Politique
Guinée : l’ambassade des Etats-Unis a supprimé le compte à rebours lancé sur son site le 31 mars pour le retour à l’ordre constitutionnel
« La connaissance est le pouvoir. Il n’y a rien de pareil?! La connaissance est entièrement du pouvoir. »Napoleon Hill
L’ambassade des Etats-Unis en Guinée a supprimé le compte à rebours lancé sur son site le 31 mars pour le retour à l’ordre constitutionnel dans ce pays de l’Afrique de l’Ouest. L’annonce a été faite mardi via un communiqué de la représentation américaine en Guinée.
« Nous avons supprimé le compte à rebours pour permettre au peuple guinéen de se concentrer sur le travail important que représente l’achèvement des points du calendrier de transition de 24 mois », explique le document, indiquant que la démarche visait à « célébrer le processus de transition et le jour où l’ordre constitutionnel sera rétabli en Guinée ».
Par le biais du ministre des Affaires étrangères et des Guinéens de l’Extérieur, les autorités de Transition ont protesté contre cette initiative, rappelant aux américains que la Guinée est un pays souverain. Le chef de la Diplomatie guinéenne avait ajouté avoir dit aux responsables de l’ambassade que ce compte à rebours n’avait pas sa raison d’exister.
En janvier dernier, l’ambassadeur des Etats-Unis a annoncé une aide de 15 millions de dollars à la Guinée pour accompagner le processus menant au retour à l’ordre constitutionnel.
« Depuis plus de 60 ans, les États-Unis sont un partenaire et un ami du peuple guinéen. La transition en cours est l’occasion de créer une démocratie qui fonctionne pour tous les Guinéens, par le biais d’un processus dirigé par les Guinéens », a indiqué l’ambassade américaine.
Après le coup d’Etat du 5 septembre 2021, la Guinée et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont convenu d’une transition de 24 mois, à compter de janvier 2023.
Politique
Gabon : Est-il possible de voter par procuration ? et Comment ?
“Il arrive souvent de ne rien obtenir parce que l’on ne tente rien.” — Jacques Deval
Le 16 novembre 2024, les gabonais sont appelés aux urnes pour un vote référendaire. Le jour du scrutin, il n’est pas rare que les citoyens soient absents à la dernière minute ou empêchés. Dans ce cas, quelles sont les alternatives qui s’offrent à eux ? Le vote par procuration est-il une solution ?
Au Gabon, le vote par procuration est effectivement autorisé, mais certaines conditions doivent être remplies.
Selon les articles 99, 100, 101 et 102 de la loi n° 07/96 du 12 mars 1996, tout électeur inscrit sur une liste électorale peut voter par procuration s’il ne peut se rendre dans son bureau de vote le jour du scrutin pour des raisons professionnelles ou familiales.
Le document (la procuration ) doit mentionner le nom, le prénom, le domicile et le lieu de naissance du mandant et du mandataire.
Le jour du scrutin, le mandataire devra se munir soit d’une pièce d’identité (carte d’identité, passeport ou carte d’électeur) du mandant pour procéder au vote en son nom.
En raison des délais nécessaires pour l’acheminement et le traitement de la procuration par le ministère de l’Intérieur, toute procuration reçue trop tardivement risque de ne pas être enregistrée à temps.
Attention, le Code électoral gabonnais prévoit que tout électeur peut, sur demande, exercer son droit de vote par procuration, sous réserve que le mandataire jouisse de ses droits électoraux. Toutefois, il est interdit à un mandataire de recevoir plus d’une procuration.
Politique
Un tribunal tunisien autorise Imed Daimi à se présenter à l’élection présidentielle
« La réflexion d’une heure vaut mieux que l’adoration d’une année. » Seydina Mawlana Nabiyouna Mohamed Psl
Le tribunal administratif tunisien a confirmé vendredi l’appel de l’éminent politicien Imed Daimi pour qu’il soit autorisé à revenir dans la course à l’élection présidentielle prévue le 6 octobre, a déclaré M. Daimi.
L’Assemblée générale judiciaire du Tribunal administratif a en effet accepté, sur la forme et sur le fonds, le recours déposé par Imed Daimi.
Ce recours annule la décision de l’Instance supérieure indépendante pour les élections de l’éjecter de la course à l’élection présidentielle et annule également le verdict prononcé par le Tribunal administratif, en première instance.
Après cette décision, six candidats sont désormais en lice pour la présidentielle, à savoir Kais Saied, Zouhaier Maghzaoui, Ayachi Zammel, Abdeltif Mekki, Mondher Zenaidi et Imed Daimi.
La liste définitive des candidats à l’élection présidentielle sera dévoilée au plus tard la semaine prochaine.
Politique
Niger: un an après le coup d’État, le général Tiani dresse son bilan
“Je ne dirai du mal de personne et je dirai tout le bien que je sais de tout le monde.” Benjamin Franklin
Cela fait tout juste un an ce vendredi 26 juillet que la junte militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, avec un coup d’État militaire qui a renversé le président Mohamed Bazoum.
Le général Abdourahamane Tiani, président du CNSP, a prononcé un discours jeudi soir à cette occasion sur la télévision d’État RTN. Aucune annonce, mais une rétrospective en forme de satisfecit.
Le général Tiani a commencé par justifier le coup d’État qu’il a dirigé il y a un an par les « menaces existentielles » qui pesaient sur le pays, à commencer par « les obscurs rivages du terrorisme », en dépit du « placement du pays sous tutelle des bases militaires étrangères. »
Le général Tiani a également cité le « pillage des ressources », attribuées au régime déchu, présenté comme « vassalisé » par « l’ancienne puissance coloniale » – la France n’étant pas nommément citée.
Pour répondre à ce qui est présenté comme l’« immense espoir » suscité par ce coup d’État, le général Tiani affirme avoir lancé la « refondation » du pays autour de quatre axes : le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production et l’accélération des réformes sociales. Le président du CNSP affirme avoir pour cela « tiré les leçons de l’impact des sanctions illégales, iniques et inhumaines d’une Cédéao aux ordres. »
Sur le plan de la défense, « la montée en puissance de nos forces sur le théâtre des opérations ne fait plus aucun doute », estime le général Tiani. Dans la lutte contre le terrorisme ou contre le grand banditisme, « nos forces de sécurité engrangent des succès », a-t-il encore martelé, tout en rendant « hommage » aux « lourds sacrifices consentis » par les soldats nigériens. Le général Tiani a promis de poursuivre le renforcement des capacités des forces armées avec l’« acquisition des moyens requis. »
Estimant que la conquête de la souveraineté passe avant tout par l’exploitation des ressources nationales, le général Tiani a cité le lancement d’un programme d’irrigation, et l’engagement des autorités à utiliser prioritairement les personnels et entreprises locales dans l’exploitation des ressources naturelles.
« Toute société minière ou pétrolière (…) se verra retirer son permis » si elle viole les dispositions légales, a également affirmé le général Tiani, en prenant plusieurs exemples, dont celui d’Imouraren. Et de promettre le lancement prochain d’une raffinerie de pétrole et d’un complexe pétrochimique à Dosso.
Sur le plan géopolitique, le général Tiani s’est réjoui de la création, au début du mois, avec le Burkina Faso et le Mali, de la Confédération des États du Sahel, « malgré les embûches posés par ceux que notre indépendance dérange ». Le général Tiani a ainsi remercié le président burkinabè de transition, le capitaine Ibrahim Traoré, et le président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, « pour l’œuvre titanesque accomplie malgré toutes les menaces proférées et les complots ourdis ». Le général Tiani a réaffirmé l’engagement des trois pays sur le chemin « de la rupture avec l’ordre néocolonial » : « aucun État, aucune organisation inter-étatique ne nous dictera la conduite à tenir. (…) Notre marche vers la souveraineté pleine et entière est inexorable. »
Et de conclure en citant une série de mesures formant le bilan de cette première année au pouvoir : la dénonciation des accords de Défense qui liaient le Niger à la France, le renvoi de l’ambassadeur de France, la suspension de « certains médias propagandistes français » (RFI et France 24), le retrait du G5 Sahel, l’abrogation de la loi sur les trafics illicites de migrants, le retrait de la Cédéao, la dénonciation de l’accord militaire avec le Bénin, la nationalisation de la société nationale des eaux, la dénonciation de la convention fiscale établie avec la France, ou encore la dénonciation de l’accord sur le statut du personnel militaire des États-Unis.
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