Politique
Mali : démarrage de la campagne référendaire

« La non-violence est une arme puissante et juste, qui tranche sans blesser et ennoblit l’homme qui la manie. C’est une épée qui guérit. »Martin Luther King
En prélude à la présidentielle censée avoir lieu en février-mars 2024, marquant ainsi la fin de la transition, les autorités maliennes ont enclenché un processus visant à adopter une nouvelle Constitution, le 18 juin prochain.
Bien que ce rôle devrait normalement revenir à la nouvelle autorité indépendante de gestion des élections (AIGE), c’est plutôt le ministère de l’Administration territoriale qui organise ce scrutin. La campagne qui s’est ouverte le vendredi dernier, devrait durer jusqu’au vendredi 16 juin 2023 à minuit.
Elle se tient dans une atmosphère très timide et tendue. Le plus étrange dans cette situation c’est que ce sont les alliés du régime du défunt président IBK renversé, en août 2020 qui semblent être en première ligne pour la victoire du « Oui » au sortir du scrutin référendaire du 18 juin prochain. Des partis comme l’Adema, le RPM, l’UM-RDA et bien d’autres formations de premier plan sous le précédent régime sont très en vue dans cette campagne.
Certaines personnalités qui étaient des privilégiées sous le régime de feu IBK comme l’éphémère président de l’Assemblée nationale, Moussa Timbiné, ont aussi accepté de soutenir le projet de Constitution porté par les autorités de la Transition. Le cas qui suscite le plus de réaction, c’est le parti de feu Soumaïla Cissé, défunt chef de file de l’opposition malienne, Union pour la République et la Démocratie (URD) dont les deux tendances créées après la disparition de leur leader soutiennent également ce projet de texte fondamental.
Pour le moment, le camp qui prône le rejet de ce projet est très divisé. On y retrouve des figures du mouvement de contestation à l’origine du renversement de feu IBK, à savoir le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5 RFP). Cette tendance est surtout conduite par l’ancien Premier ministre sous ATT, Modibo Sidibé.
A elle s’ajoutent également des partis politiques et organisations civiles signataires de « l’Appel du 20 février 2023 pour sauver le Mali » estimant que le président de la transition n’a pas la légitimité nécessaire pour modifier la constitution. Il y a aussi la Ligue Malienne des Imams et Érudits pour la Solidarité islamique au Mali (Limama) qui s’insurge contre le maintien du mot « laïcité » dans le projet constitutionnel.
Dans ce camp également on peut citer des mouvements de l’ex-rébellion qui rejettent ce projet sous prétexte qu’il ne tient pas en compte les dispositions de l’Accord de paix signé en 2015. Ces mouvements ont même affirmé leur volonté d’empêcher la tenue du scrutin référendaire sur les territoires sous leur contrôle, dans le nord du Mali.
C’est dans ce contexte politique et social très tendu que ce tient la campagne en vue du référendum constitutionnel prévu le 18 juin prochain. Certains redoutent que ce projet, une fois adopté ne soit une manœuvre permettant aux militaires de se maintenir au pouvoir.
En effet, l’entrée en vigueur de cette loi fondamentale va abroger certains textes comme la Constitution du 25 février 1992 et la Charte de l’actuel Transition qui contiennent des dispositions rendant difficile la participation des militaires au pouvoir au prochain scrutin présidentiel en 2024. Sans compter le fait que ces textes ne leur garantissaient une amnistie totale en lien avec les deux coups d’Etat perpétrés en août 2020 et mai 2021.
Politique
Zimbabwe: le chef de l’opposition Nelson Chamisa revendique la victoire présidentielle

Notre esprit n’a pour limites que celles que nous lui reconnaissons.Napoleon Hill
Le chef de l’opposition Nelson Chamisa conteste officiellement ce dimanche les résultats de l’élection présidentielle, qui ont donné gagnant le président sortant Emmerson Mnangagwa par 52,6% des voix contre 44% pour son principal adversaire. Et où la Zanu-PF, le parti au pouvoir depuis l’indépendance, a remporté 136 sièges sur 210 contre 73 pour le principal parti d’opposition.
L’opposant dénonce un « coup par les urnes ». « Nous avons gagné cette élection », a martelé Nelson Chamisa devant la presse. « Nous sommes en tête, nous allons contester ces résultats, assemblés à la hâte et sans véritable vérification », a conclu l’avocat et pasteur de 45 ans, leader de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC). Il affirme avoir en sa possession les documents qui recensent les résultats par bureaux de vote, et dont les chiffres ne correspondent pas aux résultats additionnés.
La veille, alors que la réélection d’Emmerson Mnangagwa, 80 ans, était annoncée, avec deux jours d’avance, de même que la victoire de la ZANU-PF au pouvoir, Nelson Chamisa avait, dans un post sur le réseau social X (ex-Twitter), dénoncé des « fraudes flagrantes et massives ».
« Nous sommes prêts à former le prochain gouvernement » a ajouté Nelson Chamisa lors de son adresse aux médias, sans préciser quelle sera exactement l’étape suivante pour son parti, alors que la confiance dans le système judiciaire est très basse selon les observateurs de l’Union européenne.
De son côté, reconduit à la tête de l’État pour un second mandat, Emmerson Mnangagwa a utilisé sa première prise de parole pour appeler à l’« unité et la stabilité » du pays.
Malgré les nombreux problèmes mis en avant par les observateurs internationaux et notamment l’extension de la journée de vote jusqu’au lendemain, ce qui remet en question le bon déroulement du scrutin, le président zimbabwéen s’est dit fier de gouverner une « démocratie mature », et indique à ceux qui contestent l’élection qu’ils « savent où aller pour se plaindre ».
Politique
Le Niger autorise le Mali et le Burkina à envoyer leurs troupes en cas d’attaque

Le Messager d’Allah ﷺ a dit : « Donnez ne serait-ce qu’une datte en aumône, car elle soulage l’affamé et efface les fautes comme l’eau éteindrait le feu. » Rapporté par Ibn Moubârak et authentifié par Albâny.
La junte au pouvoir au Niger a autorisé le Mali et le Burkina Faso à envoyer leurs troupes sur le territoire nigérien en cas d’attaque, ont annoncé jeudi les trois pays dans un communiqué commun.
Ils laissent suggérer que les putschistes entendent résister aux pressions extérieures de rétablir l’ordre constitutionnel. Cette annonce intervient alors que la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a menacé d’intervenir militairement au Niger pour y rétablir l’ordre constitutionnel après que l’armée a renversé fin juillet le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Les pays ont rappelé que le Mali et le Burkina Faso considéreraient toute intervention militaire au Niger serait considérée comme une déclaration de guerre à leur encontre.
Politique
Niger: 6 ministres putschistes dans le nouveau gouvernement

N’allez pas là où le chemin peut mener. Allez là où il n’y a pas de chemin et laissez une trace.Emerson
La junte qui a pris le pouvoir il y a deux semaines a nommé, hier soir, une nouvelle équipe. Vingt ministres, dont quatre femmes, qui seront sous la direction d’Ali Mahaman Lamine Zeine, nommé le lundi 7 août. Élément à noter dans cette liste : les militaires et le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) prennent les ministères régaliens.
Les putschistes s’attribuent six ministères, notamment – sans surprise – celui de la Défense, donné au général Salifou Mody, vice-président du CNSP, numéro deux des mutins. L’ancien chef d’état-major, évincé avant de devenir ambassadeur, était allé rencontrer les putschistes maliens et burkinabè début août 2023.
Le ministère de l’Intérieur, Sécurité publique, Administration du territoire est donné au général Mohamed Toumba, vu comme le numéro trois de la junte, chef d’état-major adjoint de l’armée de terre. Les militaires prennent aussi les portefeuilles de la Jeunesse et des Sports, de la Santé, des Transports, de l’Environnement.
Autre fait notable : le PNDS du président Bazoum disparaît. Le parti d’opposition Moden Fa Lumana de Hama Hamadou obtient une place centrale. Il décroche ce qu’on pourrait appeler un « superministère », Pétrole, Mines, Énergie, avec à sa tête Mahaman Moustapha Barké, ancien directeur de campagne du Moden Fa Lumana et proche du chef du gouvernement Zeine.
Le mouvement d’opposition obtient aussi les Affaires étrangères avec Bakary Yaou Sangaré, un diplomate chevronné, qui fut en poste en Arabie saoudite, en France, aux États-Unis ou encore à Cuba et l’ONU. Plusieurs personnalités sont des techniciens respectés, comme le professeur Mahamadou Saidou, recteur d’université nommé à la Santé, ou encore Alio Daouda, ancien président de la Cour d’appel, désormais ministre de la Justice.
Reste à savoir la marge de manœuvre de ce gouvernement sous le contrôle de la junte militaire, et dans un pays sous sanctions. Des putschistes qui, on le voit, veulent avancer malgré la pression de la Cédéao.
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