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Société

Sénégal : Ousmane Sonko face au juge de la Cour d’appel, lundi prochain

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« Ah, la mère, la créature la plus extraordinaire, le sentiment, le sang, la source! » Ken Bugul

Le Quotidien évoque les « procès en deuxième instance » du maire de Ziguinchor (sud) Ousmane Sonko et des députés Mamadou Samb et Mamadou Niang, tous les trois membres de la principale coalition de l’opposition, Yewwi Askan Wi (YAW, libérer le peuple). Ils seront « rejugés le lundi 17 avril » prochain alors que le premier verdict avait condamné le leader du parti Pastef, reconnu coupable pour diffamation, à deux mois de prison avec sursis et à payer 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts au ministre du Tourisme, Mame Mbaye Niang.

En revanche, le parquet et le plaignant ont interjeté appel pour corser l’addition face au radical opposant classé troisième à la dernière présidentielle avec plus de 15% des suffrages. En cas de condamnation de trois mois avec sursis ou plus en appel, M. Sonko pourrait en effet perdre ses droits civiques et ses chances de se présenter à la présidentielle de 2024.

De leur côté, les deux parlementaires, reconnus coupables en première instance d’avoir agressé physiquement leur collègue Amy Ndiaye Gniby de la coalition présidentielle Benno Bokk Yakaar (BBY, unis pour un même espoir) et condamnés depuis janvier à six mois de prison ferme, se présenteront lundi prochain devant un juge de la Cour d’appel qui devra durcir ou atténuer leur peine.

Alors que le procès en diffamation du 30 mars dernier entre Ousmane Sonko et Mame Mbaye Niang avait paralysé économiquement le pays, « l’appel du 17 avril » se profile pour sa part avec force, note L’Observateur. « Ousmane Sonko n’est pas encore sorti des mailles de la justice. Après sa condamnation de deux mois avec sursis pour diffamation dans l’affaire Prodac, un programme agricole du ministère de la Jeunesse que dirigeait l’actuel ministre du Tourisme, il sera de nouveau jugé. Après l’appel du parquet et de la partie civile, en moins d’un mois, la Cour d’appel de Dakar a fixé la date du procès au 17 avril prochain. Une rapidité qui soulève plusieurs questions », fait remarquer le journal.

EnQuête observe la situation à la coalition BBY à l’aune de la question du « troisième mandat » de Macky Sall et aperçoit des « alliés sous tension ». Ces derniers « semblent dans un dilemme cornélien et tentent, malgré quelques échappées solitaires, de noyer leur trouble dans le silence. Contrairement aux instances de l’Alliance pour la République (APR), le parti présidentiel, qui s’agitent à travers des investitures tous azimuts, pour l’heure, aucun parti allié majeur n’a révélé s’il va présenter un candidat ou soutenir une éventuelle candidature du président Sall » en février 2024, constate le journal.

A l’approche de ce rendez-vous électoral, la société civile, à travers « le grand huit », multiplie les initiatives pour un « apaisement du champ politique et une bonne tenue de la présidentielle de 2024 », note Sud Quotidien. « Dans le cadre du lancement de sa campagne de sensibilisation et de prévention citoyenne de la réforme exceptionnelle des listes électorales sur l’ensemble du territoire national, le Collectif des organisations de la société civile pour des élections (Cosce) a tenu une conférence de presse, mardi 11 avril. A cette occasion, le collectif a formulé huit recommandations prioritaires à l’endroit des acteurs politiques en prévision de la présidentielle de février 2024 », explique le quotidien.

Sur un autre registre, L’Observateur fait focus sur les « conflits entre pêcheurs » et note que « l’exploitation pétro-gazière » prévue cette année et la « rareté du poisson » constituent une « bombe à retardement ». Une source confie d’ailleurs que « les communautés vont se battre pour protéger leur zone ». En vérité, « la violence entre les pêcheurs est la goutte d’eau qui a fait déborder un vase déjà plein de complaintes liées à l’octroi des licences de pêche qui ont restreint les zones de travail des pêcheurs sénégalais », souligne le journal.

Le Soleil tente de comprendre la « cause des pluies hors-saison » enregistrées hier mardi à Dakar et dans plusieurs localités de l’intérieur du pays. Selon Pape Ngor Ndiaye, chef du service Prévisions et Réductions des risques de l’Agence Nationale de l’Aviation Civile et de la Météorologie (Anacim), ce phénomène s’explique par un « air frais, en provenance d’Europe, combiné à l’air chaud du Sahel et l’humidité du Golfe de Guinée ».

« Le processus de formation de cette pluie dévoile un mécanisme de pluies hors saison et non de pluies d’hivernage. Mais, au-delà, le temps sera à nouveau stable et le ciel très ensoleillé », précise-t-il.

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Société

Sénégal : Décès du Pr. Madior Diouf, universitaire et ancien ministre

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Professeur de littérature à l’université Cheikh Anta Diop, Madior Diouf  a rendu l’âme.  Le natif de Fatick a été ministre de la Culture dans le second gouvernement de Moustapha Niasse. 

Il a été aussi secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), parti créé le 3 février 1976 par Cheikh Anta Diop qui promeut une vision démocratique alternative. 

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Société

Afrique Sud: Les familles des victimes de l’apartheid intentent une action en dommages et intérêts contre le gouvernement

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Vingt-cinq familles de victimes et survivants de crimes politiques commis à l’époque de l’apartheid ont poursuivi le président sud-africain Cyril Ramaphosa et son gouvernement pour ce qu’ils considèrent comme un manquement à l’obligation d’enquêter correctement sur ces infractions et de rendre la justice.

Le groupe demande environ 167 millions de rands (9 millions de dollars) de dommages et intérêts, selon l’affaire déposée à la Haute Cour de Pretoria, la capitale, lundi, et partagée par la Fondation pour les droits de l’homme, une ONG soutenant les familles, jeudi.

Ils demandent également une ordonnance obligeant M. Ramaphosa à créer une commission d’enquête sur « l’ingérence politique qui a entraîné la suppression de plusieurs centaines de crimes graves liés au passé de l’Afrique du Sud », selon une déclaration publiée par les requérants.

Un porte-parole de M. Ramaphosa a déclaré que son équipe juridique répondrait aux documents judiciaires en conséquence et que le président n’avait jamais interféré avec le travail des agences chargées de l’application de la loi ou ne leur avait jamais ordonné de ne pas poursuivre les crimes commis à l’époque de l’apartheid.

L’Afrique du Sud a été dirigée par une minorité blanche pendant des décennies, appliquant une ségrégation raciale institutionnalisée, avant de devenir une démocratie multiraciale en 1994.

Le Congrès national africain (ANC) gouverne depuis lors, mais a été contraint l’année dernière de partager le pouvoir avec des partis plus petits après avoir perdu sa majorité lors d’une élection nationale.

Le premier requérant dans cette affaire est Lukhanyo Calata, le fils de Fort Calata, l’un des quatre militants anti-apartheid connus sous le nom des « quatre de Cradock » qui ont été tués en 1985.

Personne n’a été poursuivi dans cette affaire et une troisième enquête doit commencer cette année, mais de nombreuses personnalités liées aux meurtres sont décédées, selon la déclaration.

« La justice retardée de cette manière a fait en sorte que nos familles soient définitivement privées de justice », a déclaré M. Calata.

Parmi les autres requérants figurent deux survivants du massacre de Highgate, en 1993, au cours duquel un groupe d’hommes masqués a abattu cinq clients dans un bar d’hôtel, ainsi que les membres des familles d’autres militants anti-apartheid qui ont été tués ou qui ont disparu.

L’Afrique du Sud a mis en place sa Commission vérité et réconciliation (CVR) en 1996 pour aider à mettre au jour les violations des droits de l’homme perpétrées sous le régime de l’apartheid. Après sa dissolution en 2002, la CVR a remis une liste de plusieurs centaines de cas aux procureurs de l’État pour qu’ils poursuivent l’enquête, mais nombre d’entre eux n’ont jamais été poursuivis.

« La suppression des efforts de responsabilisation après la CVR a entraîné la perte de témoins, d’auteurs et de preuves, ce qui rend les poursuites judiciaires impossibles dans la plupart des cas et prive les survivants et les familles des victimes de leurs droits à la justice, à la vérité et à la clôture », a déclaré Odette Geldenhuys, une avocate représentant les requérants.

L’indemnisation demandée prend la forme de « dommages-intérêts constitutionnels », accordés lorsqu’un tribunal juge qu’il y a eu violation de droits constitutionnels par l’État.

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Société

Sénégal : Assistance judiciaire, le Bâtonnier déplore un encours de 3 milliards de FCFA

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Lors de la rentrée solennelle des cours et tribunaux, le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Sénégal, Mamadou Seck, a mis en lumière les difficultés auxquelles le Barreau est confronté.

Selon lui, cette institution républicaine, garante des principes de l’État de droit, ne dispose pas toujours des moyens nécessaires pour remplir pleinement sa mission de service public.

« La dotation annuelle à l’assistance judiciaire, fixée à 800 millions de FCFA, n’a pas été versée depuis plusieurs années, laissant un encours de plus de 3 milliards de FCFA », a-t-il déclaré.

Il a également évoqué les nouvelles exigences communautaires, notamment la création d’une École d’avocats pour la formation initiale et continue, ainsi que la préparation à l’examen du Certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA).

Le bâtonnier a salué l’octroi d’un terrain d’un hectare à Diamniadio et d’une aide financière de 500 millions de FCFA, représentant un quart du budget nécessaire à la construction des infrastructures.

Mamadou Seck a plaidé pour un renforcement du mécanisme de l’assistance juridictionnelle, estimant qu’il pourrait permettre un maillage national conforme à la carte judiciaire et contribuer à l’emploi des jeunes. À terme, l’École d’avocats prévoit de recruter et de former au moins 100 jeunes pour la préparation au CAPA.

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