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Economie

PETROLE-Londres : Le géant des hydrocarbures Royal Dutch Shell est revenu dans le vert

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Le groupe anglo-néerlandais a annoncé jeudi dans un communiqué un bénéfice net de 489 millions de dollars au troisième trimestre, après une perte abyssale au trimestre précédent du fait de l’effondrement des cours causé par la pandémie.

 Le groupe Profite de prix du brut un peu mieux orientés cet été, mais encore très inférieurs à ceux de l’an dernier.

Les cours évoluent autour de 40 dollars à l’heure actuelle, alors qu’ils tournaient autour de 60 dollars un an plus tôt, ce qui avait permis à Shell de réaliser au troisième trimestre 2019 un bénéfice net bien plus élevé, de 5,9 milliards de dollars.

 Malgré un rebond des prix après leur effondrement à partir de mars, le marché pétrolier reste déprimé par la faible demande d’or noir en raison de l’impact économique de la crise sanitaire.

Dans le même temps, l’offre reste abondante même si les pays de l’OPEP et ses partenaires cherchent à limiter la production pour soutenir les cours.

Signe d’une demande plus faible, la production du groupe a reculé de 14% sur un an, à 3,1 millions de baril équivalent pétrole par jour.

Shell avait par ailleurs choisi de passer d’énormes dépréciations d’actifs au deuxième trimestre pour refléter l’état du marché, ce qui avait occasionné une perte géante de plus de 18 milliards de dollars.

 En l’absence de telles charges au troisième trimestre, ces résultats se sont améliorés mécaniquement.

 Ce redressement de Shell est similaire à celui dévoilé par BP mardi, avec une perte nette réduite, à 450 millions de dollars sur le trimestre.

Comme son concurrent, Shell a été contraint de lancer une profonde restructuration qui doit lui permettre de s’adapter à des cours plus faibles et de remplir son objectif de « verdir » ses activités et d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.

Shell veut en particulier réduire drastiquement ses coûts, ce qui passe par la suppression de 7.000 à 9.000 postes d’ici 2022.

Le groupe a en outre mis à l’arrêt son énorme programme de rachats d’actions et avait déjà dit fin mars qu’il comptait réduire de 5 milliards de dollars ses dépenses d’investissements, à 20 milliards.

Mais fort de meilleurs résultats et en dépit de sa cure d’austérité, Shell annonce jeudi une hausse de son dividende de 4% pour le troisième trimestre, après l’avoir précédemment réduit pour la première fois depuis les années 1940.

Le groupe dit pouvoir se permettre ce geste compte tenu des mesures lancées pour réduire sa dette et renforcer ses finances.

« Nos actions déterminantes entreprises plus tôt cette année ont permis de générer davantage de trésorerie. La solidité de notre performance nous rend plus confiants pour mener notre stratégie et faire croître à nouveau le dividende », souligne Ben van Beurden, directeur général du groupe.

Le marché saluait la nouvelle et le titre du groupe progressait de 1,99% vers 10H40 GMT à la Bourse de Londres.

Pour Steven Clayton, gérant de fonds chez Hargreaves Lansdown, la stratégie de Shell va reposer sur une restructuration « radicale » et la cession de milliards de dollars d’actifs.

« Les énergies plus propres comme le gaz naturel liquéfié vont devenir essentielles et les investissements dans les renouvelables vont augmenter », selon lui.

Shell choisit de récompenser ses actionnaires alors même qu’il va devoir investir massivement pour respecter ses objectifs de devenir neutre en carbone d’ici 2050.

La hausse du dividende « est une manière de dire aux actionnaires qu’ils ne sont pas oubliés au moment où le groupe cherche à basculer vers un avenir moins dépendant des énergies fossiles », note Russ Mould, analyste chez AJ Bell.

Mais pour l’heure, l’écrasante majorité de ses bénéfices et de sa trésorerie proviennent du pétrole et du gaz naturel.

Par conséquent, Shell « est très exposé à la fois à la volatilité des prix de ces matières premières et à la pression des actionnaires et des responsables politiques concernant son impact sur l’environnement », selon M. Mould.

SOURCE

OPEP+

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Economie

La présidente du parlement sud-africain prend un congé spécial à la suite d’une enquête sur la corruption

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La présidente de l’Assemblée nationale sud-africaine, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a déclaré jeudi qu’elle prendrait un congé spécial à la suite d’une enquête sur des allégations de corruption à l’époque où elle était ministre de la défense.

Des enquêteurs ont perquisitionné le domicile de Mme Mapisa-Nqakula mardi dans le cadre de l’enquête sur la corruption, mais ils n’ont pas fourni d’autres détails sur l’enquête ou les allégations de corruption.

Mme Mapisa-Nqakula, qui a été ministre de la défense de 2012 à 2021, a nié avoir commis des actes répréhensibles.

« Compte tenu de la gravité des allégations et des spéculations médiatiques qui en découlent, j’ai décidé de prendre un congé spécial de mon poste de présidente de l’Assemblée nationale, avec effet immédiat », a déclaré Mme Mapisa-Nqakula dans un communiqué.

Elle a ajouté qu’il n’y avait pas eu de notification formelle d’un mandat d’arrêt ou de communication concernant son arrestation imminente, après que les médias locaux aient rapporté qu’elle devait se rendre à la police vendredi.

« Mes avocats ont toutefois informé de manière proactive l’Autorité nationale des poursuites de ma volonté d’obtempérer et de coopérer si le besoin s’en faisait sentir », a-t-elle déclaré.

La chaîne publique sud-africaine SABC a rapporté que Mme Mapisa-Nqakula est soupçonnée d’avoir reçu des millions de rands en espèces à titre de pots-de-vin de la part d’un ancien entrepreneur militaire lorsqu’elle était ministre de la défense.

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Economie

Gaz naturel : Exxon est en avance sur le calendrier pour doubler son portefeuille de GNL, selon un dirigeant

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Exxon Mobil est en avance sur son plan visant à doubler la taille de son portefeuille de gaz naturel liquéfié (GNL) pour atteindre 40 millions de tonnes par an (mtpa) d’ici 2030 et se concentrera sur la vente de son propre gaz plutôt que sur le commerce de celui de tiers, a déclaré jeudi le responsable GNL de la société.

Exxon réorganise sa stratégie de négoce de GNL dans le contexte d’une production croissante de ce combustible et dans le cadre d’une réorganisation plus large de l’entreprise qui a débuté en 2022.

La major pétrolière est relativement peu présente sur le marché du GNL par rapport à TotalEnergies et Shell PLC. Shell est l’un des leaders du secteur et a réalisé 2,4 milliards de dollars grâce au négoce de GNL au quatrième trimestre 2023.

Contrairement à Shell et Total, Exxon prévoit de commercialiser principalement son propre gaz, a déclaré Peter Clarke, vice-président principal d’Exxon pour le GNL mondial.

« Notre portefeuille ne ressemblera jamais à celui de Shell, ni à celui de Total, nous ciblons différents aspects de la chaîne de valeur », a-t-il déclaré lors d’un entretien avec Reuters.

Exxon a déclaré en 2020 qu’il prévoyait de doubler son portefeuille de GNL pour atteindre 40 millions de tonnes par an d’ici dix ans, contre 20 millions de tonnes par an. Sa production actuelle est à peine inférieure à 30 millions de tonnes par an, a-t-il ajouté.

« Nous sommes en bonne voie pour atteindre l’objectif que nous nous sommes fixé en 2020 », a déclaré M. Clarke. « Et nous sommes légèrement en avance sur cet objectif.

Alors qu’Exxon pourrait élargir son portefeuille commercial en achetant et en commercialisant du GNL auprès de tiers, M. Clarke a déclaré qu’il considérait que les marges dans ce domaine étaient faibles par rapport aux bénéfices qu’il pouvait réaliser sur son propre gaz naturel.

Pour Exxon, il est plus intéressant de produire, de liquéfier et de vendre du gaz. Les contrats à long terme représentent toujours environ 80 % du commerce mondial de GNL, a-t-il ajouté.

« Le principal élément du GNL est évidemment la commercialisation du GNL lui-même », a déclaré M. Clarke. « Nous voulons avoir le meilleur portefeuille de GNL au monde en termes de solidité financière et de rendement financier. Je dirais que nous sommes en bonne voie pour y parvenir.

Les volumes d’Exxon augmenteront grâce au projet Golden Pass LNG, dans lequel Exxon détient une participation de 30 % avec QatarEnergies comme partenaire. Ce projet a une capacité d’exportation estimée à environ 18 millions de tonnes par an et produira son premier GNL en 2025.

La société a déclaré qu’elle comptait prendre une décision finale d’investissement pour son projet PNG Papua LNG en Papouasie-Nouvelle-Guinée cette année et commencer l’ingénierie et la conception d’un projet au Mozambique d’ici la fin de l’année.

M. Clarke a déclaré que ces projets aideraient Exxon à approvisionner ses clients en Asie, où la société voit le plus grand potentiel de croissance.

« Le marché est en pleine expansion. D’ici 2050, 75 % de la demande mondiale d’énergie proviendra de la région Asie-Pacifique, c’est pourquoi nous nous concentrons vraiment sur cette région.

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Economie

Le pétrole en pleine hésitation après la Fed

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Les prix du pétrole hésitaient jeudi, les investisseurs digérant la décision de la Fed, qui a maintenu ses taux directeurs mais a également indiqué son intention de procéder à plusieurs baisses dans l’année.

Vers 10H20 GMT (11H20 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, abandonnait 0,09% à 85,87 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate WTI pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, perdait 0,16% à 81,14 dollars.

Les prix du pétrole ont d’abord rebondi avant l’ouverture des marchés européens, avant d’osciller entre gains et pertes, en raison des « signes indiquant que la Réserve fédérale américaine (Fed) pourrait maintenir les taux d’intérêt à un niveau plus élevé pendant plus longtemps« , expliquent les analystes d’Energi Danmark.

L’institution monétaire américaine, qui a, sans surprise, laissé ses taux directeurs inchangés dans une fourchette de 5,25% et 5,50% pour la cinquième fois consécutive, a surtout affirmé son intention de procéder à trois baisses de ses taux directeurs d’ici la fin de l’année.

« La décision sur les taux a été conforme aux attentes« , mais les espoirs de baisses de taux à venir « sont venus de la conférence de presse habituelle du président de la Fed après la fin de la réunion« , explique Tamas Varga, analyste chez PVM Energy.

La perspective de baisses de taux à venir a dans un premier temps « stimulé l’appétit pour le risque et affaibli le dollar américain, ce qui a profité aux prix du pétrole brut« , explique Ole Hvalbye, de Seb.

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