagnonnage avec le leader de la coalition Taxawu Sénégal.

Selon Le Quotidien, “après avoir vécu dans l’ombre de Khalifa pendant des années, Barthélémy Dias est sur le point de s’émanciper en mettant en place son propre mouvement politique pour aller à la conquête de 2029”. Une ambition confirmée par plusieurs sources médiatiques, qui s’accordent à dire que cette séparation, bien que qualifiée d’“amiable”, révèle des tensions plus profondes.

Les Échos rapporte que les rumeurs de mésentente entre les deux hommes se sont concrétisées ce week-end. Le journal affirme que Barthélémy Dias avait exprimé son intention de quitter Taxawu Sénégal depuis plus de six mois. Khalifa Sall aurait tenté de le retenir, sans succès, avant d’annoncer officiellement ce départ. Pour Source A, le déclencheur de ce divorce politique serait les résultats des dernières législatives de novembre 2024. La perte de ses mandats de député et de maire, ainsi que l’absence de perspectives claires au sein de Taxawu Sénégal, auraient motivé Barthélémy Dias à couper le cordon ombilical avec son ex-mentor.

En toile de fond de cette actualité, les journaux s’intéressent aussi au dialogue politique convoqué par le président Bassirou Diomaye Faye pour le 28 mai prochain. Une initiative qui divise profondément l’opposition. Les Échos note que Khalifa Sall, Oumar Sarr et la Ligue Démocratique de Nicolas Ndiaye ont confirmé leur participation, tandis que d’autres figures telles que Modou Diagne Fada, Amadou Bâ ou le Parti socialiste restent en attente. L’AFP de Mbaye Dione, quant à elle, devrait se prononcer le 15 mai.

La presse évoque également les suites de la politique de “reddition des comptes” engagée par le nouveau régime. Dans les colonnes de L’Observateur, l’ancien ministre Mansour Faye, mis en accusation devant la Haute Cour de justice avec quatre autres ex-ministres, dénonce une entreprise visant l’ancien président Macky Sall : “C’est Macky Sall qui est tout simplement visé, mais ils vont lamentablement échouer”, a-t-il déclaré. Le même journal revient aussi sur un scandale financier impliquant Birima Mangara, ancien ministre, autour d’un dépôt à terme de 10 milliards de FCFA non reversé au Trésor public.

Enfin, Enquête met en lumière la présence du président Diomaye Faye à l’Africa CEO Forum à Abidjan. “Diomaye sort de l’enfermement”, titre le journal, soulignant que ce déplacement marque son retour sur la scène économique internationale.

Dans un registre plus économique, Le Soleil annonce que la Société financière internationale (SFI), filiale du groupe Banque mondiale, va octroyer un financement de 583 milliards de FCFA au Sénégal. Ce soutien vise à impulser une transformation économique durable, à travers la promotion de chaînes de valeur locales.

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Politique

Gambie: l’Etat publie les actifs de l’ancien Président Yahya Jammeh

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Le ministère de la Justice gambien a rendu public vendredi un inventaire détaillé des biens confisqués à l’ancien président Yahya Jammeh, comprenant des actifs financiers, des propriétés immobilières et divers équipements d’une valeur totale dépassant 1,24 milliard de dalasis gambiens, soit environ 17 millions de dollars.

Les documents rendus publics comprennent une liste des véhicules, tracteurs, matériaux ferreux et autres articles vendus par la Commission Janneh, un complément de cette liste pour les matériaux ferreux, un inventaire des tracteurs alloués et vendus aux conseils locaux, un répertoire des meubles et aménagements cédés par le receveur Augustus Prom sur ordre de la Commission Janneh, un rapport récapitulatif sur le bétail vendu par la division du shérif du pouvoir judiciaire gambien et un relevé des biens immobiliers, véhicules et actions cédés par le receveur Alpha Kapital au nom du gouvernement.

L’inventaire révèle des actifs financiers incluant 14,32% des actions de Gam Petroleum (551 millions 250 000 GMD), des actions dans Comium Gambia Ltd (5 millions 750 000 GMD) et des dividendes totalisant plus de 100 millions GMD. Les propriétés immobilières vendues atteignent environ 202,75 millions GMD, comprenant notamment une propriété à Kerr Serign (50 millions GMD) et un bien à Brufut Gardens (41,75 millions GMD).

Le ministère a également indiqué avoir demandé à la division du shérif de fournir l’identité des acheteurs et les prix de vente pour chaque transaction concernant le bétail. Ces informations seront rendues publiques dès leur réception, ont indiqué les autorités gambiennes dans un communiqué parvenu à APA.

Elles ont réaffirmé leur engagement pour la transparence et l’obligation de rendre compte, soulignant l’importance du droit du public à être informé sur les affaires d’intérêt national.

Arrivé au pouvoir en 1994, Jammeh a quitté le pouvoir sous la pression militaire de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), après avoir refusé de reconnaître sa défaite face à Adama Barrow à l’élection présidentielle de décembre 2016.

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